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La France dans les années trente

Publié le 21/08/2012

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De même le projet Blum-Violette, qui pensait réformer le droit de citoyenneté en Algérie ne put même pas être présenté, tant le groupe de pression des colons fut puissant.  Le gouvernement de Léon Blum se résolut à dévaluer le franc fin septembre 1936. La libre convertibilité des monnaies fut suspendue. Le franc Auriol (du nom du ministre SFIO de l’Economie et des Finances, Vincent Auriol), était défini par deux limites de poids d’or). Cette politique provoqua la fureur des communistes.  La France connut une reprise économique entre octobre 1936 et mars 1937, surtout dans le secteur industriel. Mais la dévaluation avait été timide, la balance commerciale ne s’améliora pas. Tandis que les mesures sociales gonflaient les coups de production.  Par ailleurs, la presse de droite se déchaînait contre le Front Populaire et l’antisémitisme faisait beaucoup de progrès. On peut parler de campagne antisémite dans les journaux comme Action Française, Gringoire, Je suis partout, contre Léon Blum, Jean Zay. L’antisémitisme pouvait être présent aussi chez les tenants d’une gauche pacifiste. La grande presse elle, se montrait complaisante envers Hitler et Mussolini. (document 6 page 243)

« mai qui manifesta une ouverture du monde du travail vers autre chose que l’amélioration matérielle des conditions de vie; ensuite, le mot d’ordre mis sur les‘quarante heures’, un créneau nouveau ouvert sur le loisir.Léon Blum choisit le jeune avocat et député, Léo Lagrange, au physique d’athlète, ami d’André et de Clara Malraux, le pouvoir de convoquer la jeunesse sans lacaporaliser.

Car dans le même temps, Baldur von Schirach en Allemagne, l’organisation Dopolavoro en Italie, et José Antonio Primo de Rivera en Espagne,confondaient loisirs et militarisation.Dans une interview le 7 juin 1936, Léo Lagrange précisa: « Notre objectif consiste à recréer le sens de la joie et celui de la dignité.

Il faut mettre à la disposition desmasses toutes les espèces de loisirs.

Que chacun choisisse.

Il faut ouvrir toutes les routes afin que chacun puisse participer au jeu libre et équitable de la démocratie ».Il dut tout improviser, car rien n’existait.

Mais les grands obstacles, ce furent le scepticisme, la résistance de grandes administrations comme la SNCF, dont un despatrons ripostait à Léo Lagrange lui demandant des réductions de 40% pour les travailleurs en congés payés: « Ce n’est pas ferroviaire ».

Ce fut aussi la guérillamenée par l’immense majorité de la presse, ricanant au spectacle de ce peuple qui découvrait des horizons nouveaux, ou dénonçant comme la revue Combat, « le violdu paysage français par l’ogresse laïque », qui faisait « perdre aux Français leur ultime raison d’être ».

La presse de droite multiplia les sarcasmes, dénonça les «pantalonnades », décrivit « la tourbe » salissant les plages, cette « chienlit ».

(documents 6, 8 page 245)Léo Lagrange créa un brevet sportif populaire.

Se multiplièrent les auberges de jeunesse (Ligue française pour les auberges de jeunesse de Marc Sangnier, Centrelaïque des auberges de jeunesse), les bibliobus, lancés dans la région de Soissons, les initiatives de théâtre populaire dont la plus remarquable fut la création dugroupe ‘Octobre’ de Blin et Itkine.

Penser aussi aux musiciens de l’Ecole d’Arcueil, à Roger Désormière, Louis Durey, aux cinéastes Jean Renoir, les frèresPrévert...et leur action en faveur de la culture populaire.

Tino Rossi chantait ‘Marinella’, Charles Trenet, ‘Je chante’...Le 31 décembre Léon Blum déclarait à la radio, non sans optimisme: « La France a une autre mine et un autre air.

Le sang court plus vite dans un corps rajeuni(...)Tout fait sentir qu’en France la condition humaine s’est relevée (...) ».Jean Zay quant à lui prolonge l’âge de la scolarité jusqu’à 14 ans, lance un programme de construction d’établissements scolaires et envisage la création d’une écolenationale d’administration.

Il est aussi l’un des principaux instigateurs de la création d’une rencontre internationale de cinéma à Cannes. c)-Un gouvernement qui voulait lutter contre le fascisme et contre la crise économique.(document 4 page 244)Dissolution des ligues d’extrême-droite 18 juin 1936.

Le colonel de la Rocque créa le Parti Social français, Jacques Doriot, le Parti Populaire français (un partinational et social, dont la doctrine était vague, qui recevait beaucoup d’argent de la haute finance).Des réformes structurelles: création d’un Office Interprofessionnel du blé pour régulariser le marché et le cours du blé.

L’ouverture du droit de vote aux petitsactionnaires au Conseil d’administration de la Banque de France -en finir avec cette image/théorie des ‘deux cents familles’, les plus riches des actionnaires, quipourraient décider du sort de la France-.

Nationalisation des industries d’armement et dans le même temps lancement d’un grand programme d’équipement militaire -avec la volonté de resserrer l’alliance britannique-.Ces réformes de structures peuvent apparaître timides mais elles soulevèrent énormément d’émotion au sein de la bourgeoisie dirigeante et de la gente aisée; la pressede droite et la droite y virent la soviétisation de la France.De même le projet Blum-Violette, qui pensait réformer le droit de citoyenneté en Algérie ne put même pas être présenté, tant le groupe de pression des colons futpuissant.Le gouvernement de Léon Blum se résolut à dévaluer le franc fin septembre 1936.

La libre convertibilité des monnaies fut suspendue.

Le franc Auriol (du nom duministre SFIO de l’Economie et des Finances, Vincent Auriol), était défini par deux limites de poids d’or).

Cette politique provoqua la fureur des communistes.La France connut une reprise économique entre octobre 1936 et mars 1937, surtout dans le secteur industriel.

Mais la dévaluation avait été timide, la balancecommerciale ne s’améliora pas.

Tandis que les mesures sociales gonflaient les coups de production.Par ailleurs, la presse de droite se déchaînait contre le Front Populaire et l’antisémitisme faisait beaucoup de progrès.

On peut parler de campagne antisémite dans lesjournaux comme Action Française, Gringoire, Je suis partout, contre Léon Blum, Jean Zay.

L’antisémitisme pouvait être présent aussi chez les tenants d’une gauchepacifiste.

La grande presse elle, se montrait complaisante envers Hitler et Mussolini.

(document 6 page 243)Les calomnies les plus basses s’écrivaient sur les membres du gouvernement.

Ainsi le ministre de l’Intérieur, député et maire de Lille, principal négociateur desaccords Matignon, Roger Salengro, fut-il l’objet d’une haine qui conduisit au drame.

A partir du 14 juillet 1936, il fut accusé de désertion en 1915, pendant laGrande Guerre dans Action Française et Gringoire.

Une accusation particulièrement grave si l’on se souvient de la charge patriotique qui caractérise l’engagement dela France dans ce conflit.

Les accusations furent commentées complaisamment par les autres journaux dont L’Echo de Paris.

Léon Blum fit examiner le dossiermilitaire de son ministre par une commission composée d’anciens combattants et du chef d’état-major, le général Gamelin.

L’enquête blanchit Roger Salengro.

Mais,déjà fragilisé par un deuil familial quelques mois plus tôt, le ministre se suicida le 17 novembre 1936.

Courant décembre, la Chambre vota une loi réprimant ladiffamation par voie de presse. 3°)-L’amoncellement des difficultés.*Le gouvernement se heurte à l’hostilité très forte et implacable des milieux d’affaires qui organisent la fuite des capitaux.

Les prix augmentent, la productiondiminue, les investisseurs et les investissements disparaissent.

Sans compter des erreurs de gouvernement notamment liées au souhait de conserver le consensus entreles forces de gauche.°Le 13 février 1937 Léon Blum annonce « la pause » des réformes.

(document 1 page 246) Cela signifiait l’abandon momentané des projets de réforme sociale (parexemple, le projet de retraite des travailleurs âgés, le projet de création d’un fonds national du chômage, le projet de mise en place d’une échelle mobile des salaires).Non seulement cette décision généra l’amertume des syndicats et des partis de gauche, surtout des communistes, mais encore ne permit pas de gagner la confiance dupatronat.

Du moins si une certaine confiance fut rétablie, il n’y eut pas de relance économique, et le chômage partiel s’étendit.°Par ailleurs le climat se dégradait aussi bien pour des raisons nationales que internationales.

En effet le 18 juillet 1936 débute en Espagne la guerre civile.

LéonBlum souhaite venir en aide à la République espagnole attaquée par les troupes de Franco, mais il se heurte à l’opposition des ministres radicaux et d’une partie dessocialistes.

L’Italie de Mussolini et l’Allemagne de Hitler offrent leur aide à Franco, la Grande-Bretagne mène une politique d’abstention, même exige la ‘neutralité’,de son alliée française.

Le gouvernement français propose le 1er août 1936 de prendre l’engagement de ‘non intervention’.

Les communistes dénoncent cette position« inacceptable » et répandent le slogan « des canons et des avions pour l’Espagne ».

Ils rompent avec l’alliance de Front Populaire à la Chambre des députés le 4décembre 1936.

Pierre Cot, ministre de l’air, organise l’aide clandestine aux républicains espagnols.(documents 1, 2, 4 pages 248/249)Une atmosphère de guerre civile larvée se développe en France, dont les protagonistes étaient des communistes ou des membres du PPF, du PSF, du Comité secretd’action révolutionnaire / CSAR (encore appelé la Cagoule).

(document 7 page 245)Le 16 mars 1937, les forces de l’ordre tirent sur des manifestants socialistes et communistes venus organiser une contre-manifestation devant le cinéma, à Clichy, oùle Parti Social français du colonel de la Rocque tient une réunion.

Clichy avait une municipalité communiste et un député socialiste.

La « fusillade de Clichy » fit 7morts et 200 blessés.

Le ministre de l’Intérieur Max Dormoy qui s’était déplacé n’a rien pu éviter, et le directeur de Cabinet de Léon Blum a même été blessé.*Alors que l’Exposition Internationale en mai 1937 battait son plein, et connaissait un grand succès, le gouvernement était aux abois.

Les pavillons allemand etsoviétique se faisaient face; dans le pavillon espagnol était exposé un tableau de Pablo Picasso: Guernica.°Les classes moyennes ont été inquiétées par les grèves, par l’action du parti communiste.

Le petit patronat se sent lésé car les charges augmentent.

Petit à petit cescatégories socio-professionnelles sont séduites par une opposition de droite.

De plus le parti radical abandonne Léon Blum.

En juin 1937 Daladier, président du partiradical et vice-président du Conseil, paraît prêt à accepter la chute du gouvernement.Le 15 juin 1937, Léon Blum demanda les pleins pouvoirs financiers pour gouverner par décrets-lois, la Chambre accepta, le Sénat s’y opposa.

Il démissionna le 22juin et fut remplacé par le radical Camille Chautemps.°Deux cabinets Chautemps puis le 13 mars 1938, les tensions avec les communistes provoquent la démission de Chautemps.

Le 12 mars 1938 l’armée allemande. »

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