LA CONFÉRENCE DE BANDOENG ET LA DÉCOLONISATION
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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• Trois hommes symbolisent cette prise de conscience : Tito, Nehru et Nasser.
On rappellera les conférences de1956 et les rencontres régulières entre les non-alignés (1961, 1964, 1966, 1967, 1970).
• Plusieurs courants se font jour : le neutralisme strict (Inde), le neutralisme « positif » (Tito) et l'engagement despays africains.
Jusqu'en 1962, les thèmes communs l'emportent (coexistence pacifique, partage des richesseséconomiques) mais le conflit sino-indien montre la force des objectifs nationaux.
• Les années 1962-1967 sont marquées par une double rivalité :
— entre les leaders potentiels (Nasser, Nehru, N'Krumah),
— entre les conceptions de l'indépendance (traduction du conflit sino-soviétique).
• On montrera que ces rivalités aboutissent, entre 1967 et 1970, à la constitution d'idéologies à usage interne ou aumieux adaptées à la situation des sous-continents.
On distinguera quatre types de comportement : lepanafricanisme autour de L.
Senghor, le panarabisme autour de Nasser, l'afro-asiatisme autour de Nehru qui seréduit, après la mort de ce dernier, à un Sud-asiatisme, et le modèle latino-américain, inspiré en partie del'expérience castriste, qui s'affirme lors de la Conférence latino-américaine de solidarité en 1967.
3e question :
On observera que la libération économique, qui est apparue dès le début des années 1960 comme le vecteur de lalibération politique, est au cœur du problème :
— Les années 1964-1970 sont marquées par l'intervention des non-alignés sur la scène économique (pétrole algérienou lybien, matières premières).
-— Celle-ci permet une incursion diplomatique (Moyen-Orient et guerre du Kippour avec embargo pétrolier,discrimination raciale en Rhodésie, lutte pour la décolonisation en Angola).
— Cette prise de parole politique conduit à une scission à l'intérieur du mouvement : les partisans d'un non-alignement strict se rangent derrière.
Gandhi, les partisans d'un non-alignement héritier du neutralisme positifsuivent Tito et ceux qui assimilent non-alignement et pro-Soviétisme suivent Castro (conférence de La Havane,1979).
— Après le second choc pétrolier, la prise de parole économique ne paraît plus décisive dans les rapportsinternationaux.
Le « cartel » de l'O.P.E.P.
fait figure de groupe de pression impuissant, tandis que réapparaissent lesvieux clivages sociaux entre les régimes « progressistes » et les monarchies.
L'endettement des P.V.D.
nonproducteurs de pétrole et les espoirs déçus des autres cumulent leurs effets dans un éclatement des options Tiersmondistes (Dette des P.V.D.
: 150 milliards de dollars en 1984)..
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