LA CRISE DE LA MONARCHIE EN FRANCE

« • Le Parlement est le porte-parole des privilégiés.

S'il réclame la convocation des états généraux c'est parce que sous leur forme traditionnelle les privilégiés y détiennent la majorité.

Les états généraux sont pour eux le moyen légal d'empêcher toute réforme qui porterait atteinte à leurs privilèges.

• Le tiers état utilise de son côté le Parlement pour combattre le gouvernement.

Le Parlement présente en effet l'avantage d'être un rouage légal de l'État monarchique.

Très significative à ce point de vue est «la journée des tuiles )).

S'il n'avait tenu qu'à eux les membres du Parlement de Grenoble auraient quitté la ville.

Mais le peuple s'est servi d 'eux.

ils ont été en quelque sorte le bouclier derrière lequel il a manifesté son opposition à la politique royale.

Cette tactique rend difficile la répression gouvernementale car le Parlement peut difficilement condamner des gens qui se sont révoltés pour le défendre.

Dans la troisième partie.

Louis XVI et la révolte de l'aristocratie.

on montrera l'importance de la tentative de Turgot et de son échec .

• Turgot tente une transformation pacifique de l'Ancien Régime.

Mais on sera attentif à la fermeté des propos de Turgot et à la violence des polémiques entre ses partisans et ses adversaires qui révèlent la profondeur de l'antagonisme entre r aristocratie et le tiers état.

• Le refus de toute réforme par les privilégiés devait conduire à un affrontement violent avec le tiers état.

C'est le sentiment de Turgot qui écrit à Louis XVI quelques jours avant sa disgrâce : «N'oubliez jamais que c'est la faiblesse qui a mis la tête de Charl es 1er sur un billot)) et quelques jours après : «Je souhaite que le temps ne me justifie pas.

» Turgot mort en 1781 ne sut pas que le temps devait en effet le justifier le 21 janvier 1793 .. »