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LA DROITE EN FRANCE DE 1919 A 1939 (Histoire)

Publié le 03/02/2011

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Repères chronologiques :    1919, novembre : Succès électoral du « Bloc National «.    1922, janvier : Poincaré prend la tête du gouvernement.    1924, mai : Succès électoral du Cartel des gauches.    1926, juillet : Ministère Poincaré d'« Union nationale «.    1928, avril : Élections législatives.    1934, 6 février : Manifestations à Paris.    1936, mai : Succès électoral du « Front populaire «.    1938, avril : Ministère Daladier.    1939, 3 septembre : La France en état de guerre avec l'Allemagne.   

De 1919 à 1939, la droite a assumé pendant 14 ans les responsabilités du pouvoir. Pourtant, elle ne correspond guère à un courant de pensée homogène encore moins monolithique ; différentes familles de pensée et différentes sensibilités politiques coexistent au sein de la droite ; il importe, dans un premier temps d'en circonscrire les frontières (ire partie).    Un grand clivage oppose pendant toute la période la droite conservatrice et libérale d'une part (le parti de l'ordre) qui n'entend pas remettre en cause le régime républicain et d'autre part, la droite autoritaire,    « frondeuse et ligueuse « qui rejette les institutions parlementaires et cherche un régime de remplacement soit du côté de l'ancienne monarchie (courant maurrassien), soit en direction des expériences autoritaires de certains pays voisins (courant fascisant). Cette droite « anticonstitutionnelle « met le régime en péril en février 1934, lors de l'émeute meurtrière organisée par les Ligues devant la Chambre des Députés.   

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« de l'ordre ou subversion ? A.

La droite libérale consolide la République (1919-1934). B.

La droite autoritaire à l'assaut du régime (1934-1938). C.

Du retour des libéraux à la revanche des monarchistes (1938-1940). III.

— Les droites et la situation internationale. A.

Du nationalisme ombrageux au défensisme craintif (1919-1935). B.

De l'alliance soviétique au « grand schisme » (1935-1939). * * * développement Introduction. La France a été dirigée par des hommes de droite pendant 14 des 20 années de l'entre-deux-guerres (1919-1924 ;1926-1932 ; 1934-1935 ; 1938-1939).

Par une étrange pesanteur de l'histoire, aucune des majorités de gauchedégagées par le suffrage universel au cours de cette période n'a réussi à se maintenir au pouvoir pendant plus dedeux années consécutives.

C'est dire la vitalité de la droite au cours de cette période et l'adhésion que porte « laFrance profonde » aux valeurs qu'elle incarne. Les valeurs défendues par la droite diffèrent selon les courants d'opinion qui la composent : attachement auparlementarisme et à l'ordre financier pour la droite libérale ; défense des traditions et de la religion pour la droiteconservatrice ; contestation des bases mêmes du régime de la part de la droite autoritaire. Rien d'étonnant dans ces conditions, qu'en politique intérieure comme en politique extérieure, les prises de positionde la droite ne présentent guère d'homogénéité, ni de continuité. I.

— Diversité et vitalité des droites entre les deux guerres. A.

La pluralité des droites. • La droite libérale entend concilier l'ordre social et les libertés démocratiques.

Férue d'économie et de bonnegestion, elle est l'héritière de la « tradition orléaniste », défend la liberté d'entreprise, la stabilité monétaire et lesvertus de l'épargne.

Son refus des extrêmes, son souci du « juste milieu » la situent au centre-droit de l'échiquierpolitique.

C'est en son sein que se recrutent les principaux dirigeants du pays : Poincaré, Briand (venu du socialismeindépendant), Barthou, Tardieu, Laval, Georges Mandel, Paul Reynaud.

Son électorat regroupe surtout les classesmoyennes, les professions libérales, les notables de province, la petite bourgeoisie éprise de rigueur et d'ascensionsociale.

Des journaux très lus (le Temps, le Journal des Débats) reflètent les positions de ce centre-droit libéral etmodéré. • La droite conservatrice se caractérise par son nationalisme volontiers intransigeant, son attachement à la libertéde renseignement, à la défense des traditions, de l'Église, de l'armée et des colonies.

L'Union républicainedémocratique de Louis Marin représente ce courant ; elle a une forte assise parlementaire, mais participe peu augouvernement ; la droite conservatrice compte d'actifs soutiens dans l'aristocratie, parmi les anciens combattants,les classes moyennes, les commerçants, la grande et la petite bourgeoisie. • La droite antiparlementaire refuse la République et reproche au régime parlementaire de diviser les Français entretendances rivales.

Elle se rattache soit au courant bonapartiste défenseur de l'ordre et du progrès, soit au courantmonarchiste qui défend l'ordre et la tradition.

Cette droite antiparlementaire s'exprime plus volontiers dans la ruequ'au Parlement où elle ne dispose guère de représentants.

Elle s'organise en ligues et en mouvementsparapolitiques : l'Action française de Charles Maurras et de Léon Daudet développe depuis 1899 les thèmesmonarchistes ; elle a une large audience parmi les catholiques et en milieu étudiant.

Les Jeunesses patriotes de P.Taittinger (les « J.P.

»), fondées en 1924, organisent des manifestations de rue contre le régime et défilent enimperméable bleu et béret basque ; le Faisceau de Georges Valois se réfère au mouvement fasciste italien, ens'inspirant des faisceaux mussoliniens.

Ces mouvements ont en commun leur mépris de la République, considéréecomme un régime faible et corrompu, que les maurrassiens appellent, par dérision, « la gueuse ». B.

La vitalité de la droite. Au delà de sa diversité, la droite se rassemble, toutes tendances confondues, autour de certains thèmes :l'exaltation des valeurs nationales ravivée par la guerre de 1914-1918, la peur du communisme amplifiée par la. »

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