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La musique à Paris de Pergolèse à Offenbach par René Dumesnil Durant la période qui s'étend du milieu du XVIIIe siècle à la fin du second empire, c'est au théâtre, presque uniquement, que la musique se manifeste en France.

Publié le 05/04/2015

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La musique à Paris de Pergolèse à Offenbach par René Dumesnil Durant la période qui s'étend du milieu du XVIIIe siècle à la fin du second empire, c'est au théâtre, presque uniquement, que la musique se manifeste en France. Certes, il ne viendrait à personne l'idée de contester la valeur des oeuvres de nos grands organistes, ni l'importance des Concerts Spirituels où Mozart va trouver la révélation d'un nouveau style - mais si nous nous tournons aujourd'hui plus volontiers vers les oeuvres concertantes de Rameau, si nous rendons justice à un Leclair et à ses émules, il n'en est pas moins vrai que le XVIIIe siècle n'a point encore un public musical assez large pour s'intéresser, ailleurs qu'au théâtre, à un art qui, au surplus, vise surtout à plaire aux raffinés. Il faudra le grand souffle révolutionnaire pour que la musique tente de traduire les aspirations enthousiastes d'un peuple enivré de liberté et trouve une place élargie dans les fêtes nationales. Mais en se mettant au service de la nation, le musicien abandonne trop souvent les préoccupations d'art pur, et si nobles que soient ses desseins, il obéit presque toujours à des sujétions dont il lui est difficile de s'affranchir pour s'élever jusqu'au sublime qu'il veut atteindre. L'histoire de la musique en France, de Pergolèse à Offenbach, paraît, au premier abord, assez confuse. Au théâtre, elle n'est qu'une suite de vicissitudes : à la " Querelle des Bouffons " a, succédé la grande dispute des Gluckistes et des Piccinistes ; puis, après 1789, et jusqu'à la fin du règne de Napoléon Ier, les musiciens, pour mieux refléter les idées nouvelles, vont chercher l'inspiration aux sources antiques, tout en s'efforçant d'être de leur temps. Parmi bien des détails contradictoires, quelques faits importants, quelques ouvrages demeurés célèbres, se dressent comme autant de jalons qui nous permettent de voir clair dans ce chaos et de mesurer le chemin parcouru. En 1746, donc, la Serva padrona, créée à Naples treize ans plus tôt, est donnée pour la première fois à Paris. Une troupe italienne reprend à l'Opéra le chef-d'oeuvre de Pergolèse en 1752 : la date est à retenir parce que, cette même année, Monnet obtient l'autorisation de rouvrir l'Opéra-comique, fermé depuis sept ans. Né à la Foire Saint-Laurent et à la Foire Saint-Germain, l'Opéra-Comique avait été, dès l'origine, en butte aux tracasseries des Comédiens Français et de l'Opéra. Les premiers entendaient conserver le droit exclusif de donner des comédies et des farces ; l'Opéra revendiquait pour lui seul tous les ouvrages dont les paroles étaient écrites sous une musique originale. Il ne restait donc à l'Opéra-Comique que la seule ressource d'utiliser pour ses couplets des " vaudevilles " sur des airs connus, des " timbres " exploités maintes fois par les chansonniers, et appartenant à tout le monde, cet l'auteur en ét...
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