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La France et son empire en Afrique

Publié le 01/09/2012

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Le système colonial français organisait ses territoires sous 3 formes de statuts. Les colonies étaient administrées par le ministère des colonies, ce fut le statut le plus utilisé. L’administration était entièrement gérée par le gouvernement français. Seule exception, l’Algérie qui était considérée comme 3 départements français et était donc administrée directement par le ministère de l’intérieur au même titre qu’une région métropolitaine. Le dernier type de statut est le protectorat. Il consistait à laisser le pays conserver son administration mais le ministère des affaires étrangères exerce un contrôle et prend en charge l’armée, les finances et le développement économique. Ce fut le cas pour le Maroc et la Tunisie. L’exploitation économique prenait 3 formes. Une économie de prédation avec des pillages, sans préoccupation environnementale. Une économie de peuplement où les colons s’installaient dans les pays colonisés ; les colons se sont ainsi approprié 2 millions d’hectares. Une économie de traite lors desquelles les colons faisaient travailler les indigènes afin de rapporter en France des produits exotiques. Au niveau du rapport des colons avec les peuples indigènes, on peut dire qu’il y avait une forte domination culturelle. En effet, les colons avaient le sentiment d’apporter la modernité et le progrès a des peuples arriérés. Il avait une politique d’assimilation : ils avaient une volonté de transformer ces sauvages en français et leur donné a long terme l’égalité civique et juridique. Il y a également une volonté de montrer les colonies françaises. C’est ainsi que fut organisée l’exposition coloniale internationale de Vincennes lors de laquelle on exposait des produits venus des colonies mais aussi des indigènes.

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« Dès 1954, le gouvernement Mendès-France accorde l’autonomie interne à la Tunisie qui proclame son indépendance le 20 mars 1956.Alors que la Tunisie et le Maroc accèdent à l’indépendance par la négociation, l’Algérie y parvient après une guerre de près de 8 ans.

L’Algérie, depuis lacolonisation, est considérée comme faisant partie intégrante du territoire national français.

Elle est peuplée de 10 millions d’habitants, sur lesquels on compte unmillion de français de souche, les pieds-noirs, parmi lesquels se trouvent 25 000 gros colons, très influents dans l’administration française en Algérie, et très hostilesà une Algérie musulmane et indépendante.

Plus d’un siècle de colonisation a détruit en Algérie tous les cadres politiques locaux sans jamais les avoirs remplacer.

LaFrance ne reconnaît donc aucun représentant légitimes du peuple algérien.

Il n’y a donc personne avec qui pouvoir négocier.

Les Algériens n’ont donc pour se faireentendre que le recours à la rébellion.

C’est le Front de Libération Nationale, dirigé par Ahmed Ben Bella réfugié au Caire (Nasser est au pouvoir en Egypte), quilance la rébellion le 1er novembre 1954.

Se développent alors des actions de guérilla et de terrorisme mené par les fellaghas dans les campagnes, puis dans les villes.Le FLN soutenu par les pays arabes reçoit aussi l’appui de l’URSS.En Algérie, la France répète les mêmes erreurs qu’en Indochine : ne pas comprendre le sens de la rébellion, croire que la masse du peuple algérien est en faveur de laFrance, croire que l’écrasement de la rébellion sera rapide.

La France s’engage donc dans une politique de répression croissante par l’envoi de moyens et de soldatstoujours plus nombreux dans le but officiel de maintenir l’ordre.

En 1956, les élections législatives se font sur la question algérienne et les partisans de la paixl’emportent.

Guy Mollet, nouveau chef du gouvernement, tente alors de mettre en œuvre sa politique cessez-le-feu, élections, négociations.

Mais sous la pression etl’hostilité des pieds-noirs, il se voit obliger de renforcer la présence du contingent militaire français sur le terrain afin d’intensifier la pacification.

Bien plus encore,les pieds-noirs et l’armée française d’Algérie estiment insuffisants l’engagement et la détermination de la France.

Finalement, le 13 mai 1958, éclate l’insurrectiond’Alger, avec le soutien d'une minorité de l’armée française d’Algérie.

Tous ces événements, d’une extrême gravité, conduisent à l’effondrement de la IVèmeRépublique et au retour au pouvoir du général De Gaulle.Au départ, De Gaulle ne semble pas avoir considéré l’indépendance comme inévitable.

Il essaie deux nouvelles politiques : La Paix des Braves (pardon politique àtous) et La Troisième Force (le juste milieu entre les extrêmes : pieds-noirs et FLN).

Mais, face au pourrissement de la situation, il ne voit très rapidement d’autresolution que la négociation avec la FLN qui, en 1958, se transforme en G.P.R.A.

(Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).

Pour De Gaulle, lanégociation apparaît la seule issue face aux attaques contre la France de l’ONU, mais aussi du fait de la perte de prestige auprès des pays du Tiers Monde, alors queDe Gaulle cherche au contraire à redonner une place importante à la France dans le monde.L’évolution de l’Algérie vers l’indépendance par la négociation est toutefois retardée par l’opposition farouche des pieds-noirs (révolte des barricades en janvier1960 à Alger), mais surtout de l’armée qui, en avril 1961, tente un coup d’Etat : le putsch des généraux (Salan, Challe, Jouhaud, Zeller, le fameux quarteron degénéraux).

De cette double opposition surgit bientôt l’O.A.S.

(Organisation de l’Armée Secrète) qui tente à plusieurs reprises d’assassiner De Gaulle.Les négociations aboutissent enfin, le 12 mars 1962, à la signature des Accords d’Evian : Algérie indépendante (Sahara compris), avec référendum en France et enAlgérie.

800 000 pieds-noirs quittent alors l’Algérie pour la France métropolitaine, alors que la situation militaire était maîtrisée par l'armée française.

La guerre afait entre 600 000 et un million de victimes.

Ce fut la plus cruelle des guerres de décolonisation.La décolonisation de l’Afrique noire se fit plus tardivement du fait que les mouvements d’indépendance sont apparus plus tard.

Elle Accède à l’indépendance sanstrop de heurt.

Depuis 1946, les colonies françaises d’Afrique Noire font partie de l’Union Française, dans laquelle elles sont considérées comme des territoiresd’outre-mer.

Quelques députés africains siègent au Parlement français, mais l’administration coloniale directe reste en place, ce qui ne satisfait guère les mouvementsnationalistes qui, même modérés, sont durement réprimés, comme à Madagascar en 1947.L’évolution s’accélère à partir de 1956 avec la Loi Cadre de Gaston Deferre, ministre de la France d’outre-mer sous le gouvernement Guy Mollet.

Cette loi prévoit lamise en place d’une Assemblée élue au suffrage universel dans chaque territoire, ainsi que d’un Conseil de gouvernement souverain dans certains domainestechniques.

L’application de cette nouvelle loi permet le développement d’une vie politique dans la plupart des territoires, des partis politiques s’organisent etapparaissent des leaders.Avec l’arrivée de De Gaulle au Pouvoir en 1958, L’Union Française se transforme en Communauté Française suivant la nouvelle Constitution.

Cette dernière ouvrela voie à l’indépendance immédiate : il suffit que les colonies votent NON au référendum organisé le 28 septembre 1958, en refusant d’entrer dans la communautéproposée.

Toutes les colonies optent pour l’adhésion à la Communauté sauf la Guinée Conakry qui devient aussitôt indépendante.

Mais en 1960, le Sénégal demandel’indépendance qui lui est accordée.

À partir de là, les autres colonies en font de même.

Tous ces nouveaux Etats maintiennent des liens de coopération avec laFrance.

Reste seulement Djibouti, qui accède à l’indépendance en 1977. On peut donc en conclure que la décolonisation s’est fait dans la douleur pour les pays du Maghreb et notamment l’Algérie et qu’elle s’est effectuée pluspacifiquement avec les pays de l’Afrique noire. On peut conclure finalement que, la colonisation de l’Afrique par la France lui a apporté des bénéfices sans vraiment qu’il y ait eu de retour des colons, mis a part lestentative d’européanisation des indigènes.

La décolonisation s’est quant à elle déroulée soit pacifiquement, soit par le sang.

Mais, c’est cette colonisation qui aentraîné les forts flux de migrations d’Africains vers la France.

Peut-on le voir comme un juste retour des choses ?. »

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