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La France dans l'entre-deux-guerres

Publié le 14/10/2013

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Le poids du pacifisme dans la France de l'entre-deux-guerres l'historien Prost, à travers son étude sur les anciens combattants, montre le poids du pacifisme dans l'opinion publique française de l'entre-deux-guerres. Laborie parle lui aussi d'une génération traumatisée qui n'entendait pas retrouver les horreurs de la guerre de 1914-18 dans un pays où, selon Prost, près d'un adulte sur deux est un rescapé de la Grande Guerre. Cette aversion de la guerre et cet attachement au pacifisme se retrouvent, selon Laborie, dans les différents milieux. Prost précise que le mouvement des anciens combattants est puissant grâce à des associations mais surtout parce qu'il représente près du quart de l'électorat. On peut donc parler de « groupe de pression ». Ce mouvement a contribué à diffuser un discours de haine de la guerre. Bloch écrit en 1940 : «Une grande partie de nos classes dirigeantes, celles qui nous fournissaient nos chefs d'industrie, nos principaux administrateurs, la plupart de nos officiers de réserve .. . défendaient un pays qu'ils jugeaient, d'avance, incapable de résister». 

l'oeuvre du Front populaire

L'oeuvre du Front populaire est importante dans le domaine économique et social. Les accords Matignon prévoient une hausse des salaires de 7 à 15 %, la création des délégués du personnel dans les entreprises de plus de 10 salariés, la signature de conventions collectives par secteur d'activité. Les accords sont complétés par la semaine de 40 heures, 15 jours de congés payés, les billets de train à tarifs réduits {« billets Lagrange «}, l'essor des auberges de jeunesse, la nationalisation des industries de guerre, la réforme de la Banque de France, la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans ... Selon Ory, le Front populaire a mis en place une réelle «politique culturelle«. Des artistes, comme le cinéaste Renoir, soutiennent le régime. Les bibliobus se développent, les musées sont rénovés tandis que le palais de la Découverte est inauguré et que s'ouvre le musée d'Art moderne ...

3. Le Front populaire a) Sa formation Dès 1932, les intellectuels engagés dans le combat contre le danger fasciste ont commencé à se regrouper au sein d'organisations liées au mouvement communiste, mais ouvertes aux <~ compagnons de route » et aux socialistes sans parti. Le 5 mars 1934, des intellectuels, des artistes, des savants, des journalistes ... fondent le CVIA*. La gauche décide de réagir, et après la journée du 6 février, qu'elle interprète comme une tentative de coup d'État fasciste, appelle le 12 février, à la grève générale. Les deux manifestations de la CGT et de la CGTU, organisées séparément mais sur le même thème, fusionnent au cri de: « Unité! Unité! ». Le 14 juillet 1935, une manifestation organisée par un comité national du Rassemblement populaire réunit, de la Bastille à la Nation, socialistes, radicaux et communistes. Selon Berstein, « la situation est mûre pour que l'adhésion de fait des radicaux au Rassemblement populaire devienne une adhésion de droit ». 

« Histoire • Le xxe siècle c) La scission de la SFIO La nr Internationale, fondée en 1919, pose 21 conditions d'adhésion aux dif­ férents partis socialistes : acceptation du principe de la dictature du prolétariat, exclusion des réformistes, agitation, propagande illégale et, surtout, soutien sans réserve à toutes les républiques dans leurs luttes contre « la contre-Révolution » ...

Lors du Congrès de Tours, en 1920, les congressistes doivent se prononcer sur cette adhésion.

Un premier courant animé par Blum y est hostile.

Cela implique­ rait la sujétion du parti à une organisation étrangère.

La seconde tendance est favo­ rable à l 'adhésion, elle refuse tout réformisme et demeure attachée à l'idée de l'imminence d'une révolution.

Le 30 décembre, l'adhésion est votée, les majori­ taires se constituent en SFIC* .

Blum, minoritaire, refuse les conditions d'adhé­ sion à la me Internationale et décide de garder la «vieille maison » socialiste qui ne compte plus que 30 000 membres.

Ce schisme politique entraîne, dès 1921, une scission au sein de la CGT*.

Une minorité proche du parti communiste fonde la CGTU*.

Le Parti radical : un rôle essentiel dans la vie politique française Berstein a étudié le Parti radical et radical-socialiste dans l'entre-deux-guerres .

Le parti est né en 1901 dans le sillage des loges maçonniques .

Il affiche son réformisme en refusant le recours à l'action violente .

Le programme prévoit : défense de la laïcité, refus de la théo­ rie marxiste de la lutte des classes ; amélioration des conditions de vie du prolétariat ; atta­ chement à la propriété privée ; en politique extérieure, condamnation du recours à la force ...

Au début des années 1920 , Berstein estime que le parti compte entre 80 000 et 1OO000 adhérents.

Il dispose de plusieurs organes de presse comme L'Œuvre, L' Ère nou­ velle, Le Quotidien, Le Progrès de Lyon .

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Le parti est une formation de classes moyennes ; sur les 531 parlementaires radicaux recensés entre 1919 et 1939 , 52,5 % étaient issus des professions libérales et journalistiques, 10 % étaient des industriels et des entrepreneurs ..

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Géographiquement , le militant radical habite une petite ou moyenne ville .

Entre 1919 et 1926, le parti a du mal à se doter d' un nouveau programme dans une France qui a connu de profondes mutations.

De 1924 à 1939, il est la clé de voûte de toutes les majorités parlementaires .

Berstein montre les a,mbiguïtés de ce parti qui, entre 1926 et 1939, s'allie tantôt à la droite tantôt à la gauche .

A la veille de la guerre , il montre un parti qui a perdu son identité, qui bascule de la défense de la démocratie , de la laïcité ..

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à un parti qui se « droitise » et connaît même une dérive xénophobe et antisémite pour certains de ses membres .. »

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