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La France de septembre 1939 à octobre 1940 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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Chronologie indicative


3 septembre Déclaration de guerre.
22 mars Investiture du gouvernement
de Paul Reynaud.
10 mai Début de l'offensive d'Hitler.
28 mai-début Dunkerque-Narvik.
juin
10 juin Entrée en guerre de l'Italie.
14 juin Les Allemands à Paris.
17 juin Discours radiodiffusé de
Pétain.
18 juin Appel de de Gaulle.
22 juin Armistice de Rethondes.
3 juillet Mers-el-Kébir.
10 juillet Pleins pouvoirs à Pétain.
3 octobre Premier statut des juifs.
24 octobre Entrevue de Montoire.

« — Sur le front, l'armée française s'use moralement par inaction malgré la visite d'artistes de music-hall commeMaurice Chevalier. — Les civils sont aussi « démobilisés » que les soldats car il n'y a pas de privations et ils n'ont pas l'impression d'êtreen guerre.

Le courant pacifiste est puissant à gauche (socialistes de l'aile gauche du parti, syndicalistes anarchisants) commeà droite (fascistes admirateurs de l'Allemagne).

Quant au parti communiste, sa position devient inconfortable aprèsla signature du pacte germano-soviétique (août 1939) et l'entrée des troupes soviétiques en Pologne (mi-septembre).

Il est d'ailleurs dissous par le gouvernement et sa presse clandestine, très ambiguë, présente la guerrecomme un conflit impérialiste ne concernant pas les prolétaires. 4 L'offensive allemande de mai-juin 1940 — La victoire stratégique.

Les « Panzerdivisionen » percent le front français à Sedan (là précisément où la ligneMaginot s'arrête) le 13 mai et, en une semaine, atteignent la Manche vers l'estuaire de la Somme, isolant 600 000Franco-Anglais (les meilleures troupes) dans une gigantesque nasse dont à peine plus de la moitié sortiront grâce àla flotte britannique venue les chercher à Dunkerque.

Mais le matériel reste sur les plages. — La vague déferlante.

En juin, les Allemands foncent vers le sud, atteignent Rouen le 7, Paris le 14, repoussantdevant eux les débris de notre armée et 10 millions de civils : c'est l'« exode».

Certaines de leurs unités prennent laligne Maginot à revers et font 1,5 million de prisonniers.

Entre-temps, Mussolini, volant au secours de la victoire, adéclaré la guerre à la France le 10 juin; son armée ouvre un 2e front dans les Alpes et ses avions mitraillent les civilssur les routes. 5 L'armistice — Réfugié à Bordeaux, le gouvernement hésite entre la capitulation de l'armée française (solution du président duConseil, Paul Reynaud, qui pense partir ensuite en Afrique du Nord y continuer la lutte) et l'armistice, qui engageraitalors le gouvernement lui-même et que proposent le maréchal Pétain, ministre de la guerre, et le général Weygand,qui a remplacé Gamelin à la tête de l'armée.

Cette seconde solution l'emporte. — L'armistice est sollicité le 17 juin, signé le 21 (à Rethondes, dans le wagon du maréchal Foch), rendu effectif le25.

Il est très dur : l'armée française ne dépassera pas 100 000 hommes, son matériel sera livré à l'Allemagne, laflotte sera désarmée dans ses ports d'attache, la Wehrmacht occupera les 2/3 nord du pays (zone occupée) etc'est la France qui paiera les frais d'occupation. — Les Anglais acceptent difficilement la neutralité de la flotte française dont les officiers sont traditionnellementanglophobes et qui pourrait un jour se mettre au service de l'Allemagne.

Aussi détruisent-ils l'escadre françaisebasée à Mers-el-Kébir en Algérie II Le suicide de la IIIe République 1 Après l'échec du Front populaire, la majorité politique glisse à droite et le radical E.

Daladier, président du Conseil,prend le modéré Paul Reynaud comme ministre des Finances.

Celui-ci le remplace d'ailleurs en mai 1940 mais il n'aqu'une voix de majorité et songe à démissionner lorsque les Allemands déclenchent leur offensive le 10 mai 1940. 2 Le glas de la République (juin 1940) — Le 16 juin, Paul Reynaud démissionne : il aurait voulu continuer le combat alors que la majorité des ministres,groupée autour de Pétain, ministre de la Guerre, songe à demander l'armistice. — Pétain le remplace et prend pour vice-président Pierre Laval, ancien socialiste devenu un homme de droite, quidissuade le Président de la République A.

Lebrun et la plupart des parlementaires de quitter Bordeaux pour gagnerl'Angleterre ou l'Afrique du Nord. — Réunis à Vichy, les députés et les sénateurs, circonvenus par l'habile P.

Laval, abandonnent au maréchal Pétain lesoin de rédiger une nouvelle constitution, par $69 voix contre 80 et 17 abstentions (il manque 250 parlementaires). — Deux jours plus tard, Pétain s'octroie tous les pouvoirs, ajourne le parlement « sine die » et se donne le droit dedésigner son successeur.

Ainsi se met en place un nouveau régime, l'État français, à caractère monarchique etautoritaire (il gouverne par décrets).

Mais Pétain bénéficie alors d'un immense prestige : âgé de 84 ans, il est le «père », le vainqueur de Verdun et le sauveur des 10 millions de Français jetés sur les routes de l'exode un mois plustôt. 3 La Révolution nationale. »

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