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La faim et les problèmes agricoles dans les pays sous-développés

Publié le 17/01/2022

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• Les systèmes sociaux et des mentalités traditionnelles bloquent trop souvent tout progrès. Les prélèvements excessifs des propriétaires, les prêts usuraires auxquels les paysans aux abois doivent avoir recours, ou encore la trop prudente thésaurisation effectuée dans la perspective des années de disette empêchent les investissements. Ailleurs, « boomanie « ou « boolâtrie « incitent les éleveurs à entretenir des troupeaux trop nombreux et peu productifs. Trop souvent un fatalisme résigné est la pire des pesanteurs.
  

« commercialisation. II.

Transformer l'agriculture pour vaincre la faim S'inspirant trop de l'exemple occidental, les pays du Tiers monde ont longtemps cru que l'industrialisation, seule,pouvait être le moteur du développement et que l'agriculture « suivrait ».

Cette conviction est désormais entamée.Comme le dit Mao, « il faut marcher sur deux jambes ». 1.

Des réformes agraires • La terre aux paysans.

Un partage des grands domaines au profit des petits paysans ou la révision autoritaire descontrats liant les tenanciers à leurs propriétaires ont été effectués dans de nombreux pays.

Ces mesures visentavant tout à permettre des cultures plus intensives et à réserver aux paysans l'essentiel des revenus qu'ils tirent deleur travail afin de faciliter les investissements.• L'exploitation collective a été imposée dans les pays d'économie de type socialiste.

On s'efforce ainsi d'arracherles paysans à leur routine, d'orienter plus rationnellement leur travail et de favoriser l'introduction de machinesmodernes dont l'emploi ne serait pas rentable dans des exploitations trop exiguës. 2.

La modernisation • La révolution verte.

Les rendements peuvent être considérablement augmentés par la sélection des semences etsurtout par l'introduction de variétés hybrides, comme les céréales V.H.R., non seulement plus productives maisaussi plus résistantes aux conditions climatiques.

Néanmoins, ces cultures exigent de longs travaux préparatoires,des apports importants d'engrais et, surtout, elles sont étroitement liées à l'irrigation. • L'extension des zones irriguées est un élément essentiel des progrès agricoles des pays sous-développés.L'irrigation permet de gagner des terres arides à la culture, elle assure les récoltes, améliore les rendements.

Lesgrands travaux hydrauliques effectués en Chine (barrages, développement du réseau des canaux d'irrigation, etc.)et les efforts entrepris en Afrique pour aménager des puits près des villages et pour les doter de pompes illustrentl'importance majeure de l'eau dans le combat contre la faim. • La mise en valeur de terres vierges offre encore certaines perspectives encourageantes.

Ainsi, le Brésil s'est lancédans la conquête de ses vastes espaces intérieurs : les paysans sans terre qui s'y installent constituent un frontpionnier qui avance progressivement vers l'Ouest. Conclusion • Les progrès enregistrés par l'agriculture des pays sous-développés sont-ils suffisants et assez décisifs pourvaincre la faim? Il est certes trop tôt pour apporter une réponse.

Trop d'espérances ont été déçues.

Mais, en mêmetemps, le pessimisme qui prévaut actuellement est-il plus fondé que les illusions d'hier?• Les arguments ne manquent pas pour fonder les espérances. L'Inde comme la Chine semblent à l'abri des grandes famines qui les ravageaient jadis.

Dans de nombreux pays desexploitations modernes et productives se sont créées ; on peut espérer qu'elles provoqueront un effet de contagion. • En revanche, la situation de l'Afrique inspire bien des inquiétudes.

Et même le cas des pays cités en exempledoivent être examinés avec précaution.

En Inde, par exemple, la révolution verte profite avant tout auxpropriétaires qui disposent de moyens financiers suffisants pour assurer les lourds investissements que les nouvellesméthodes exigent ; les paysans les plus démunis sont alors souvent condamnés à aller grossir, dans les villes, lesmasses de chômeurs affamés.

• En tout état de cause, la solution du problème de la faim ne saurait, dans un premier temps en tout cas, reposersur la seule agriculture.

Aucun progrès agricole ne saurait être plus rapide que l'accroissement démographique quihandicape certains pays.

La contribution d'un secteur industriel est également indispensable : il doit fournir àl'agriculture nationale les machines et les engrais dont elle a besoin pour son développement ; il doit, ne serait-cequ'en partie, exporter suffisamment pour obtenir en contrepartie les produits étrangers et les complémentsalimentaires dont le pays a besoin durant une période de transition qui, même dans le meilleur des cas, est longue etdifficile.. »

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