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La France du roi François Ier compte sans doute 16 millions d'habitants en 1515, et 17 millions lorsque s'achève le règne de celui qui porte (comme aucun de ceux qui l'ont précédé) le titre de Majesté.

Publié le 23/10/2012

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La France du roi François Ier compte sans doute 16 millions d'habitants en 1515, et 17 millions lorsque s'achève le règne de celui qui porte (comme aucun de ceux qui l'ont précédé) le titre de Majesté. Elle est le pays le plus peuplé d'Europe. Et malgré les années de guerres, malgré les invasions, malgré les impôts celui de la taille qui triple entre 1515 et 1559, celui de la gabelle qui taxe le sel et qui ne cesse d'augmenter , la France est riche. Elle l'est malgré des prix qui croissent, en partie à cause de l'afflux de l'or et de l'argent, rapportés des Amériques par les Espagnols, elle l'est malgré l'écart qui se creuse entre ceux qui s'enrichissent et les humbles, les compagnons et les ouvriers. Leurs salaires ne suivent pas l'augmentation des prix et ces derniers se révoltent à Lyon, en 1529, à cause du prix du blé. Autour des villages qui se repeuplent, les friches et les landes commencent d'être changées en terre à céréales, les forêts sont défrichées. De nouveaux fruits et de nouveaux légumes, pour la plupart importés d'Italie, apparaissent dans les champs et les vergers. Si le melon et l'artichaut ne sont encore destinés qu'aux seigneurs, le sarrasin, le maïs, les choux-fleurs et les haricots commencent d'être cultivés. D'aucuns, rares, se singularisent en portant tel ou tel de ces légumes à leur bouche avec un instrument qui vient de faire son apparition et qui épargne que l'on mange avec ses doigts : la fourchette... Certaines sont sans doute...

« ce qu’elles devraient être.

Les ports, en revanche, prennent plus d’ampleur.

Le Havre est créé en 1517.

Des navires sont armés pour Terre-Neuve à La Rochelle dès 1533.

Rouen, grâce à son port, est devenue la deuxième ville de France.

Et Marseille ouvre la route vers le Levant.

A Dieppe, où l’on dresse et où l’on corrige les cartes de mondes nouveaux que l’on découvre, l’armateur Jean Ango arme des navires qui atteignent Sumatra.

C’est de Saint-Malo qu’à trois reprises Jacques Cartier part pour le Canada.

L’iroquois, qu’il présente au roi à son retour, change moins la conscience que la France a alors du monde que les lectures et les études, faites par certains, des auteurs de l’Antiquité. Sur l’ordre du roi, Jacques Amyot traduit Plutarque.

En dépit des réticences de la Sorbonne, le roi crée en 1530 le Collège royal qui compte cinq chaires : deux d’hébreu, deux de grec et une de mathématiques.

Dès les années qui suivent l’éloquence latine, la médecine, la philosophie sont enseignées dans ce collège que l’on dit “ des trois langues ”.

Et c’est la langue française qui prend un autre essor.

En 1539 l’ordonnance de Villers-Cotterêts impose que les actes judiciaires soient désormais écrits en français et non plus en latin.

Dix ans plus tard, le titre seul de Défense et illustration de la langue française de Joaquim du Bellay , publié en 1549, suffit à montrer que les écrivains ont désormais foi dans leur langue.

Les œ uvres des poètes de la Pléiade comme le succès du Pantagruel de Rabelais , publié en 1532, démontrent en quelques années que le français peut être la langue de l’élégance comme celle de la truculence, celle de la grâce et celle de l’invention. Comme il donne à la langue française un nouveau statut, le roi impose une nouvelle architecture en France.

Les châteaux d’Azay-le-Rideau, de Chenonceaux, de Blois, de Chambord, de Fontainebleau...

plus tard ceux de Madrid, construit dans le Bois de Boulogne à côté de Paris, de Saint-Germain, d’Anet ou encore le Louvre mettent en évidence la singularité de la Renaissance française.

L’équilibre et la symétrie des façades s’allient aux charmes et aux surprises de galeries, couvertes de fresques et de stucs, élaborées par des artistes venus d’Italie.

La reconnaissance de la beauté, de l’intelligence, de l’invention, le soutien aux artistes constituent l'ultime argument d’un roi qui, en dépit des défaites et de la captivité, est conscient des changements d'une nouvelle. »

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