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L'ÉCHEC DE LA MONARCHIE DES BOURBONS: Les Lumières- XVIIIe siècle en France et en Europe

Publié le 02/01/2020

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monarchie

Un mouvement européen

Le mouvement d'éveil scientifique et philosophique connu sous l’appellation de

« siècle des Lumières » embrase l'Europe entière au xviii' siècle. Enlightenment en Angleterre, AufMàrung en Allemagne, Illuminisme en Italie..la référence à une « illumination » n'a rien de religieux. Au contraire, il s’agit d'une prise de conscience conduisant à libérer l'humanité de la voie tracée jusque-là par l'Église.

L'esprit des Lumières éclaire jusqu'au Nouveau Monde où il inspire la guerre d'indépendance américaine

Exemple réussi de l'application des idées éclairées, celle-ci, en retour, impressionne beaucoup les Européens.

Le modèle anglais

L’Angleterre fait figure d'exemple à suivre pour les contemporains des Lumières. Pays de monarchie parlementaire, elle initie également les révolutions agricole et industrielle.

Ses agronomes préconisent

la rotation des cultures de façon à éviter l’épuisement des terres cultivées et à limiter le temps de jachère. On y introduit l'usage des engrais et on y améliore le matériel agricole. L'application des techniques scientifiques pour l'élevage des bêtes,

adhèrent à la franc-maçonnerie, introduite par un jacobite anglais en 1726. Le Grand Orient est fondé en 1773.

LA VULGARISATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

• Inspirés par les découvertes scientifiques, les philosophes estiment que l'homme acquiert la connaissance par l'expérience. L’observation et le raisonnement doivent ainsi précéder l'énoncé de normes universelles.

• Les savants français contribuent au progrès des sciences dans tous les domaines. En chimie, Lavoisier

découvre la composition de l'air;

en mathématiques, Lagrange, Monge et Fourier font progresser la géométrie et le calcul analytique; en géologie, Buffon tente de déterminer l'âge

de la Terre; en botanique, Jussieu

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«les végétaux

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du Suédois linné

en 1783, les frères Montgolfier font voler le premier .baHon.

couplée à la culture de plantes fourragères (trèfle, luzerne, sainfoin), permet aux propriétaires terriens anglais d'accroître leurs revenus.

Parallèlement de nombreuses découvertes scientifiques sont

à l'origine de la naissance de l'industrie. La mocèine à vapeur des Anglais Newcomen (1712) puis Watt (1769) permet la substitution des machines-outils à la force de travail humaine.

L'application de ces découvertes dessine un nouveau partage géographique de la société.

Aux campagnes, la production alimentaire; aux villes, la production industrielle. Les usines et manufactures qui s'implantent à la lisière du tissu urbain provoquent l'exode de milliers de paysans qui se transforment en ouvriers, augmentant fortement la proportion de la population urbaine au cours du siècle.

Le despotisme éclairé

Le mouvement des Lumières a fortement influencé certains souverains européens qui ont été instruits par des professeurs attentifs à l'évolution des esprits. Ces souverains aspirent à moderniser leurs royaumes, que ce soit Frédéric II de Prusse, dit le Grand (1740-1786),

ou Catherine II de Russie (1762-1796) ou bien encore

LES BEAUX-ARTS

Alors que Louis XIV avait centralisé la vie culturelle du pays autour

de Versailles, l'affaiblissement du pouvoir monarchique sous les règnes de Louis XV et Louis XVI entraîne une diversification des influences comme des styles. À partir de 1715, pendant trente ans, le pouvoir se désintéresse de la culture. Il faut attendre madame de Pompadour, favorite de Louis XV de 1745 à 1750, puis protectrice des arts jusqu'à sa mort en 1764, pour que le pouvoir retrouve son rôle de mécène.

Dans la première moitié du siècle, la libéralisation des mœurs se reflète dans les beaux-arts. En peinture, Watteau (1684-1721, /'Embarquement pour Cythère) illustre une poésie insouciante tandis que la mythologie des toiles de Boucher (1703-1770,

le Triomphe de Vénus) ou les scènes tendres de Fragonard (1732-1806, l'Escarpolette) dépeignent une atmosphère légère caractéristique du style rocaille.

Mais dans la seconde moitié

du siède, les philosophes rejettent ce mode de vie libertin et prônent un retour aux vertus incarnées par la Rome antique. L'idéal républicain devient un des fondements de la Révolution française.

Au diapason, l'art de l’époque puise ses références dans la civilisation romaine, comme dans les peintures de David (1748-1825, le Serment des Horaces) ou l'édification du Panthéon et de la Madeleine

à Paris (1764).

Le public continue toutefois à apprécier la légèreté et l'impertinence des comédies

de Beaumarchais (1732-1799, le Mariage de Figaro).

• Dans ce contexte, Quentin de La Tour (1704-1788) fait figure de marginal, avec ses portraits sombres dans lesquels on ne distingue aucune influence politique, religieuse ou culturelle. Il fréquente avec assiduité les cercles mondains et n'est pas moins imprégné de l'esprit des Lumières. Franc-maçon, il crée plusieurs fondations en faveur

des indigents.

monarchie

« • François Marie Arouet, dit"""""" (ij694-1778), fait dans ses Lettres philosophiques (1734) l'apologie du régime politique anglais, qui a mis à bas le pouvoir incontesté du roi grace au rôle joué par le Parlement.

et qui garantit la libre expression des idées .

•Dans son Contrat social (1762), IHll-hlcps --­(1712-1778) cherche à définir la légitimité d'une autori té politique qui harmoniserait le corps social .

Selon lui, les hommes sont égaux par nature .

Si lui pr6ne la démocratie, d'autres philosophes ne rejettent pas le principe de la monarchie .

• Les valetn défendues par les lumières sont résolument philanthropes : tolérance, liberté ...

A la fin du siède, Condorcet (1743-1794) soutiendra que les hommes se causent du tort parce qu'ils sont malheureux.

Si on leur apporte le bien-être matériel et la connaissance intellectuelle, ils pourront employer leur énergie à améliorer leur existence commune .

LA QUESTION IEUGIEUSE LES CONFU1S DANS L1GUSE • La question religieuse traverse tout le siècle avec le jansénisme, qui relance des querelles théologiques.

Apparu au siècle précédent à Port-Royal, œlui­ ci perdure malgré les condamnations royales et de Rome .

La tension au sein de l'~glise est la plus vive dans les années 1730 avec l'affaire des convulsionnaires de Saint-Médard (1732).

• La critique de l'~ise est aussi celle du pape et de l'ordre qui lui est le plus attaché : la Compagnie de Jésus et ses membres, les jésuites, qui relèvent directement de lui.

Cette allégeance se heurte à la tradition gallicane, très forte ,_ __________ _.

en France .

En 1762 , le Parlement de l:ENCYC""'1HE transversaux qui laYorisent la réflexion .

• De 1750 à ms, 150 collaborateurs et plus de 1 ooo ouvriers du liwe rédigent et éditent ce « dictionnaire raisonné des sciences.

des ans et des métiers • que financent les 4000 sousaipteurs français et élrangel's.

• le premier wlume parait le 28 juin 1751.

En 1752, la publication est suspendue et Diderot doit se cadler un temps.

En 1753, le Conseil du roi condamne 1e 101ne Hl mais 1es tomes rv.

V et VI sont édités jusqu'en 1756.

• A partir de 1757, des querelles entre les rédacteurs dégénèrent.

En 1759, l'autorisation de publication de l'oumge est révoquée, assortie d'un ordre de remboursement des SOUS. »

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