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La Fronde

Publié le 27/02/2008

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Cette très grave crise intérieure marque la fin des prétentions politiques de la féodalité en France. On distingue deux Frondes: celle des parlements et celle de la noblesse. Les frondeurs s'insurgent contre le pouvoir central qui prétend restreindre les privilèges traditionnels; tous haïssent l'Italien Mazarin, le principal ministre, et l'Espagnole Anne d'Autriche, régente du royaume. L'augmentation des impôts due aux guerres extérieures, le prix élevé des charges publiques mécontentent le peuple et les magistrats. En août 1648, devant l'agitation du parlement de Paris, la régente fait arrêter trois de ses membres, dont Pierre Broussel.

« Fronde (Renaissance) Soulèvement contre Mazarin pendant la minorité de Louis XIV (1648-1652). Origines de la FrondeLes périodes transitoires sont toujours des moments propices pendant lesquelles les différentes sources de pouvoird'un pays tentent d'augmenter leur influence.

Pendant la minorité de Louis XIV, la régence est confiée à sa mèreAnne d'Autriche secondée par Mazarin.

Ce dernier inspire la méfiance.

Du peuple au parlement, on craint de voirperpétuer la politique fort impopulaire de Richelieu.

Or, depuis 1635, la France est opposé à l'Autriche dans uneguerre coûteuse.

La levée d'impôts est la source de mécontentements paysans.

Par ailleurs, les intendants royauxcréés par Richelieu compromettent, en matière judiciaire et financière, la position des grands seigneurs qui jadisavaient tous les pouvoirs dans ces domaines.

De plus en plus muselé par la montée de l'absolutisme et taxé d'unnouvel impôt, le parlement prend exemple sur son homologue anglais en lutte depuis huit ans contre Charles Ier etse dresse contre le pouvoir royal.

La Fronde des parlementairesLe 15 juin 1648, le parlement présente sa déclaration des vingt-sept articles dans lesquels il demande la suppressiondes intendants, un droit de regard sur les nouveaux impôts ainsi que la garantie des libertés individuelles.

La régentefait alors arrêter les meneurs parlementaires.

Les parisiens, désireux de préserver leurs privilèges fiscaux embrassentla cause parlementaire et se soulèvent, obligeant Anne d'Autriche à s'exiler à Saint-Germain-en-Laye avec Mazarinet le jeune roi.

Dans Paris se répandent alors les mazarinades, pamphlets conspuant le cardinal.

Ce dernier accepteles revendications mais, la paix étant signée avec l'Autriche, il retourne ses troupes dirigées par Condé contre lesinsurgés.

Effrayé par la nouvelle de l'exécution du roi d'Angleterre, le parlement, qui ne souhaite pas abattre lepouvoir mais seulement y participer, décide de mettre fin à la révolte de Paris.

Il se soumet alors et signe la paix deReuil en 1649. La Fronde des princesMenacé par Condé qui, depuis ses victoires contre les parlementaires, lorgne sur la position de Mazarin et déploreson manque d'avancement, le cardinal décide de son arrestation et de celle de Conti emprisonnés dès janvier 1650.Les nobles amis des détenus quittent la capitale et se mettent en devoir de soulever les provinces.

A Bordeaux, laprincesse de Condé reçoit l'assistance de l'Espagne.

Mazarin met le siège devant la ville qui capitule.

A Rethel enChampagne, il bat ensuite Turenne passé dans le camp espagnol.

L'insurrection s'essouffle d'elle même. L'union des deux FrondesMais la victoire de Mazarin fait craindre le renforcement de l'absolutisme.

Ainsi, en 1651, le parlement s'agite etréclame la libération des princes ainsi que la démission de Mazarin.

Conscient du fait qu'il est l'unique cible desfrondeurs, Mazarin part libérer les princes enfermés et se retire en Rhénanie d'où il continue secrètement à dicter saconduite au gouvernement.

Les insurgés ont alors rempli la tâche pour laquelle ils s'étaient associés et n'arriventplus à s'entendre tant leurs objectifs divergent.

La proclamation de la majorité du roi donne un véritable souverain àla France et calme quelque peu la situation. Le dernier sursautLibéré, Condé gagne la région de Bordeaux où il organise le soulèvement d'une douzaines de provinces.

Turenne,rallié au roi, prend en charge la répression mais est battu à Bléneau en 1652.

Condé parvient alors aux portes deParis devant lesquelles il recule (combats du faubourg Saint-Antoine).

La duchesse de Montpensier ralliée à lui faitalors donner l'artillerie de la Bastille.

Cette intervention lui permet d'investir Paris où il reçoit l'appui du peuple.

Maisles exactions auxquelles il s'adonne dans la capitale, le massacre perpétré à l'Hôtel de ville lui font perdre ses appuiset sont à l'origine d'un ralliement général au roi et à Mazarin.

La cour, qui de Poitiers où elle s'était réfugiée se rendà Pontoise, profite de la situation et gagne la sympathie des parisiens.

En octobre, Condé s'enfuit aux Pays-Basespagnols laissant le champ libre au roi qui rentre à Paris sous les acclamations du peuple.

La répression modéréerend tolérable le retour prévisible à l'absolutisme.

Mazarin peut regagner la capitale en février 1653 et reprendre lesrênes du pouvoir.

L'extinction des quelques derniers foyers provinciaux n'est plus qu'une question de mois. BilanLa Fronde doit son échec en grande partie au manque d'unité des rebelles qui cherchent à instaurer ungouvernement à leur convenance.

C'est la dernière fois que la noblesse se soulève contre le pouvoir royal.

Quoiqu'ilen soit, l'humiliation ressentie par le jeune Louis XIV est à l'origine des efforts qu'il développe par la suite pourinstaurer une monarchie absolue.

L'épisode de la Fronde l'a rendu plus que jamais désireux de mater les nobles et leparlement, achevant ainsi l'oeuvre de Richelieu et de Mazarin.- Histoire de l'Europe (en anglais) -. »

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