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LA FRONDE

Publié le 22/02/2012

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(1648-1652) En dépit de son nom, lié au jeu pratiqué par les gamins de Paris au XVIIe siècle, la Fronde fut beaucoup plus qu'une simple aventure politique. Elle prit l'allure d'une guerre civile, mit en cause l'avenir du régime monarchique et l'unité nationale. La première Fronde, dite parlementaire, éclate en 1648, pendant la minorité de Louis XIV et la régence d'Anne d'Autriche. Prétextant l'impopularité du premier ministre, Mazarin, et l'alourdissement des impôts lié à la guerre contre l'Empire et l'Espagne, le Parlement, usant de son droit de remontrances, entend dépasser son rôle de simple cour de justice et limiter l'absolutisme. La Déclaration des droits réclame ainsi la suppression des intendants, l'interdiction des détentions arbitraires et l'approbation du Parlement pour l'établissement des nouveaux impôts.

« 5000 ~----------------------,-----------------~==~======~---------------,--------------~======T---~=====:--~======~ Lenombre5âm é de mazarinad5 LES PARLEMENTS ET LES PRINCES CONTRE LE POUVOIR ROYAL On désigne sous le nom de Fronde la série de révoltes contre la monarchie qui ébranla le royaume de France de 1648 à 1653, sous la régence d 'Anne d'Autriche .

Menés par les parlements puis par la haute noblesse, ces soulèvements trouvent leur origine dans l'opposition à la politique conduite par la régente et son ministre principal.

le cardinal Mazar i n .

la Fronde est un phénomène complexe .

Elle peut se lire comme une tentative d'Infléchir la structure même de la monarchie : parlementaires et princes veulent chacun pour eux.

profiter de la minorité de louis XIV pour remettre au pas un pouvoir royal qui n 'a cessé d 'affermir son autorité sous le règne de louis Xlii et de son ministre Richelieu .

Cependant la Fronde est aussi -surtout?- une histoire d'ambitions personnelles , de défense des privilèges et d'Intrigues amoureuses qui déaédibilisent ce desse in politique .

Quoi qu'tl en soit.

la monarchie sortira renforcée de ce bras de fer contre les élites du royaume .

Profondément influencé par cette épreuve subie durant sa jeunesse, louis XIV saura en tirer les leçons en orientant la fonction royale vers l 'absolutisme .

ses prérogatives .

Mais la reine , à peine veuve , fit casser le testament royal par l e parlemen t s 'octroyant ainsi les pleins pouvoirs .

Cette décision mécontenta les grands (la haute noblesse) du royaume .

lis entendaient profiter de la régence pour revenir aux affaires , aprés en avoir été écartés durant le règne de louis Xlii et de son ministre ltlclle/IH .

!:INFlUENCE DE MAIAIJN la régente ne gouverne pas seule pour autant Elle a imposé à la tête du Conseil de régence son plus proche conseiller et son confident le cardinal Jllhs .w.z.iil.

Ce brillant diplomate italien , initialement au service du pape, a été remarqué par le cardinal de Richelieu , qui l'a pris sous son aile et initié aux arcanes du pouvo i r.

En dépit de la défiance d'une partie de la Cour , qui lui reproche ses orig ines étrangères , Mazarin , habile manœuvrier, sait vite se rendre indispensable aux yeux d 'Anne d'Autriche , qui en fait son prindpal !t------------------------1 ministre et le nouvel homme fort LE CONTEXTE : LA MINORITÉ DE LOUIS XIV LA UGENCE D'ANNE D'AURIC HE lorsque débutent les évènements de la Fronde, en 1648 , la France est gouvernée par la reine AMe tl' Alltrldle, prématurément en 1643 .

Selon l'usage monarchique, il est prévu que celle-ci assurera la régence du royaume jusqu'à la majorité , fixée à 13 ans, de leur fils et héritier au trOne, le futur louis XIV, né en 1638.

D'origine espagnole , Anne a dO imposer son autorité .

Peu avant sa mort son époux.

qui se défiait d'elle, avait en effet institué un Conseil de régence composé de fidèles afin de limiter du royaume .

Et sans doute plus : la question de la nature de leur relation intrigue encore les historiens .

Certains évoquent même un mariage secret entre la reine et le cardinal (titre honorifique , Mazarin n'ayant jamais été ordonn é prêtre ).

LA GUEUf n LA LEYtE DE NOUVEAUX IMP6Ts Depuis 1635, la France est engagée dans un long et coOteux conflit contre l'Espagne .

Décidé à poursuivre la politique extérieure de son mentor, Mazarin est contraint d'augmenter les impôts et de créer de nouvelles laxes pour maintenir l'effort de guerre, qui dévore une part croissante des revenus de l'État Cette mesure, évidemment impopulaire , mécontente une population déjà étouffée par la pression fiscale qu'a imposée Richelieu .

Des révoltes populaires éclatent en province, soutenues par la noblesse .

Mais il faut toujours plus d'argent En 1648 , Mazarin décide d'augmenter la paulette .

Instituée en 1604 , cette mesure stipule l'héréd ité des charges , et permet aux offiders d 'État de transmettre à leurs descendants le poste (ou office) qu'ils ont acheté en échange du paiement d'une taxe annuelle .

Dans les faits , cela revient à taxer davantage les magistrats qui siègent dans les parlements, à Paris et dans chaque province .

Sous l'Ancien Régime , ces cours souveraines sont chargées de rendre la justice et d 'enregistrer les édits royaux .

LA CHAMIIE DE 5AJNT·loUI5 n UllltfoiME DE L1TAT Évidemment officiers et parlementaires s'estiment menacés dans leurs privilèges par la politique de Mazarin .

Mais leurs griefs débordent aussi dans le champ politique : traditionnellement les parlements se veulent des organes de contre-pouvoir face au roi et entendent avoir un droit de regard sur les affaires de l 'État Or, partisan de l'absolutisme royal , Mazarin , comme Richelieu avant lui, gouverne seul , sans jamais les consulter .

De là vient aussi l'Impopularité du cardinal.

Se posant en défenseur du petit peuple face • aux abus de l'État •.

le parlement de Paris , soutenu par ceux de province, ne reste pas inerte .

le 27 mars 1648 , à l'initiative du conseiller Pierre Broussel , est publié un • édit d 'union • appelant à la formation d'une a ssembl ée dite chambre de Saint -Louis , réunissant des membres du parlemen~ de la Cour des comptes , du Grand Conseil et de la Cour des aides.

Celle-ci se donne pour mission de réformer l'État le 2 juillet la chambre de Saint ­ louis présente une dédaration de 27 articles à Anne d 'Autriche .

En vertu de sa proposition essentielle , désorma is tout nouvel impôt devra être soumis à l'approbation du parlement lfttmMB LA IOUINtE DES IAHICADES Dans un premier temps , la régente fait mine d 'accepter la déclaration sans pour autant la signer.

Se sachant en position de faiblesse , elle cherche à gagner du temps pour préparer sa riposte .

Un événement va l'y aider : le 24 aoot le prince de Condé , le vainqueur de Rocroi, remporte une nouvelle bataille contre les Espagnols à la tête des armées royales.

Cette victoire capitale , qui lui vaut le surnom de Grand Condé , supprime la menace étrangère sur la frontière du royaume .

Rassurée , Anne d 'Autriche , qui a le soutien du chef m ilitaire , se concentre sur les menées parlementaires.

Deux jours plus tard , elle ordonne l'•nest.tlotl de plusieurs membres de la (fait rarissime ), menant une existence modeste , il s 'est attiré l'estime du peuple par ses dénonciations virulentes du luxe de la Cour, en contraste avec les difficultés quotidiennes des Français.

C'est pourquoi , sitôt connue la nouvelle de son arrestation , Paris se soulève : c'est la jollnlée tks S.l'ricHes du 26 aoOt 1648 , qui marque les débuts de la Fronde parlementaire .

Devant la pression populaire , le gouvernement est contraint de libérer les prisonniers .

Broussel est acclamé par la foule, maîtresse de la capitale .

LA FUm A SAINT·CiEIMAIN le geste du pouvoir royal n'apaise pas pour autant les esprits.

Enhardis par leur victoire, les parlementaires cherchent à profiter de leur avantage et de leur popularité pour affaiblir la régente et surtout chasser son ministre honni .

le 22 octobre , la reine est contrainte de signer la déclaration de la chambre de Saint-louis .

pas la pression .

Celle-ci devient si forte que, dans la nuit du 5 au 6 janvier 1649 , Anne d 'Autriche et Mazarin se résolvent à quitter la capitale à l'Insu de tous , pour se réfugier au chateau de Saint ­ Germain-en-laye .

Ils emmènent avec eux le jeune louis XIV et son frère .

le souvenir humiliant de cette fuite nocturne devait marquer longtemps le Mur Roi-Soleil.

Perçue comme une atteinte à la majesté royale , elle explique la méfiance à l'égard de Pari s et des parlementaires qui sera un trait constant de son long règne .

Il revient encore une fois au prillce tle COlliN de rétablir la situation .

A l'automne 1648, la France, victorieuse , a signé les traités de Westphalie, mettant un terme à la guerre contre l'Espagne .

Définitivement débarrassée des menaces extérieures, Anne d 'Autriche demande à Condé d 'assiéger Paris , toujours aux mains des frondeurs.

En mars , après deux mois de blocus, la capitale ouvre ses portes a l'armée royale .

l3ché par une population exténuée , le parlement préfère négocier .

Un compromis semble trouvé avec la signature de la paix de Rueil, le 11 mars 1649 .

Anne d 'Autriche accorde un pardon général pour les insurgés de la Fronde en échange de leur soumission .

Elle consent à quelques concessions envers les parlements , mais maintient Mazarin au pouvoir et ne réduit pas la pression fiscale .

En réalité , la paix de Rueil ne règle rien.

Néanmoins, le 18 aoot Anne d 'Autriche et son fils louis font leur mo.

solennel publi é5 contre le cardinal .

TOans L'âge de Louis XIV au début de la Fronde .

Paulette Le nom de /o taxe à l'origine de la révolte des parlements.

Éaivains frondeurs Leduc deLa Rochefoucauld et le cardinal de Retz seront d5adeurs de la révolte des princ es.. »

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