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LA FRANCE DES BOURBONS

Publié le 17/05/2011

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bourbons

De 1815 à 1830, le gouvernement de la France est une monarchie constitutionnelle sous la dynastie des Bourbons restaurée. La constitution qui va régir la France pendant ces quinze années est une Charte octroyée par Louis XVIII le 4 juin 1814. Cette Charte coordonne les organes de gouvernement (roi, ministres, chambres) et institue des conditions de vie politique particulières : la monarchie est une monarchie censitaire, c'est-à-dire que le droit électoral et la possibilité de participer aux affaires publiques n'appartiennent qu'à une minorité de gens riches, propriétaires fonciers, industriels ou commerçants, qui constituent le pays légal; le reste de la nation (petite bourgeoisie, paysans, ouvriers) ne participe pas à la vie publique. Au Parlement et dans le pays légal se forment des partis, qui divergent sur l'interprétation et l'application de la Charte : les « ultras « veulent le retour à la monarchie absolue; les libéraux, républicains ou bonapartistes, veulent chasser les Bourbons et rétablir le drapeau tricolore; seuls les doctrinaires ou constitutionnels jugent la Charte suffisante pour garantir les libertés et veulent l'appliquer loyalement.

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« De ce fait, les paysans qui forment prés des trois quarts de la population, les ouvriers, la petite bourgeoisie, leclergé des campagnes, sont exclus du pays légal. B) Les partis.

— Ils se constituent après les Cent-Jours. 1.

Les indépendante matit un parti d'Opposition Systématique à la monarchie des Bourbons.

C'est un mélange debonapartistes et de républicains, se recrutant dans la bourgeoisie Voltairienne : médecins, étudiants, officiers endemi-solde, car il avait fallu licencier l'énorme armée impériale, ouvriers même et soldats ; ils se rallient entour dudrapeau tricolore comme symbole, veulent la liberté de la presse.

Une partie seulement d'entre eux peuvent agirlégalement, soit à la Chambre (Laffitte, général Foy, Manuel) soit par la presse (pamphlets de Paul-Louis Courier,chansons de Béranger).

Mais la plupart d'entre eux, n'étant pas assez riches ni pour être électeurs ou éligibles, nipour fonder des journaux, en sont réduits à des moyens illégaux d'opposition : ils s'enrôlent dans les sociétéssecrètes, dont la principale est la Charbonnerie, et tentent des complots (Saumur, Belfort, Grenoble, La Rochelle),qui tous échouent.

2.Les ultra-royalistes ou ultras sont ennemis de In Charte, et veulent rétablir l'autorité absolue du toi, comme avant1789.

Ils se recrutent surtout dans l'aristocratie terrienne, et parmi les anciens émigrés.

Leur programme consistedans l'épuration des fonctionnaires, jugés trop bonapartistes, et auxquels ils veulent se substituer, et dans larestitution aux émigrés des biens nationaux.

Ils s'appuient sur l'Église catholique jugée par eux comme le meilleurobstacle à la Révolution, et veulent la lier de plus en plus étroitement à l'État : C'est l'union du trône et de l'autel;ils essaient de ranimer la foi et la pratique religieuse dans la bourgeoisie et chez les paysans par les missions.Beaucoup d'entre eux s'affilient à la Congrégation, née sous l'Empire d'une association pieuse de jeunes gens.

Leurthéoricien est de Bonald, leurs chefs le comte d'Artois, frère du roi, et Villèle, qui sera six ans, de 1821 à 1827, à lafois le chef du parti et le chef du gouvernement. 3.

Les constitutionnels ou doctrinaires se recrutent dans le bourgeoisie riche et le haut personnel de l'Université; ilsforment la majorité du pays légal ; ils veulent l'application loyale de la Charte.

Leur théoricien est Royer-Collard,professeur de philosophie à la Sorbonne, qui sera président de la Chambre des Députés de 1827 à 1830; leur hommed'action est Decazes, chef du ministère de 1818 à 1820.A partir de 1820, ils vont se diviser en centre droit et centre gauche.Les doctrinaires ont otite pouvoir de 1817 à 1820 et de 1828 à juillet 1829; les ultras l'ont eu de 1815 à 1817, de1820 à 1828, et de juillet 1829 à juillet 1830.

Ces changements ont été marqués par des modifications dans les loisélectorales et les lois sur la presse, dont la discussion et le vote ont été les manifestations essentielles de la viepolitique pendant ces quinze années. III.

— Le règne de Louis XVIII (8 juillet 1815-16 septembre 1824). Le règne de Louis XVIII se divise en trois périodes La terreur blanche (8 juillet 1815-5 septembre 1816).

Legouvernement des doctrinaires (5 septembre 1816 13 février 1820).Le gouvernement des ultras (13 février 1820-16 septembre 1824).

A) La terreur blanche.

— La terreur blanche est la période de réaction des ultras contre les Cent-Jours.

Après lecourt ministère Talleyrand-Fouché appelé au pouvoir par Louis XVIII à son retour de Gand (8 juillet 1815), le pouvoirest confié au duc de Richelieu, du parti ultra.

Les faits essentiels de cette période sont :L'élection d'une chambre en majorité ultra (14 et 22 août 1815) qui vote une loi de sûreté générale, permettantd'arrêter tout individu prévenu de crimes contre la personne du roi ou la sûreté de l'État, la loi du 11 novembre 1815réprimant les cris, discours et actes séditieux, surtout la loi du 27 décembre 1815, instituant dans chaquedépartement une juridiction d'exception ou cour prévôtale, présidée par un militaire, jugeant sans appel les crimesséditieux.La poursuite des auteurs ou complices des Cent-Jours ; le procès le plus célèbre est celui du maréchal Ney,condamné à mort par la cour des Pairs et fusillé le 7 décembre 1815.Le massacre de républicains et de bonapartistes, surtout dans le Midi.

B) Le gouvernement des doctrinaires.

— Le roi et le duc de Richelieu se rendent compte que les excès de la terreurblanche risquent de compromettre le prestige de la monarchie ; mécontents de ce que la majorité ultra de laChambre prétende empiéter sur la prérogative royale, le roi et son ministre dissolvent cette Chambre ; les électionsamènent une majorité modérée, qui, sous Richelieu d'abord, puis sous Decazes, va voter trois des lois essentielles durégime : la loi électorale du 5 février 1817, la loi sur la presse du 26 mai 1819; et la loi militaire du 12 mars 1818.La loi électorale, ou loi Lainé, maintient les conditions d'âge et de cens édictées par la Charte.

Elle crée danschaque département un collège électoral unique, dont le bureau est nommé par le roi.

Le scrutin dure dix jours etcomporte trois tours.

Aux deux premiers tours, la majorité absolue des suffrages exprimés est nécessaire, autroisième tour la majorité relative suffit.

Le nombre des députés est fixé à deux cent cinquante-huit.. »

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