LA DÉTENTE ET SES ALÉAS (1962-1969) - HISTOIRE

« y sont plus d'un demi-million.

Mais l'offensive du FNL, en 1968, révèle la puissance de celui-ci.

Toutes les grandes villes du Sud sont attaquées, y compris Saigon.

L'offensive n'est repoussée que par l'armée US, pas par celle du Sud-Vietnam.

Quand Ho Chi Minh meurt en 1969, les Américains ont entamé avec le Vietnam du Nord des négociations à Paris mais la guerre continue.

L'URSS aide en matériel et en argent le Vietnam du Nord , mais jamais en hommes.

L'affrontement reste indirect entre les Deux Supergrands.

• Les années 60 voient surtout la naissance d'un monde multipolaire, avec la contestation de chaque Supergrand dans sa zone d'influence.

À l'Ouest, le général de Gaulle refuse de laisser aux EU le monopole de l'utilisation de l'arme nucléaire , critique leur politique en Amérique latine (1964) comme en Indochine (discours de Phnom Penh 1966).

En 1965, il dénonce la domination du dollar , la Banque de France convertissant alors ses réserves de $ en or.

Enfin, en 1966 , la France quitte le commandement intégré de l'OTAN.

« Soucieuse de retrouver sur son territoire l'entier exercice de sa souveraineté», elle oblige les Américains à évacuer leurs bases en France.

- A l'Est, la rupture est consommée entre l'URSS et la Chine populaire : en 1963 , le PC chinois qualifie le régime soviétique de «bourgeois» , la détente étant accusée d'empêcher la révolution mondiale.

Les «traités inégaux» , imposés au XIX • par les tsars, sont dénoncés.

La tension monte au point qu'en 1969 de violents affrontements opposent Soviétiques et Chinois sur !'Oussouri (affiuent pourtant de l'Amour.

..

).

Les Chinois dénoncent le« social-impérialisme» soviétique et appellent tous les PC à la révolte contre l'URSS.

L'Albanie les suit en 1961.

La Roumanie joue de la rivalité entre Moscou et Pékin pour mener une politique autonome en 1968, elle est le seul membre du Pacte de Varsovie à ne pas envahir la Tchécoslovaquie.

Depuis qu'en janvier A.

Dubcek est devenu le secrétaire du PC tchèque, y fleurit «le printemps de Prague» qui voit le socialisme s'accompagner de libertés d'expression , de réunion.

Mais Moscou ne tolère pas la poursuite de cette expérience : dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les blindés des pays du Pacte de Varsovie (excepté ceux des Roumains) entrent en Tchécoslovaquie.

Le 26, les «accords» de Moscou «normalisent» celle-ci.

Brejnev formule alors la doctrine de la« souveraineté limitée » : « la souveraineté de chaque pays socialiste ne peut s'opposer aux intérêts du socialisme ou du mouvement révolutionnaire mondial.

» Washington ne bouge pas.. »