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« La France de la Belle époque, entre archaïsme et modernité ».

Publié le 16/08/2012

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Il existe aussi des transformations sociales, sans que toutefois soit remise en cause la structure profonde de la société française. La haute société est toujours présente et participe au faste qui est celui de la Belle époque. La haute-bourgeoisie mêle l’ancienne aristocratie, bien implantée et dont la richesse se fonde essentiellement sur la propriété rurale et la bourgeoisie d’affaires qui émerge depuis le milieu du XIXème siècle et dont la richesse provient en majorité de la révolution industrielle. L’exemple de la famille Schneider, du Creusot, est significatif de ces familles qui fondent de véritables empires. Cette classe supérieure partage un mode de vie similaire, souvent en rupture avec le reste de la société : hôtels particuliers, vacances sur la côte normande par exemple. La classe moyenne, que l’on peut appeler moyenne bourgeoisie est elle composée de personnes qui ne travaillent pas de leurs mains et qui recherchent l’ascension sociale. Ils aspirent à une vie bourgeoise, sur le modèle que connaît l’aristocratie. Cette classe est très hétérogène, et regroupe des ingénieurs, des médecins, des fonctionnaires, des petites propriétaires ruraux. La classe ouvrière est une classe elle aussi très hétérogène. Il n’y a pas de situations comparables. Cette classe représente 30% de la population (hommes et femmes). Pourtant, derrière ce chiffre, se cachent de grandes disparités. Entre l’ouvrier qui travaille dans un petit atelier rural et le salarié d’une grande usine, les différences sont importantes, tant au niveau des salaires que des conditions de travail.

« similaire, souvent en rupture avec le reste de la société : hôtels particuliers, vacances sur la côte normande par exemple.

La classe moyenne, que l'on peut appelermoyenne bourgeoisie est elle composée de personnes qui ne travaillent pas de leurs mains et qui recherchent l'ascension sociale.

Ils aspirent à une vie bourgeoise, surle modèle que connaît l'aristocratie.

Cette classe est très hétérogène, et regroupe des ingénieurs, des médecins, des fonctionnaires, des petites propriétaires ruraux.

Laclasse ouvrière est une classe elle aussi très hétérogène.

Il n'y a pas de situations comparables.

Cette classe représente 30% de la population (hommes et femmes).Pourtant, derrière ce chiffre, se cachent de grandes disparités.

Entre l'ouvrier qui travaille dans un petit atelier rural et le salarié d'une grande usine, les différencessont importantes, tant au niveau des salaires que des conditions de travail.

La classe ouvrière est donc une classe qui englobe des situtations d'une grande diversité.Au début du XXème siècle, leur situation s'améliore peu à peu.

Malgré des évolutions et une ascension possible sur l'échelle sociale, la société reste marquée par unedivision en classes, qui restent assez étanches.

De plus, malgré une situation qui s'améliore, la misère subsiste parfois dans les catégories les plus populaires.

Unepartie de la population, la plus pauvre, reste à l'écart d'un faste qui concerne surtout les plus riches.

Le travail en usine reste un travail contraignant, qui faitapparaître le phénomène de stress.

L'homme devient « robotisé » par les nouvelles techniques de production et est sans cesse obligé de répéter les mêmes gestes.

Lesfemmes, qui elles aussi travaillent dans l'industrie sont beaucoup moins bien rémunérées.

Les enfants continuent de travailler, et les accidents se multiplient.

Letravail en usine est donc un travail dangereux.

Economiquement aussi les ouvriers ne sont pas tous touchés par la hausse du salire.

La misère subsiste pour denombreux ouvriers.

Leur habitat reste précaire, parfois insalubre, notamment dans les quartiers pauvres des grandes villes.

L'exode rural, dû à la baisse du besoin demain d'oeuvre dans les campagnes, aggrave le phénomène de paupérisation dans les villes, où s'entasse une population ouvrière miséreuse.

La modernité de l'époqueet du pays, touche surtout les catégories les plus élevées sur l'échelle sociale.

Les classes les plus pauvres restent peu concernées par ces bouleversements.L'alcoolisme touche particulièrement la classe ouvrière, la misère persiste parfois et les conflits brutaux dus aux inégalités sociales se multiplient.

La société françaisependant les deux premières décennies du XX ème siècle semble être en mutation.

Cependant, ces mutations sont lentes, et les transformations ne profitent pas àl'ensemble de la population.

La France est également touchée par des changements dans le domaine culturel. La Belle époque désigne également en France le moment où la science et les arts se développent considérablement, marquent des ruptures avec les époquesprécédentes et permettent au pays de prendre un nouveau virage.

Le pays connaît au début du XXème siècle des avancées scientifiques considérables, qui sont unenjeu pour la vie quotidienne.

Les chercheurs français ont toujours eu un rôle important dans les avancées scientifiques.

A partir du XXème siècle existe une réellecollaboration avec les chercheurs d'autres pays, essentiellement européens, ce qui permet une avancée plus rapide des programmes de recherche.

C'est également lemoment où les congrès scientifiques se développent, ce qui permet aux industriels et au grand public de prendre connaissance des travaux des scientifiques, et de cefait de créer un lien entre les deux mondes.

Certaines découvertes sont déterminantes pour les années futures.

Par exemple, les progrès dans le domaine de l'aviation.Les expériences menées de 1903 à 1906 par Clément Ader permettent aux aviateurs d'effectuer les traversées de la Méditerranée et la Manche.

En médecine lestravaux des physiciens et des chimistes apportent des avancées nonPage 3/5 La Belle époque, entre archaïsme et modernité : proposition de corrigé. négligeables : Pierre et Marie Curie, qui en 1898 isolent le radium en travaillant à partir des travaux de Becquerel qui avait lui mis en évidence la radio-activité del'uranium (1896).

Ces découvertes scientifiques sont appliquées à la vie quotidienne.

Plusieurs domaines sont concernés : l'automobile, avec les innovations dans ledomaine du pneu par Michelin, dans la radio (la TSF Télégraphie sans fil), le cinéma (la technique des frères Lumière), la santé, avec les rayons X (découverts en1895 par l'allemand Rötgen) qui généralise le dépistage de la tuberculose.

Les avancées scientifiques permettent à la France, non seulement de progresser dans unnombre de domaines très variés, mais également de montrer l'image d'un pays puissant dans le domaine des innovations technologiques.

L'art contribue également àdonner de la France une image d'un pays faste. Le monde intellectuel est en plein boom à partir de 1900.

Le terme intellectuel prend son sens à partir de l'affaire Dreyfus : il devient un substantif qui désigne aussibien les hommes de science que les artistes et écrivains.

Dans le domaine littéraire, du théâtre et de la poésie, des courants apparaissent, des voies nouvelles sontexplorées.

La peinture connaît également des ruptures : les impressionnistes avaient ouvert la voie en 1873 en étudiant la variation des couleurs en fonction de lalumière.

Renoir et Monet continuent de travailler de cette manière à la Belle époque.

Mais d'autres peintres ouvrent de nouvelles voies de recherche : c'est le cas parexemple de Gauguin qui juxtapose des aplats de couleurs vives et simplifie à l'extrême le tracé pour faire ressortir l'authenticité des scènes.

Cézanne et Van Goghaccentuent ces tendances en recourant à des couleurs très heurtées et à un dessin qui fait de Cézanne le précurseur des cubistes.

L'art abstrait se concrétise, avec Lesdemoiselles d'Avignon (1907), de Picasso, considéré comme le manifeste du cubisme, où les formes sont traitées de manière révolutionnaire.

La vision du réel estéclatée pour être restructurée sous formes géométriques.

Les arts décoratifs, la musique sont autant de domaines touchés eux aussi par cette révolution culturelle L'artnouveau utilise des matériaux de l'industrie comme le fer ou le verre qui sont faciles à travailler, et offrent beaucoup de possibilités.

Cet art est très significatif de laBelle époque.

Les arts décoratifs adoptent des motifs végétaux pour créer des objets utilitaires (mobilier, vaisselle) traités comme des oeuvres d'art.

C'est à Paris queles compositeurs (français ou étrangers) installés dans la capitale ont présenté leurs oeuvres qui sont jugées scandaleuses tant elles rompent avec la tradition.

Exemple: Claude Debussy.

C'est Igor Stravinsky qui déroute le plus avec « L'oiseau de Feu » ou le « Sacre du printemps » en 1913.

Ces innovations et avancées scientifiques,cette culture en rupture avec les courants précédents ne font pas cependant consensus au sein de la société.

La société française dans son ensemble ne partage pas legoût pour ces nouveautés notamment en matière d'art.

Le monde urbain se transforme également et rayonne : est-ce un reflet de la réalité ? Les moyens de transportsinnovants (tramway, métro à Paris à partir de 1901, voiture), les grangs magasins (Galeries Lafayette, Printemps, Bon Marché), les grands boulevards, les stationsbalnéaires, sur la côte normande, sur la côte d'Azur participent à ce rayonnement.

Le tourisme se développe alors et c'est le moment du prestige des grandes villes,notamment Paris.

Les expositions universelles sont le lieu privilégié de présentation de ces nouveautés.

En 1889, l'exposition universelle de Paris est celle del'inauguration de la Tour Eiffel.

Les expositions universelles ont pour but de montrer ces nouveautés de la société moderne.

Dans Les voyageurs de l'impériale, deLouis Aragon, les premières pages du roman s'ouvrent sur cette exposition de 1889.

La femme du héros est choquée et horrifiée par ce qui est exposé pendant cetévénement.

« Elle commençait sous ses peids, l'Exposition, par ce déballez-moi-ça de gogo, ce méli-mélo de bronzes d'art, de géraniums, de filles, de soldats, debourgeois, de gosses,… ».

Tout le monde ne partage pas le développement et le faste de cette belle époque : certains restent à l'écart de cet essor.

La classe ouvrièreest peu marquée par cette prospérité de la Belle époque.

La Belle époque est donc une période riche sur le plan culturel, scientifique et artistique.

Mais cela neconcerne pas tout le monde : certains restent réfractaires à ces nouveautés et d'autres ne sont pas touchés par ces avancées. Page 4/5 La Belle époque, entre archaïsme et modernité : proposition de corrigé. Pour conclure, nous pouvons dire que le terme de "Belle Epoque" est employé après la Grande Guerre par une population traumatisée par un premier conflit mondialdévastateur.

Cette période de relative insousciance est donc forcément embellie et l'expression "Belle Epoque" n'est pas réellement représentative de la société d'avant1914.

Il y a certes de nombreuses modernisations, du fait de l'industrialisation, de l'explosion du monde urbain et des avancées dans le monde rural.

C'est aussi unepériode de rupture essentielle dans la politique française et de fort développement de la culture.

Cependant, des archaismes subsistent, comme on le voit par lanaissance de nouvelles catégories sociales, les inégalités sociales et culturelles, les conflits qui en résultent, la stagnation de la démographie.

Nous avons donc à faireà une "Belle Epoque" en demi-teinte, entre l'image positive et nostalgique forgée après la Première Guerre Mondiale qui est en partie le fruit d'une reconctructionmémorielle à posteriori et la réalité, plus nuancée.. »

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