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Composition : LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE DE 1945 A NOS JOURS

Publié le 15/10/2014

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La France est sortie de la Seconde Guerre Mondiale durement touchée, humainement et matériellement. Il est plus délicat d’envisager l’aspect moral dans la mesure où il met aux prises l’Histoire (des faits et des logiques) à des souffrances traversées par des hommes et des femmes durant cette période. Mais alors que l’objectif est clairement de reconstruire le pays, les mémoires émotionnelles de chacun ne peuvent se taire définitivement. Comment les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale ont-elles évolué en France de 1945 à nos jours ? Nous considérerons d’abord la mise en place d’une mémoire officielle jusqu’à la fin des années 1960 puis le retour d’un passé refoulé jusqu’à la fin des années 1980 avant d’envisager dans une troisième partie la reconnaissance des blessures de chacun et la responsabilité de l’Etat.  De 1945 à la fin des années 1960, la mémoire officielle a entretenu et magnifié au fil des commémorations, le souvenir d'une résistance précoce, de masse, héroïque, et elle a longtemps refusé de reconn...

« moment ou à un autre de resurgir dans une sorte de réflexe identitaire nourri par un besoin de reconnaissance. Les requis du Service du travail obligatoire ( STO ) revendiquent le statut de « déporté du travail » au même titre que les déportés résistants ou politiques qui eux s'opposent catégoriquement à cette reconnaissance et rejettent cet amalgame.  Nous pouvons aussi évoquer la mémoire pétainiste, vichyste, attachée après la guerre à développer la thèse du moindre mal et d'un « Vichy bouclier » qui, sous la houlette tutélaire du maréchal PÉTAIN, le vainqueur de Verdun, aurait permis de protéger les Français, de leur éviter le pire, et qui aurait constitué à sa façon une autre résistance, venant compléter celle, qu'armé du « glaive », incarnait le général DE GAULLE à Londres.

Il y aurait ainsi eu le « bon Vichy » -celui de Pétain- et le mauvais -celui de Laval...

Il y a aussi la mémoire des déportés résistants ou politiques hantés par le souvenir de leurs camarades morts dans les camps de concentration et d'extermination, et que cultivent les associations de déportés.  La mémoire juive des rescapés et des descendants des victimes de la Shoah est plus timide alors.

Leurs témoignages sont difficilement reçus par la société, puis ils se tarissent.

Le film « Nuit et brouillard » en 1956 d'Alain Resnais et Jean Cayrol -à la TV en 1961 -présente une vision univoque des camps : les Juifs, comme les tziganes, homosexuels, témoins de Jéhovah, n'apparaissent pas comme des victimes spécifiques.

Dans les départements d'Alsace-Lorraine annexés par le Reich hitlérien de 1940 à 1944 il y a aussi la mémoire des « malgré nous » incorporés de force à partir de l'été 1942 dans la Wehrmacht et dans les unités d'élite de la Waffen SS ; ainsi que la mémoire des « anti malgré-nous », ces jeunes qui ont refusé de porter l'uniforme allemand et qui ont été internés et déportés dans les camps de Schirmeck et du Struthof, ou qui ont fui.   Ce passé improprement assumé a ses symboles forts mais aussi des temps de conflit.

En 1954, est institué le dernier dimanche d'avril, la Journée Nationale de la Déportation.

En 1964, Jean Moulin entre au Panthéon, le concours national de la Résistance et de la déportation est créé ; tandis qu'un vote à l'unanimité du Parlement  institue l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité dans le droit français.

Toutefois, les lois d'amnistie de 1951 et 1953 divisent les Français.

En 1953, le procès du massacre d'Oradour sur Glane divise les Français : les « malgré nous » présents à Oradour sur Glane sont graciés.  La même année, le 8 mai devient férié mais six ans après, on veut le supprimer.... »

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