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La déportation des peuples

Publié le 22/02/2012

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Staline a toujours considéré comme dangereuses les aspirations nationales des peuples de l'Union soviétique. Mais avec la seconde guerre mondiale, la mise aux pas des nationalités prend une dimension inédite. Des peuples entiers accusés de collaboration avec l'ennemi nazi sont déplacés en masse. Ce transfert de population doit briser les résistances politiques et permettre la colonisation des régions sibériennes et de l'Asie centrale. Les personnes déplacées sont soumises à la législation des peuplements spéciaux au titre de leur appartenance à un groupe considéré comme coupable. Elles dépendent du ministère de l'intérieur, le MVD. Elles doivent se faire enregistrer régulièrement au bureau local du MVD, ne peuvent se déplacer sans laissez-passer et sont directement assignées à des postes de travail. En revanche, l'amélioration de leurs conditions de vie, dramatiques dans ces régions où rien n'est préparé pour leur venue, est laissée à leur propre initiative. A l'issue de la guerre, la politique de répression des aspirations nationales s'intensifie, notamment contre les peuples du Caucase. En 1946, un décret annonce la déportation, pour « crime de trahison collective » des Tchetchènes, des Ingouches et des Tatars de Crimée. La répression s'abat également sur l'Ukraine qui résiste à la collectivisation. Jusqu'en 1953, 2 700 000 personnes sont victimes des « peuplements spéciaux ».

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