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La décoration des tombes : un rôle magique

Publié le 03/01/2015

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spectateur d'une telle chasse, c'était signifier son implica-tion dans la lutte contre les forces du chaos que matéria-lisait l'animal. En dehors de cela, on trouve dans les tombes peu de scè-nes cultuelles ou religieuses. Certes, nombreuses sont les effigies du défunt (souvent accompagné de sa femme) devant sa table d'offrandes ou faisant face à un défilé de porteurs d'offrandes — il était important que son ka pût se sustenter —, mais aucune divi¬nité n'y apparaît jamais sous l'Ancien Empire. Cette absence découle de conventions de représentation très strictes. Jusqu'au Nouvel Empire, en effet, le décorum interdisait que les particuliers fussent fi-gurés avec des dieux. Seul le roi y était habilité, puisqu'il était en théorie le seul prêtre d'Égypte. De même, le thème des funé-railles est peu abordé, à l'ex-ception parfois du banquet funéraire, durant lequel on dansait et chantait pour le mort, et de la présentation d'offrandes avec le découpage de la patte avant d'un boeuf, symbolisant l'anéantissement des ennemis du disparu.

« spectateur d'une telle chasse, c'était signifier son implica­ tion dans la lutte contre les forces du chaos que matéria­ lisait l'animal.

En dehors de cela, on trouve dans les tombes peu de scè­ nes cu ltuelles ou religieuses.

Certes, nombreuses sont les effigies du défunt (souvent accompagné de sa femme) devant sa tab le d'offrandes ou faisant face à un défilé de porteurs d'offrandes - il était important que son ka pût se sustenter-, mais aucune divi­ nité n'y apparaît jamais sous l'Ancien Empire.

Cette absence découle de conventions de représentation très strictes.

Jusqu'au Nouvel Empire, en effet, le décorum interdisait que les particuliers fussent fi­ gurés avec des dieux.

Seul le roi y était habilité, puisqu'il était en théorie le seul prêtre d'Égypte.

De même, le thème des funé­ railles est peu abordé, à l'ex­ ception parfois du banquet funéraire, durant lequel on dansait et chantait pour le mort, et de la présentation d 'o ffrandes avec le découpage de la patte avant d'un bœuf, symbo lisant l'anéantissement des ennemis du disparu.

Vers une « démocratisation » de l'au-delà S ous le Moyen Empire, de nouveaux usages voient le jour.

Les Égyptiens élaborent ainsi des petits modèles en bois en trois dimens ions figu­ rant des travaux quotidiens, qui, déposés dans les tombes, remplacent avantageusement une peinture murale.

Mais le changement le plus important reste la « démo­ cratisation » de l'au- delà.

Après les troubles sociaux qui caractérisent la Première Pé­ riode intermédiaire, on assis­ te en effet à une transforma­ tion des usages caractérisée par une attitude plus souple vis-à-vis des tabous artisti­ ques, les (riches) particuliers s'appropriant désormais des motifs jusq ue- là réser vés au seul roi .

Ainsi, parallèlement à l'adoption de texte s litur­ giques (Textes des Sarcopha­ ges), ils modifient , en particu­ lier, l'image du harponnage.

De simples spectateurs ils en deviennent les acteurs, rôle j usque-là dévolu exclusive-. »

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