La Côte d'ivoire

« LA FAUNE ET LES PARCS • La faune de Côte d'Ivoire est riche et variée, quoique menacée.

Le braconnage a ainsi failli provoquer la disparition des é/éphnnts, qui sont à J'origine du nom du pays.

Le déboisement de la forêt tropicale en vue d'exploiter les terres a également eu des conséquences néfastes sur la faune en réduisant considérablement Je territoire de certaines espèces.

• Une politique de sauvegarde de l'environnement par l'établissement de grands parcs naturels protégés est venue sauvegarder un équilibre menacé.

Certains parcs sont particulièrement voués à la protection des espèces animales comme celui de la Comoé, qui s'étend sur 1.15 million d'ha dans le nord-est du pays, et qui rassemble les grandes espèces vivant dans la savane : éléphants, lions, buffles, antilopes -cabs de Buffon, bubales, hippotragues, céphalophes -, singes, hippopotames, crocodiles, hyènes, panthères, mangoustes ainsi que de nombreux oiseaux -guêpiers, rolliers, tisserins, pintades bleues, en/nos, touracos ainsi que divers rapaces.

Dans le centre, le parc de la Maraoué (100 ooo ha), situé à l'ouest du lac de Kossou, abrite une faune de la forêt : éléphants, buffles et antilopes, babouins, phacochères, panthères et civettes.

Dans le parc d'Abokouamékro (21 000 ha), près de Yamoussoukro, ont été introduites des espèces disparues de Côte d'Ivoire comme les girafes, ou inconnues en Afrique de l'Ouest comme le rhinocéros.

• D'autres parcs ont une vocation de réserve botanique comme le parc de Taï {330 000 ha), au sud du lac de Buyo, ou le parc du mont Péko {34 000 ha), au sud de la ville de Man, qui préservent les dernières grandes forêts primaires d'Afrique de l'Ouest.

LES CARACTiRISTIQUES (EST.

2002) • Forte de quelque 17 millions d'individus, la population ivoirienne se répartit de la façon suivante : 46 % a moins de 15 ans ; 51,8% a entre 15 et 64 ans ; 2,2 % a 65 ans et plus.

• Le taux de natalité est de 40 %o et le taux de mortalité de 16.74 %o - 92,2 %o pour la mortalité infantile.

• Avec une moyenne de 5,6 enfnnts por femme, le taux de croissance de la population est de 2,45 %.

• l'espérance moyenne de vie à la naissance est de 44.7 ans - 46 ans pour les femmes et 43,4 ans pour les hommes.

l'épidémie de sidn, qui sévit en Côte d'Ivoire comme dans beaucoup de pays africains, fait évoluer rapidement ces données.

Environ 1 million d'Ivoiriens sont séropositifs.

• La densité moyenne de la population ivoirienne est de 52.7 hab./ km'.

Toutefois, la répartition de celle-ci n'est pas homogène.

Tandis que le sud-ouest du pays est quasiment désert, la région d'Abidjan est très densément peuplée.

Le taux d'urbanisation atteint 46 %.

LA COMPOSITION (EST.

1998) • La Côte d'Ivoire abrite une soixantaine d'ethnies qui se répartissent en quatre groupes principaux.

• Dans le sud-est vit le groupe a kan (42,1 %de la population) ; dans le nord-ouest le groupe mandé (26,5 %) ; dans le sud-ouest le groupe krou (11 %) ; dans le nord-est le groupe voltaïque (17,6%).

• La Côte d'Ivoire hébergeait d'importantes communautés libanaise et française.

Celle-ci se sont beaucoup réduites depuis l'éclatement de troubles dans le pays en 2002.

• Les conflits régionaux ont entraîné l'afflux de nombreux réfugiés, en plus des travailleurs immigrés.

La Côte d'Ivoire est ainsi devenue l'un des grands pays d'accueil de l'Afrique de l'Ouest.

JI y a environ 4 millions d'étrangers sur le sol ivoirien dont une moitié de Burkinabés ainsi que des Guinéens, des Ghanéens, des Béninois et des Nigériens.

LES LANGUES • Le français est la langue officielle dans cette ancienne colonie d'Afrique de l'Ouest.

• Le dioula et le baoulé sont les plus utilisès des nombreux dialectes ivoiriens.

LES RELIGIONS • Le pays est partagé entre le nord musulman et le sud chrétien.

• L'islnm, qui progresse rapidement, est devenue la première religion du pays qui était encore majoritairement animiste il y a quelques décennies.

Les musulmans forment environ 30 % de la population, à l'égal des chrétiens qui comptent 20 % de catholiques et 8 % de protestants.

Les animistes ne sont plus que 15 à 20 %.

• En 1983, l'ancien président Félix Houphouët-Boigny a transféré la capitale du pays d'Abidjan à Yamoussoukro, son village natal.

JI y a fait construire une basilique sur le modèle de Saint-Pierre-de-Rome.

Baptisée Notre-Dnme-de-ln-Poix, cette basilique inaugurée en 1990 par le pape Jean-Paul Il a été donnée au Vatican et possède un statut d'extraterritorialité.

Il s'agit d'un des plus grands édifices religieux au monde.

LES VILLES PRINCIPALES • La capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire est Yamoussoukro.

Elle qui comptait à peine quelques milliers d'habitants avant les années 1980, en abrite à prèsent 110 000.

• La plus grande ville du pays demeure Abidjnn, l'ancienne capitale, située sur la lagune littorale d'Ébrié.

l'agglomération compte quelque 3 millions d'habitants.

Abidjan reste la capitale économique du pays et son principal centre d'activités.

C'est notamment un port important.

• La deuxième ville de Côte d'Ivoire est Bouaké, dans le centre du pays.

Son développement tient à sa situation sur la ligne de chemin de fer reliant Abidjan à Ouagadougou (Burkina Faso).

Sa population est de 600 000 habitants - 1,5 million pour l'agglomération.

• Daloa, Mon, Korhogo sont les autres grandes villes du pays.

Elles comptent entre 100 000 et 150 000 habitants.

• Le pays dispose d'une économie relativement prospère à l'échelle du continent africain.

Surtout agricole, celle-ci demeure toutefois fragile car liée à l'exportation de matières premières et donc soumise aux variations des cours mondiaux et à la dégradation des termes de l'échange entre le Nord et le Sud.

Plus des deux tiers de la population travaille dans l'agriculture et les activités qui y sont liées.

Les petits produdeurs restent très majoritaires dans le pays.

• l'économie ivoirienne reste très liée à la France, son ancienne métropole, dont les intérêts dans le pays déclinent toutefois.

•l'activité économique est très perturbée depuis l'éclatement en 2002, d'une crise politique qui a abouti à un partage du territoire.

La partie nord du pays est contrôlée par une rébellion armée qui s'oppose au régime du président Laurent Gbagbo.

L'AGRICULTURE • La Côte d'Ivoire est un important producteur de matières premières agricoles destinées à l'exportation.

• Son économie repose principalement sur le cocoo, dont le pays est le premier producteur mondial (1,2 million de t), à l'origine de 40 o,u de la production totale.

La Côte d'Ivoire est également le troisième producteur mondial de noix de coco (215 000 t) et le cinquième de café {200 000 t).

• l'agriculture ivoirienne produit aussi du coton {380 000 t), de l'huile de palme (250 000 t), des bananes {200 000 t), des ananas (150 000 t) et du caoutchouc {100 000 t).

• Les cultures vivrières -riz, maïs, mil, soja, igname, manioc -sont importantes, mais le pays reste un importateur net de céréales.

• La péche est pratiquée, tant sur les côtes que dans les lacs de barrages.

LES MINES ET L'INDUSTRIE • La Côte d'Ivoire dispose de peu de richesses minières exploitées.

La principale ressource est l'or dont le pays produit 3 tonnes par an.

Les mines de dinmnnts produisent annuellement quelque 300 000 carats, ce qui pla ce le pays au quinzième rang mondial dans ce secteur.

l'exploitation des gisements de fer, de manganèse, de nickel et de bauxite que recèle le sous-sol est en cours de développement.

• La Côte d'Ivoire possède des réserves de pétrole, principalement off-shore, estimées à 14 millions de t.

La production est faible, comme celle de gaz naturel.

l'approvisionnement en électricité repose surtout sur la production des centrales thermiques et hydrauliques.

• l'industrie ivoirienne est peu développée.

Son activité est centrée sur la transformation des produits agricoles, qui représente le quart de la production industrielle du pays : poudre de café, beurre de cacao, huileries, sucreries, conserveries de fruits, industrie textile, traitement du latex, industrie du bois.

• Parmi les autres activités industrielles figurent le raffinage du pétrole, la fabrication de ciment, de savon et d'engrais ainsi que l'industrie mécanique.

LE COMMERCE • Encore importante, l'influence de la France dans l'économie ivoirienne a fortement diminué ces dern ières années.

Ainsi, le groupe français Sucden a été supplanté par l'américain Philbro pour le contrôle du secteur des cultures d'exportation.

• La France n'est plus que le deuxième fournisseur de la Côte d'Ivoire, derrière le Nigeria.

Talonnée par les États-Unis, elle demeure son premier client, mais avec ùne part des exportations en forte baisse - 14 % du total.

LE TOURISME • Le tourisme, dont les recettes se sont élevées jusqu'à 100 millions de dollars en 1999, constitue l'un des axes des programmes de développement économique du pays.

Les nombreux parcs nationaux, notamment, ont vocation à accueillir les visiteurs étrangers, amateurs de faune et de flore.

Le littora l ivoirien propose également de très belles plages.

• Ces perspectives sont toutefois suspend ues dans l'attente de la résolution de la crise politique et du retour à la paix civile.

LEs TRAN SPORTS • La Côte d'Ivoire possède trois aéroports internationaux : Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké.

• Les principaux ports du pays sont Abidjan et San Pedro.

• Le pays dispose de 50 000 km de routes dont seulement 10 % sont asphaltées , de 660 km de voies ferrées et de 980 km de voies navigables.. »