LA FRANCE SE RÉORGANISE (1944-1947) LE TRIPARTISME AU POUVOIR
Publié le 09/09/2014
Extrait du document
Les forces issues de la Résistance tentent d'effacer les effets de la guerre, mais se divisent en 1947.
1. Les séquelles de la guerre.
• L'économie est désorganisée : 600 000 morts, 20 000 fusillés, transports désorganisés, pénurie, rationnement (jusqu'en 1949), villes rasées (Caen, Le Havre...).
• La situation financière est alarmante : l'inflation dépasse 50 %. Le déficit commercial double entre 1945 et 1946. Mendès France, ministre de l'Économie, préconise une ponction sur les billets en circulation : désavoué par De Gaulle, il démissionne le 5 avril 1945. Son successeur, Pleven, dévalue le franc de 65 % (Noël 1945). La France s'endette auprès des États-Unis (accords Blum-Byrnes).
«
• La constitution de 1946 est un laborieux compromis.
En octobre 1945, De Gaulle organise l'élection d'une
assemblée assortie d'un référendum appelant deux réponses :
par un double OUI, les Français donnent à l'Assemblée un pouvoir constituant (96 %) mais limité (66 %).
- Une première Constituante, dominée par les commu
nistes, propose une assemblée unique et omnipotente.
Son projet est rejeté par 53 % du corps électoral (mai 1946).
- Une seconde Constituante, dominée par le MRP, propose un régime proche de la me République, ratifié par 53 % des
suffrages exprimés
(octobre 1946).
De Gaulle, chef du gouvernement provisoire d'août 1944 au 20 janvier 1946,
condamne
le régime et fonde en 194 7 le RPF (Rassem
blement du Peuple Français).
Auriol (SFIO) devient
Président de la République (1947-1954), Ramadier
(SFIO)
chef du Gouvernement (janvier-novembre 1947).
3.
Les fragilités du Tripartisme.
• La coalition tripartite est composite : les communistes (26 % des voix), dirigés par Thorez
(amnistié par De Gaulle), tentent en 1944 d'imposer un pouvoir populaire (milices patriotiques) puis appuient
l'union nationale.
Membres du gouvernement (armement, production industrielle, travail), ils séduisent les intel
lectuels (Sartre, Aragon, Bluard, Joliot-Curie) ; - les socialistes SFIO (23 % à 18 % des voix), dirigés par
Blum et Mollet (p.
57) amorcent une érosion électorale.
Ils
sont proches du parti UDSR (Mitterrand, Pleven) ;
- le MRP (Mouvement Républicain populaire), 25 % des
voix, rassemble derrière Bidault et Schuman (p.
56) des
catholiques issus de la Résistance
ou du syndicalisme.
Il
défend
l'union de l'Europe.
• En 1947, les communistes lâchent le gouvernement
Ramadier
dont ils dénoncent : - la politique coloniale (refus des crédits militaires et
des actions
en Indochine et à Madagascar) ; - la politique étrangère (refus de la ligne pro-US de la
France
à la conférence de Moscou sur l'Allemagne); - la politique sociale (refus de voter le blocage des salaires).
Le 5 mai 1947, Ramadier renvoie les ministres commu
nistes,
mettant ainsi fin au Tripartisme.
59.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA FRANCE SE REDRESSE (1947-1954) LES CENTRES AU POUVOIR
- Le pouvoir de l'atome Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, Loir-et-Cher, France.
- La France et ses colonies (1944-1962).
- L’évolution juridique de la démocratie en France Selon Abraham Lincoln la démocratie c’est « le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
- Le XXème siècle LA Vème RÉPUBLIQUE La naissance de la Vème République Les faiblesses de la IVème République La Constitution de 1946, qui fonde la IVème République, donne à la France un régime parlementaire (poids important du pouvoir législatif).