La France de 1945 à nos jours
Publié le 16/08/2012
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La donne politique a changé en France. Ce n'est plus la droite qui domine généralement la vie politique, mais la gauche. En 1997, elle est revenue majoritaire au gouvernement suite à la maladroite dissolution de l'Assemblée Nationale par Jacques Chirac qui voulait anticiper les élections législatives avant que la politique de rigueur de son premier ministre Alain Juppé n’ait trop indisposé l’opinion. C’était quand même trop tard et, suite au succès des socialistes Chirac a du nommer Lionel Jospin premier ministre, provoquant ainsi une troisième cohabitation. Mais cette gauche a évolué, il s'agit surtout de socialistes qui ont abandonné toute référence au communisme et ont adopté la mondialisation et la libéralisation de l'économie, ce qui la sépare concrètement de la droite est devenu plus flou, comme ce qui sépare démocrates et républicains aux USA. Jospin a quand même su donner une touche « sociale « à son gouvernement avec la création des « emplois jeunes «, de la semaine de 35 heures et l’institution du PACS qui rend possible la reconnaissance d’unions plus souples que le mariage, accessible même à deux personnes de même sexe. Les électeurs (du moins ceux qui continuent de voter car l’abstention se développe à grande vitesse), se sentent plus libres de provoquer l'alternance pour exprimer leur mauvaise humeur vis à vis "des affaires « impliquant des hommes politiques, Chirac lui-même n’est pas épargné et son mandat est terni par des révélations concernant la gestion de la ville de Paris et le financement des partis politiques. On comprendra alors la faible participation au référendum par lequel il a raccourci le mandat présidentiel à 5 ans (2000) et le passage à gauche de la municipalité de Paris (Jean Delanoé), à l’occasion de municipales (2001). . Cours traité comme une réponse à un sujet de composition Sujet : La France est elle une puissance européenne ou mondiale ? Vous répondrez en analysant les grandes orientations de la politique extérieure française de 1945 à nos jours." Intro : Les étrangers se moquent souvent du souci qu’a la France de demeurer une puissance mondiale et européenne. L’est-elle vraiment ? Nous le verrons au travers de la revue des grandes orientations de la politique extérieure française de 1945 à nos jours. La France, à l’ombre des USA
«
premier hebdomadaire politique français : l'Express.PMF met fin à la guerre d'Indochine (accords de Genève, indépendance du Laos, Cambodge, Viet-Nam), amorce l'indépendance de la Tunisie et du Maroc, enterredéfinitivement le projet de Communauté Européenne de Défense (CED) afin d 'éviter tout réarmement de l'Allemagne et de ne pas contrarier l'OTAN.
En novembre54, quand éclate la guerre d'Algérie, les députés craignent que P.M.F.
achemine l'Algérie aussi vers l'indépendance.
Comme ils ne lui pardonnent pas non plus depasser « par-dessus » l'Assemblée Nationale en s'adressant directement à l'opinion publique, ils le renversent en février 55.
!!!! Exercice : répondre aux questions surle texte 3 page 257
C L'enlisement de la IVème Rep.
Des élections législatives anticipées de janvier 1956 voient se confirmer l'irritation de l'opinion vis à vis de ce qu'elle appelle avec mépris " le parlementarisme" (lescombines des députés qui font chuter les gouvernements) : Sont élus 52 députés considérés comme d'extrême droite, partisans de Pierre Poujade, le défenseur descommerçants et entreprises contre l'Etat.
Parmi ces députés, le plus jeune jamais élu : Jean Marie Le Pen qui démissionnera peu après pour s'engager volontairementdans la guerre d'Algérie.
Une majorité de gauche (SFIO) s'est cependant constituée et c'est Guy Mollet qui va inaugurer le plus long mandat de la IV Rep.
(16 moisde présidence du conseil !).
C'est lui qui a envoyé les soldats du contingent en Algérie et décidé de l'intervention de la France dans l'affaire de Suez (Le présidentégyptien Nasser avait nationalisé le canal contrôlé par les anglais, provoquant une intervention militaire franco-anglo-israélienne, victorieuse sur le terrain, mais quitournera court après les protestations et menaces des USA et de l'URSS, pour une fois d'accord contre cette intervention qu'ils qualifient de "coloniale").En Algérie, l'armée française agit de plus en plus à sa guise (bataille d'Alger en 1957) et méprise les parlementaires qui ne savent pas ce qu'ils veulent.
3 La mort sans gloire de la IVème République
Le 13 mai 58, les Français d'Algérie craignant que Pierre Pflimlin, le nouveau président du conseil engage des négociations avec le FLN, se soulèvent avec lacomplicité de l'armée.
Un "Comité de Salut Public"(pour conserver l'Algérie française) se crée à Alger, sous la direction du général Massu et menace d'envoyer desparachutistes sur Paris.
La classe politique est saisie d'affolement, la Corse rejoint les mutins.Une bonne part de l'opinion française, et les révoltés eux-mêmes cinsidèrent de Gaulle comme l'homme de la situation.
De Gaulle, qui s'était retiré de la vie politiqueaprès avoir dissout le RPF en 56, avait vu venir les évènements depuis sa retraite de Colombey les deux Eglises (Lorraine).
Il se déclare prêt à prendre la charge dePrésident du Conseil si on lui accorde les pleins pouvoirs pour régler la question algérienne et la possibilité de faire admettre par référendum une nouvelleconstitution.
Le Président Coty (Successeur d'Auriol depuis 1954) pressent alors de Gaulle comme Président du Conseil, l'assemblée nationale lui accordel'investituture à une forte majorité le 1er juin (Le socialiste Guy Mollet et le radical Félix Gaillard le soutiennent).
Seuls les communistes et quelques socialistes dontPMF et François Mitterrand sont opposés à cette désignation et accusent de Gaulle d'être venu au pouvoir suite à une sorte de coup d'Etat.Le 28 septembre 58 les Français approuvent à 80% la constitution de la cinquième république préparée par Michel Debré, ancien résistant et proche de de Gaulle.Les législatives qui suivent donnent une écrasante majorité à l'UNR (Union pour la Nouvelle République), nouveau parti gaulliste créé pour l'occasion, ancêtre duRPR, les socialistes et communistes sont grands perdants.
Le 21 décembre, comme le prévoit la nouvelle constitution un collège électoral de 80000 grands électeurs(pas encore d'élection au suffrage universel) nomme de Gaulle Président.
La Quatrième République a vécu.
4 Un bilan mitigé
La IVème République a donné à la France le cadre de protection sociale (Etat providence) qui reste encore aujourd'hui en place (En fait c'est le GPRF qui en estl'auteur).
Elle a géré le plan Marshall qui a favorisé la reconstruction et engagé la France dans les légendaires "trente glorieuses".
Les plans quinquennaux ontbeaucoup contribué à la croissance générale de l'époque.
Elle a surtout engagé la France dans l'Europe (CECA en 1951 et traité de Rome en 1957, naissance du"Marché commun", bientôt nommé CEE), tout cela grâce à la clairvoyance du ministre Robert Schuman et de Jean Monnet.
Il n'y a pas eu d'affaires" de corruption,tant et si bien qu'on admire l'intégrité des hommes politiques de la IVème Rep.
Le bilan a été franchement négatif en ce qui concerne le fonctionnement desinstitutions : l'instabilité parlementaire et la question de la décolonisation.
La valse des présidents du conseil a conduit une part de l'opinion publique à mépriser lesdéputés, et, derrière eux les partis qu'ils représentent.
La guerre d'Indochine, puis d'Algérie ont terni la réputation internationale de la France, les gouvernementssuccessifs ont sans cesse oscillé entre fermeté et conciliation.
La sagesse n'a prévalu qu'en Afrique noire avec la « Loi Cadre Deferre » en 1956.
(Voir chapitresspécifiques).
Texte 5 page 259
II La cinquième République
Cette république, créée par réaction à la précédente et très marquée par les idées de de Gaulle s'est avérée durable.
Elle s'est adaptée au départ de son fondateur en1969 et à l'alternance de 1981 (nouvelle majorité à gauche) et à trois « cohabitations ».
1 Les institutions (La constitution)
On notera comme synthèse du tableau de l'organisation des pouvoirs sous la Vème Rep :- Le renforcement des pouvoirs du Président élu non plus par les deux assemblées réunies mais par 80000 personnalités déjà élues, mesure qui sera renforcée parl'élection au suffrage universel adoptée par référendum en octobre 1962.
Il peut dissoudre l'A.N.
et même prendre les pleins pouvoirs de plus, il se réserve la directiondes affaires étrangères.- Le fait que le 1er Ministre qui se substitue au "Président du conseil" de la IVème, ait les moyens de décider et de faire appliquer la politique du gouvernement sansêtre menacé de renversement.
L'investiture a disparue et la « motion de censure » devient improbable du fait du scrutin majoritaire..- La réduction des pouvoirs de l'Assemblée Nationale, et donc des partis politiques dont elle est l'expression.
L'élection des députés ne se fait plus au scrutinproportionnel mais au scrutin majoritaire qui amplifie "la majorité" et réduit "l'opposition".
De plus cette assemblée est contrebalancée par le Sénat dont les pouvoirssont plus importants que le précédent bien qu'il ne puisse avoir le dernier mot.- L'aspect "technocratique" des institutions par la présence aux côtés des élus et ministres des "conseils" formés de spécialistes, d'experts qui ne sont pas des hommespolitiques et qui peuvent refuser des lois non conformes à la constitution ou adresser des reproches au gouvernement sur sa gestion des comptes.
La pratique des institutions révèlera cependant des faiblesses : La possibilité de cohabitation entre un Président et un premier ministre de tendances opposées (François Mitterrand et Jacques Chirac en 85).
Cette situation insolite, qui se répètera plusieurs fois, montrera qu'en fait la France à un exécutif double: le Président etle 1er ministre, et qu'ils peuvent se mettre mutuellement un bâton dans les roues.
C'est pour atténuer les possibilités de cohabitation qu'en 99 le septennat est devenuquinquennat.
Désormais, le Président exerce autant que les députés : cinq ans.
2 La France à l'heure gaullienne 1959-1969
A L'exercice personnel du pouvoir.
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