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LA CONFÉRENCE DE BANDOENG ET LA DÉCOLONISATION

Publié le 27/02/2008

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Textes : Les principes de Bandoeng et discours inaugural de Soekarno Les 10 principes de Bandoeng, avril 1955 I. Respect des droits humains fondamentaux. II. Respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale. III. Reconnaissance de l'égalité de toutes les races et de toutes les nations. IV. Non-intervention et non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. V. Respect du droit de chaque nation à se défendre. VI. Refus qu'une puissance exerce une pression sur d'autres. VII. Refus de l'emploi de la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance d'un pays. VIII. Règlement des conflits par des moyens pacifiques. IX. Encouragement des intérêts mutuels et coopération internationale. X. Respect de la justice et des obligations internationales. Discours inaugural de Soekarno Nous pouvons mobiliser toute la force spirituelle, toute la force morale, toute la force politique de l'Asie et de l'Afrique du côté de la paix. Nous, les peuples d'Asie et d'Afrique, forts d'un milliard quatre cent millions d'hommes, de foin plus nombreux que la moitié de la population du globe, pouvons mobiliser la violence morale des nations en faveur de la paix. Questions : 1° Comment Soekarno en visage-t-il la prise de parole du Tiers Monde ? 2° A partir des principes de Bandoeng, comment s'esquisse la doctrine du non-alignement et quelles seront ses applications ? 3° Peut-on parler d'une crise du non-alignement depuis le début des années 1970 ?

« • Trois hommes symbolisent cette prise de conscience : Tito, Nehru et Nasser.

On rappellera les conférences de1956 et les rencontres régulières entre les non-alignés (1961, 1964, 1966, 1967, 1970). • Plusieurs courants se font jour : le neutralisme strict (Inde), le neutralisme « positif » (Tito) et l'engagement despays africains.

Jusqu'en 1962, les thèmes communs l'emportent (coexistence pacifique, partage des richesseséconomiques) mais le conflit sino-indien montre la force des objectifs nationaux. • Les années 1962-1967 sont marquées par une double rivalité : — entre les leaders potentiels (Nasser, Nehru, N'Krumah), — entre les conceptions de l'indépendance (traduction du conflit sino-soviétique). • On montrera que ces rivalités aboutissent, entre 1967 et 1970, à la constitution d'idéologies à usage interne ou aumieux adaptées à la situation des sous-continents.

On distinguera quatre types de comportement : lepanafricanisme autour de L.

Senghor, le panarabisme autour de Nasser, l'afro-asiatisme autour de Nehru qui seréduit, après la mort de ce dernier, à un Sud-asiatisme, et le modèle latino-américain, inspiré en partie del'expérience castriste, qui s'affirme lors de la Conférence latino-américaine de solidarité en 1967. 3e question : On observera que la libération économique, qui est apparue dès le début des années 1960 comme le vecteur de lalibération politique, est au cœur du problème : — Les années 1964-1970 sont marquées par l'intervention des non-alignés sur la scène économique (pétrole algérienou lybien, matières premières). -— Celle-ci permet une incursion diplomatique (Moyen-Orient et guerre du Kippour avec embargo pétrolier,discrimination raciale en Rhodésie, lutte pour la décolonisation en Angola). — Cette prise de parole politique conduit à une scission à l'intérieur du mouvement : les partisans d'un non-alignement strict se rangent derrière.

Gandhi, les partisans d'un non-alignement héritier du neutralisme positifsuivent Tito et ceux qui assimilent non-alignement et pro-Soviétisme suivent Castro (conférence de La Havane,1979). — Après le second choc pétrolier, la prise de parole économique ne paraît plus décisive dans les rapportsinternationaux.

Le « cartel » de l'O.P.E.P.

fait figure de groupe de pression impuissant, tandis que réapparaissent lesvieux clivages sociaux entre les régimes « progressistes » et les monarchies.

L'endettement des P.V.D.

nonproducteurs de pétrole et les espoirs déçus des autres cumulent leurs effets dans un éclatement des options Tiersmondistes (Dette des P.V.D.

: 150 milliards de dollars en 1984).. »

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