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La croissance économique dans le monde (1950 - 1973) ?

Publié le 27/02/2008

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REMARQUES - Sujet de cours sans difficultés particulières si ce n'est d'abord l'ampleur de la période mais surtout des espaces économiques à étudier (tous les systèmes doivent être envisagés) et, ensuite la nécessité de présenter les facteurs donc les causes de la croissance ce qui est proprement du domaine des économistes, d'autant plus qu'il s'agit de notions controversées. — Le plan est suggéré par le libellé et ne justifie pas de recherche plus originale. Il sera peu développé car ce sujet figure dans tous les manuels. INTRODUCTION Après la reconstruction plus ou moins laborieuse selon les pays, la croissance s'affirme, dans la sphère capitaliste, comme dans la sphère socialiste même si les résultats sont plus frappants dans la première que dans la seconde. Certains pays connaissent des expansions si remarquables que l'on parle de « miracles économiques » (RFA, Japon surtout) alors que d'autres subissent une progression plus heurtée (États-Unis, Royaume-Uni). Le niveau de vie moyen des populations des pays développés s'élève et la « Société de consommation » capitaliste offre ses multiples « facettes » tentatrices aux «oubliés de la croissance» (catégories sociales, régions ou États, activités en difficultés). Le contraste est alors saisissant avec le monde qui émerge de la décolonisation : le sous développement révèle sa misère et ses multiples fléaux ; des voies de développement diverses et souvent antinomiques sont présentées comme solutions grâce à la croissance du PNB qu'elles suscitent (chine, Inde, Brésil). A la fin des années soixante, les limites de la croissance apparaissent en pleine lumière, l'essor économique n'a pas accouché d'un monde meilleur et a créé de nouveaux maux provoquant à la fois l'indignation d'une jeunesse nombreuse, mieux formée et plus ouverte, mais aussi la remise en cause de « la mystique de la croissance » par des intellectuels inquiets du devenir écologique et économique de la planète.

« (urbanisation) et le mode de vie (société de consommation et de loisirs). 3.

À l'Est, la population dans son ensemble a vu ses conditions de vie s'améliorer par rapport à la période del'immédiat après guerre (logement, équipements sociaux...).

Les salaires augmentent mais aussi les retraites et lespensions alors que les conditions de travail s'améliorent. C - DES DISPARITÉS 1.

Dans les pays industrialisés capitalistes : la croissance est plus marquée dans certains pays ; le Japon, la RFA etdans une moindre mesure l'Italie et la France apparaissent comme des « miraculés » au regard de leur situationd'après guerre : le taux de croissance du PNB en France de 1950 à 1970 est de 4,8 %, 5,5 % en RFA, 10,9 % auJapon mais seulement de 3,9 % aux Etats-Unis qui maintiennent pourtant leur prépondérance économique, de 2,8 %en Grande Bretagne qui ne sort pas d'un déclin durable et dont le souci principal est la sauvegarde du rôle de la livresterling.

Les pays qui connaissent la plus forte croissance, semble-t-il, sont ceux qui privilégient les profits donc lesinvestissements productifs au détriment de la consommation privée : la RFA investit 28,7 % de son PNB en 1965, leJapon 42,8 % en 1961, mais seulement 19 % aux Etats-Unis en 1950 et moins après cette date...

Le fossé s'estcreusé entre les « pays de pointe » (Etats-Unis, Japon, RFA) et les autres pays industrialisés capitalistes.

Un groupede multinationales se constitue et dispose d'une envergure et donc d'une puissance sans égale (le chiffre d'affairesdes cinq premières sociétés américaines correspond au PNB de l'Italie, celui des vingt premières sociétés à celui dela RFA).

Les États-Unis possèdent le savoir faire technique (brevets) et pratiquent le « brain drain ». 2.

En Europe de l'Est, l'application du modèle stalinien de croissance est difficile car les conditions de départ sonttrès diverses (ex : la Tchécoslovaquie pays industrialisé —la Bulgarie pays agricole).

Ce sont les nations les plusarchaïques et les plus agricoles qui connaissent les taux de croissance les plus élevés : Roumanie, Bulgarie.

Le Caemcréé en 1949 fonctionne mal et au seul bénéfice des Soviétiques. 3.

Dans le Tiers Monde, la situation est celle du sous-développement et sauf exception (Inde, Brésil, Chine) lacroissance du PNB et celle du niveau de vie reste très faible : en moyenne pour le niveau de vie, 0,9 % pur les PVDles plus pauvres.

L'essor démographique détériore la situation alimentaire et absorbe l'essentiel des gainséconomiques. II - LES FACTEURS DE LA CROISSANCE Ils sont à la fois multiples, difficiles à cerner avec certitude et différents selon les systèmes et les espaceséconomiques.

Trois courants d'économistes proposent des explications de cette période de prospérité sansprécédent historique : marxiste, libéral et keynésien.

Selon leurs points de vue, ils mettent l'accent sur tel ou telaspect, sur telle ou telle cause ; chacune pouvant être considéré à la fois comme cause et conséquence de cephénomène unique. A - LE «CERCLE VERTUEUX DE LA CROISSANCE» DANS LES PAYS CAPITALISTES 1.

Les facteurs économiques : a) la mise en place d'organisations internationales au lendemain de la guerre : SMI, FMI, GATT...

et ledéveloppement de la coopération internationale (création de l'OECE, de la CEE, de l'AELE...) offre des structures denégociation, d'aide, des réglementations de référence qui invitent à l'extension du libre échange.

Le SMI fonctionnetrès bien jusqu'en 1958 et convenablement jusqu'en 1971.b) La construction des États Providence accroit le rôle de l'État, améliore la protection sociale et augmente lesrevenus (allocations familiales, sécurité sociale...).

L'intervention de l'État dans la vie socio-économique estmultiforme : l'État subventionne, commande, embauche, régule...

grâce à ses entreprises nationalisées (France,Grande Bretagne, Italie...), grâce à ses relations étroites avec l'industrie (en particulier par le biais de l'armementpar exemple aux Etats-Unis)...c) L'augmentation de la masse monétaire qui résulte de l'extension du crédit, de la permanence d'une certaineinflation, de la croissance salariale permet la mise en place d'une économie d'endettement qui profite aux entrepriseset aux consommateurs.d) Les entreprises se concentrent (conglomérats), se multinationalisent, se rationalisent...

L'objectif final n'est plusl'enrichissement de quelques-uns (les propriétaires de l'entreprise) mais la puissance de l'entreprise : les profits sontdonc majoritairement réinvestis. 2.

Les facteurs scientifiques et techniques. La révolution scientifique et technique touche tous les secteurs de l'activité économique et sociale :— Les transports s'accélèrent, s'agrandissent...

abaissant le prix de base des matières premières par exemple.— Les méthodes de travail se transforment radicalement en se parcellisant, en se mécanisant puis en s'automatisant(fin de la période) ce qui améliore la productivité et le rendement aussi bien dans l'agriculture que dans l'industrie.Les profits ainsi dégagés peuvent être investis pour maintenir la croissance, abaisser le prix de vente des produits,et donner du pouvoir d'achat supplémentaire.— La course aux armements, la course à l'espace : autant de secteurs moteurs de la croissance industrielle et destimulants pour la recherche et l'innovation.. »

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