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La «conspiration des Egaux» (1796) - Le premier complot communiste

Publié le 27/02/2008

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Babeuf a pris le surnom de Gracchus en souvenir d'un tribun du peuple romain qui avait tenté d'introduire un régime social et économique plus juste et plus égalitaire. Opposé au Directoire qui, selon lui, trahit la Révolution, Babeuf élabore une doctrine proche du communisme, qu'il publie sous le nom de Manifeste des Egaux. En 1796, il réunit un certain nombre d'amis politiques comme Drouet, Dar thé, Buonarroti, Barrière, Le Peletier de Saint-Fargeau. Tous ces conspirateurs se retrouvent au couvent des génovéfains (le futur lycée Henri-IV, à Paris) et forment le club du Panthéon, Ils disposent d'agents de liaison, chargés notamment de s'introduire dans l'armée. Ils ont en effet compris que son concours est indispensable lors d'une prise de pouvoir.

« La «conspiration des Egaux>> Le premier complot communiste 1796 Babeuf a pris le surnom de Gracchus en souvenir d'un tribun du peuple romain qui avait tenté d,.mtroduire un régime social et économique plus juste et plus égalitaire.

Opposé au Directoire qui, selon lui, trahit la Révolution, Babeuf élabore une doctrine proche du commu­ nisme, qu'il publie sous le nom de Mani­ feste des Egaux.

En 1796, il réunit un certain nombre d'amis politiques comme Drouet, Dar­ thé, Buonarroti, Barrière, Le Peletier de Saint-Fargeau.

Tous ces conspirateurs se retrouvent au couvent des génové­ fains (le futur lycée Henri-IV, à Paris) et forment le club du Panthéon.

lls dispo­ sent d'agents de liaison, chargés notam­ ment de s'introduire dans l'armée.

Ils ont en effet compris que son concours est indispensable lors d'une prise de pouvoir.

Le Directoire, averti de l'existence du club et des activités séditieuses qui s'y préparent, le fait fermer le.

28 février 1796 et dénonce «les propos, les dis­ cours .menaçants de ceux qui veulent opérer le prétendu partage égal de tou­ tes les propriétés».

En mars 1796, le Directoire promulgue des lois contre «les groupes, attroupe­ ments, discours, écrits, affiches, auteurs, imprimeurs et colporteurs, ennemis de la Constitution de 1795 et apologistes de celle de 1793».

Babeuf et ses amis, de plus en plus imprudents, répondent «qu'il s'agit des dernières convulsions d'une tyrannie qui a peur».

Un des con­ jurés, l'adjudant général Grise!, prenant conscience que l'entreprise des babou- vistes est utopique et vouée à l'échec, trahit et dénonce le complot à Carnot.

Les conjurés sont arrêtés le 10 mai 1796.

L'instruction du procès dure trois mois.

Les conjurés sont ensuite traduits· de­ vant une Haute Cour qui siège à Ven­ dôme, dans l'abbaye de la Trinité: 65 personnes sont inculpées et 18 jugées par contumace.

Les accusés refusent de répondre devant une juridiction dont ils nient la légalité.

Les 16 jurés de la Haute Cour doivent répondre à une double question: «Y a-t-il réellement eu une conspiration .dont l'objet fut de dé­ truire le gouvernement?» et «Les accu­ sés en sont-ils coupables?».

Dans sa majorité, le jury ne croit pas à l'exis­ tence d'un complot, mais il reconnaît comme coupables Babeuf, Darthé, Buo­ narroti, Germain, Moroy, Cazin et Blondeau.

On refuse les circonstances atténuantes à Babeuf et à Darthé, qui sont condamnés à mort.

Leurs compli­ ces seront déportés, et les autres accu­ sés, acquittés.

A l'annonce du verdict, Babeuf tente de se suicider, mais il ne réussit qu'à se blesser.

Le 27 mai 1797, il est guillotiné, ainsi que Darthé.. »

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