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La Côte d'Ivoire : Un héritage de la colonisation en proie aux conflits ethniques et séparatistes

Publié le 25/08/2013

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DANS LES Rues ET sua LE LITTORAL 

Les ethnies du groupe Krou sont ici les plus anciennes. Elles étaient organisées en tribus, structurées autour des notions de lignage et d'ancêtres, ceux-ci incarnant à la fois la sagesse et l'autorité. Elles vivaient de la pèche, de la chasse et de l'agriculture, qu'elles pratiquaient de manière itinérante sur brûlis.

À partir du xv, siècle, les Krou sont repoussés vers le sud-ouest par les Akan, qui s'installent dans la région des lagunes, puis remontent vers la forêt et le nord. Les Akan apportent de nouveaux modèles de société, fondés sur la hiérarchie et la centralisation du pouvoir, privilège d'un souverain. Ainsi constituent-ils plusieurs petits royaumes indépendants, tels celui des Abrons dans la région de Bondoukou, celui

des Baoulés autour de Bouaké ou encore celui des Agni dans la région d'Aboisso. Ces royaumes prospèrent vite grâce au commerce, en particulier de l'or.

« LE STATUT COLONIAL • Entre-temps, le 10 mars 1893, la Côte d'ivoire est officiellement devenue une colonie française, avec Louis Gustave Singer pour gouverneur et Gl'tlnd­ BllSSll• pour capitale .

Six ans plus tard , une épidémie de fièvre jaune contraint les Français à quitter Grand­ Bassam, remplacé par Bingerville.

En 1904, la colonie de Côte d'ivoire intègre l'Afrique-Occidentale française (AOF), au sein de laquelle elle reçoit ses frontières définitives.

En 1934 , Bingerville est à son tour délaissé pour Abidjan .

• Les cultures du café et du cacao, introduites depuis 1882, se développent avec succès, assurant la prospérité des colons qui accaparent les meilleures terres et profitent du travail forcé des indigènes.

Cependant , une petite classe de planteurs indigènes apparaît entre les deux guerres mondiales .

ÉMUGENCE D'UNE CONTESTATION • La voix de l'un de ces planteurs , Félix Houphouët-Boigny (1905 -1993 ), se fait entendre dès 1932 .

Ce jeune chef de tribu baoulé, diplômé de la faculté de médecine de Dakar , réclame plus de terres pour les indigènes et dénonce le travail forcé .

Cette même année 1932 , une partie densément peuplée de la Haute-Volta est intégrée à la Côte d'ivoire pour fournir de la main­ d'œuvre servile aux exploitations coloniales et construire la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou.

• Durant la Seconde Guerre mondiale, à laquelle les Ivoiriens paient un lourd tribut les mécontentements augmentent.

En 1944 , Houpho uët­ Boigny fonde le Syndicat agrico le africain pour défendre les intérêts indigènes.

l'année suivante, il est élu député de la Côte d 'ivoire .

A ce titre , il obtient le vote d'une loi abolissant le travail forcé dans les territoires d 'outre­ mer (TOM), statut qu'obtient son pays dans le cadre de l'Union française .

L'année suivante, en 1947 , les territoires de Haute-Volta sont reconstitués en colonie autonome .

Vus L'tMANc1PATION • Dès 1946 , Houphouët-Boigny transforme le Syndicat agricole en parti politique : le Parti démocratique de la Côte d'ivoire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), dont l'objectif est l'indépendance des colonies de l'Afrique occidentale française .

•À l'exception de quelques épisodes violents en 1949 et 1950, le PDCI choisit de coopérer avec la France .

En 1951 , dans le climat tendu de la guerre froide , il rallie l'Union démocratique et socialiste de la résistance (UDSR) présidée par François Mitterrand, s'éloignant du Parti communiste et rassurant ainsi le gouve rnement français.

• Dans le même temps , Houphouët­ Boigny participe à la vie politique de la IV' République en tant que ministre et travaille à l'élaboration de la loi-. »

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