La démographie des pays du tiers monde.

« La transition démographique : les spécialistes ont recours aux mécanismes de la transition démographique pour restituer l'évolution des populations dans un cadre historique déterminé.

La transition estle passage d'une société traditionnelle à forts taux de natalité et de mortalité à une société qui se caractérisepar des taux plus faibles comme dans les pays développés, par exemple.

Schématiquement, les démographesdistinguent deux phases se succédant dans le temps.

Dans la première, la mortalité reste élevée et lafécondité est forte.

Dans la seconde, la fécondité baisse progressivement.

Lorsque la transition démographiqueest achevée, tous les indicateurs sont faibles.

Ainsi, certains pays d'Afrique n'ont pas encore commencé lapremière étape (Sénégal, Côte d'Ivoire, etc.).

Par contre, la deuxième phase est à peine entamée pour despays comme le Ghana, le Soudan ou la Zambie, par exemple.

Enfin, en Asie et en Amérique latine, beaucoup depays ont une fécondité en baisse (Mexique, Pérou, Colombie, Inde, Pakistan, Corée, Chine, etc.). C. [Transition] Malgré une forte natalité, les pays du tiers monde sont sur la voie d'une meilleure régulation des naissances.

Parailleurs, une pression démographique trop forte engendre une série de problèmes dont les plus graves sontnotamment la malnutrition et la santé. [Partie III.

Les problèmes les plus graves soulevés par la pression démographique des pays du tiersmonde.] La malnutrition (ou la sous-nutrition), le taux élevé de mortalité infantile et l'analphabétisme restent des domainesencore sensibles dans beaucoup de pays du tiers monde. Le problème de la faim dans les pays du tiers monde : les grandes organisations internationales insistent sur la nécessité d'assurer l'autosuffisance des populations par le biais de programmes adaptés.

Ainsi, l'Asie, parexemple, oriente ses efforts vers la production de riz qui représente l'aliment de base.

Toutefois, certains payssont dépendants de l'aide alimentaire en provenance de nations plus riches.

Selon le Programme des NationsUnies pour le Développement (P.N.U.D.), la situation s'améliore globalement.

Ainsi, 1 habitant sur 3 étaitmalnutri en 1970, contre 1 sur 5 en 1990.

Toutefois, le problème demeure entier en Afrique noire où la cultureen jachère ne suffit plus à nourrir toutes les bouches. A. Le problème de la santé dans les pays du tiers monde : l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) considère que l'espérance de vie est en augmentation.

Toutefois, la mortalité touche surtout les populations les plusjeunes.

Ainsi, sur 50 millions de décès annuels dans les pays du Sud, près de 40 % concernent les très jeunesenfants.

Selon les experts de l'O.M.S., on assiste, par ailleurs, à une recrudescence des maladies tropicales(choléra, fièvre jaune, etc.) et de maladies plus anciennes comme la rougeole et la coqueluche par exemple.

Lesida frappe plus particulièrement l'Afrique subsaharienne (8 millions de personnes infectées).

On observe,également, une progression de l'épidémie en Asie (Inde et Thaïlande) et en Amérique latine (Brésil notamment). B. Le problème de 1 'analphabétisme : il est souvent une conséquence de la misère.

En effet, l'augmentation de la fécondité et la progression de l'analphabétisme sont des phénomènes intimement liés.

Une trop fortepression démographique rend difficile la mise en place d'un système éducatif efficace.

Ainsi, au C. Soudan, par exemple, on dénombre 90 % d'adultes analphabètes.

La situation est également alarmante en Asie.Selon les spécialistes de l'U.N.E.S.C.O.

(Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture), leseul remède à cette situation réside dans l'éducation des femmes.

Toutefois, certains États d'Amérique latine,notamment, ont réussi à endiguer ce processus (Chili et Colombie par exemple). [Conclusion] Depuis les années cinquante, les pays du tiers monde connaissent une véritable explosion démographique.

L'Afrique,par exemple, n'arrive pas encore à maîtriser son taux de fécondité. Les démographes annoncent, par ailleurs, une population mondiale de 10 milliards d'individus, au milieu du siècleprochain.

Faut-il en avoir peur ? Le XXIe siècle enregistrera-t-il une évolution plus équilibrée en la matière ?. »