La Convention thermidorienne

« La chute de Robespierre, le 9 thermidor, entraîne rapidement l'élimination des extrémistes et l'arrivée au pouvoir deshommes du centre et de la droite.

Le gouvernement révolutionnaire est aussitôt remanié.

Les pouvoirs du Comité desalut public sont limités aux Affaires étrangères et à la Guerre, ses membres ne pouvant être réélus qu'à un moisd'intervalle.

Le tribunal révolutionnaire est épuré puis réorganisé, avant d'être éliminé en mai 1795.

La Commune deParis est supprimée, et le club des Jacobins doit fermer ses portes.

La Convention abolit très vite les principales loisterroristes, relâche la plupart des suspects emprisonnés et pacifie les provinces de l'Ouest en traitant avec lesChouans.

Le 18 septembre 1794, la séparation de l'Église et de l'État est proclamée.

A la demande instante desfidèles, la liberté des cultes est décidée peu après.

Malgré ces mesures, la situation politique reste d'une instabilitéextrême.

Dans leur évolution vers la droite, les Thermidoriens laissent se développer dans Paris une agitation anti-jacobine, au fond royaliste.

Pour répondre à ces agressions, les Jacobins essayent de soulever les faubourgs contrela Convention.

La crise économique qui sévit alors favorise leurs projets.

Le 12 germinal et le 1er prairial, laConvention est envahie par les manifestants et fait appel à l'armée.

Les ouvriers du faubourg Saint-Antoine sontaussitôt désarmés.

Le Tribunal révolutionnaire est supprimé.

Le ressort de la Révolution parisienne est brisé.

LaConvention est vite dépassée par la réaction qu'elle a déclenchée.

Les royalistes se manifestent ouvertement dansles provinces et dans le Midi et déclenchent la Terreur blanche.

Les Thermidoriens ne voulaient pas plus duroyalisme que du jacobinisme.

Leur désir profond était d'arrêter la Révolution tout en conservant les avantagesacquis par celle-ci.

C'est dans cet esprit qu'est votée, en 1795, la constitution de l'an III.. »