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La défaite des Francs au « Champ du sang »

Publié le 13/04/2013

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La situation est aggravée par les turcopoles, qui cèdent à la panique : en prenant la fuite, ils sèment le désordre dans les rangs du reste de la troupe de Roger de Saint-Lô et l'empêchent de riposter efficacement. Pour comble de malheur, un vent violent venu du Nord soulève une tempête de sable, qui aveugle les Francs et leur interdit de se regrouper.

« liers et trois mille fantassins à l'assaut des quelque quarante mille guerriers turcs.

L'aile droite entre en action sous les ordres du seigneur Pierre de Danith ; l'aile gauche, réunis­ sant les turcopoles, chrétiens d'Orient syriens et arméniens, est commandée par le cheva­ lier normand Roger de Saint­ Lô ; en couverture de ces pre­ mières lignes viennent les troupes de Geoffroy le Moine, comte de Mar'ash, auxquelles s'est joint le prince Roger.

Les Francs chargent avec une telle ardeur qu'ils parviennent à bousculer l'ennemi.

Mais leur infériorité numérique ne leur permet pas de garder l'avan­ tage après ce premier choc.

Encerclés de toutes parts, ils ne peuvent résister aux coups de boutoir de la cavalerie commandée par l'émir Il Ghazi et au harcèlement des archers musulmans.

Lâchés par les turcopoles La situation est aggravée par les turcopoles, qui cèdent à la panique : en prenant la fuite, ils sèment le désordre dans les rangs du reste de la troupe de Roger de Saint-Lô et l'em­ pêchent de riposter efficace­ ment.

Pour comble de mal­ heur, un vent violent venu du Nord soulève une tempête de sable, qui aveugle les Francs et leur interdit de se regrou­ per.

Entouré par quelques ]! o chevaliers, Roger d'Antioche > § continue à lutter désespéré- ] ment.

Mais il sait que, en 8.

n'ayant pas eu la sagesse d'at­ ~ tendre les renforts de Jérusa­ f lem et de Tripoli, il est entiè- rement responsable de ce dé­ sastre.

Résolu à mourir en preux, il lance sa monture au cœur de la bataille.

Comme il charge un escadron ennemi, il est atteint au visage, à hauteur des yeux, par un coup d'épée mortel.

L'armée franque est anéantie : seuls cent quarante hommes survivront à la cruelle défaite du Champ du sang.

Les prisonniers sont entravés et rassemblés à coups de fouet.

Devant eux, Il Ghazi fait disposer de grandes jarres d'eau : ceux qui s'en appro­ chent -et, par cette torride journée de juin, ils sont nom­ breux à souffrir de la soif - sont immédiatement massa­ crés.

Les rares rescapés sont transférés à Alep, où ils seront livrés à la population avide de vengeance.

UN SOMBRE PRÉSAGE Conscient de la supériorité numérique des musulmans, l'entourage de Roger d'Antioche n'a de cesse de le convaincre de différer l'affrontement jusqu'à l'arrivée des renforts de Jérusalem et de Tripoli.

Le patriarche Bernard de Valence, hanté par de terribles pressentiments, va jusqu'à le supplier de renoncer à cette folle entreprise.Dans la nuit du 27 au 28 juin, à la veille de la bataille, un soldat somnambule se met à courir à travers le campement et suscite l'inquiétude de tous en prédisant le désastre.

Lui aussi troublé par cet incident, le prince Roger ordonne à l'un de ses serviteurs de quitter l'armée et d'aller mettre ses vases précieux en sûreté dans la citadelle franque la plus proche.

Après quoi, sans autrement tenir compte de ce sombre présage, il confirme à ses capitaines que l'assaut sera lancé dès le lendemain.

Après s'être installé dans la tente du prince Roger pour présider au partage du butin, Il Ghazi envoie son avant­ garde à Antioche.

Mais, grâce au patriarche Bernard de Va­ lence, qui met sur pied une résistance acharnée, la cité parvient à tenir tête à l'enne­ mi jusqu'à l'arrivée de Bau­ douin II de Jérusalem.

Accueilli en sauveur, le souve­ rain est nommé régent de la principauté, qu'il entreprend de réorganiser après en avoir fait renforcer les -défenses.

Fort heureusement, Il Ghazi préférera fêter sa victoire plu­ tôt que de pousser son avan­ tage en repartant immédiate­ ment à l'assaut.. »

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