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LA GUÉRILLA

Publié le 28/01/2019

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Cette tactique a notamment prouvé son efficacité lors de la lutte des Allemands contre les partisans yougoslaves au cours de la Seconde Guerre mondiale ainsi que dans la guerre des Boers, en Afrique du Sud contre les Britanniques (1899-1902). Harcelés puis battus par les partisans boers, les Britanniques décidèrent de les combattre en construisant de longues lignes de fortification, reliées par des blockhaus et des trains blindés, autour desquelles se déployaient leurs propres colonnes de cavaliers irréguliers.

 

Les opérations de partisans

 

Sans le soutien diplomatique et politique d'un pays extérieur, la plupart des guérillas finissent par échouer. En fait, la plupart des opérations de guérilla qui tournent à l'avantage des insurgés ont été menées sur une grande échelle et soutenues par des troupes régulières livrant leur propre guerre. Ce fut le cas des guérilleros espagnols, qui agirent en collaboration avec les armées du duc de Wellington, ou des partisans soviétiques au cours de la Seconde Guerre mondiale.

 

Mises en place au cours des semaines qui suivirent l'invasion allemande de 1941, les forces soviétiques irrégulières devinrent l'une des plus importantes armées de guérilla de l'histoire. Dès 1943, plus de 500 000 partisans soviétiques opéraient derrière les lignes allemandes et maintenaient d'immenses zones du pays hors de contrôle de l'occupant. Non seulement ces derniers devaient faire face à l'ensemble de l'armée Rouge, mais ils devaient également maintenir une trentaine de divisions de leurs troupes de front à l'arrière, dans le seul but de contenir la guérilla des partisans soviétiques.

 

La guérilla a toujours été le mode de lutte le plus efficace pour ceux qui manquent de ressources et d'hommes et qui souhaitent combattre des unités régulières. L'histoire contemporaine n'a pas démenti cette assertion. Ainsi, à la fin de

À Des officiers américains encadrant une section de recrues vietnamiennes, en 1965, dans un centre d'entraînement du Sud-Viêt Nam. Les Américains avaient pour but de créer une armée sud-vietnamienne anticommuniste efficace.

la guerre froide, les nationalismes latents ont ressurgi. Les nations oubliées et les peuples non reconnus, les pays occupés ou réprimés qui ne parviennent pas à faire aboutir pacifiquement leurs revendications, prennent les armes et s'organisent en guérillas. Les insurgés se réfugient dans les montagnes ou dans la jungle ou bien disparaissent dans l'anonymat des villes pour y

 Ces dernières années, des organisations comme les Sandinistes du Nicaragua, les Tigres tamouls du Sri-Lanka ou le Hezbollah du Moyen-Orient ont fait la une de l'actualité internationale. Ils poursuivent ainsi l'histoire de la guérilla et des guérilleros et reprennent à leur compte la réputation de libérateurs ou de terroristes, selon la conception de chacun.

« La gué rilla fixes tels que les garnisons et doit maintenir des lignes de commun ication et de ravit aillement, les guér illeros ne cher chent pas à s'ét ablir.

Connai ssant bien le pays, ils sont ravitaillés sur place et soutenus par la population locale.

Ainsi, ils mettent sur pied une campagne d'actions brèves et sporad iques basées sur des guets-apens.

De plus, ils sont capables de rapidement battre en retra ite un jour et de revenir le lendemain.

Ils conservent ainsi l'initiative alors que l'ennemi ignore le siège de la prochaine attaque.

Ainsi, les guérill eros s'emp arent d'armes, de munitions et obtiennent des renseignements.

Cette stratég ie d'« actions éclair» peut s'avérer si efficace qu'une bande de guérilleros peut résis­ ter à une armée supérieur e en nombr e.

En effet, celle -ci est forcément répartie en garnisons, qui sont chargées de contrôler de larges zones de ter- ritoir e, et doivent faire face à des bandes non local isées de guér illeros.

Ainsi, durant la Première Guerre mondiale, Lawrence d'Arabie et sa colonne d'insur gés arabes résistère nt à une armée de 70 000 Turcs déployés sur près de 100 000 km2 de désert.

!.:utilisation de l'espace et la connai ssance de l'environnement, les attaques surprises et la vitesse de déplacement leur ont permis de tenir tête à une armée lourde et inada ptée.

Cette situation épuise les resso urces humaines et financièr es des Etats et profite à long terme à la guérilla.

Parfois, elle débouche même sur la défaite des forces régulières.

Ce fut le cas en Algérie de 1954 à 1962.

Durant ce conflit oppo­ sant la France (qui souhaitait conserver sa colo­ nie) aux national istes algériens du Front de libé­ rat ion nationale (FLN), le gouv ernement français a déplo yé en tout 800 000 hommes et dépensé 1736 des sommes considérables.

Or aucun pays ne peut maintenir ce niveau d'engagement pendant très longtemps.

La France finit par reconna ître le FLN en 1962.

Mais les armées de guérilla sont parfois assez puissantes pour étendr e leur s opér ation s et mener des offensives de plus grande envergure.

En effet, une straté gie de harcèlement risque de redonner l'initiative à l'ennemi.

Un mouvement de guérilla suffisamment déterminé, disposant d'un commandement organisé et de troupes bien entraînées, gagne en efficacité s'il parvient à contraindre l'adversaire à accepter une bataille ouverte.

Cette opération implique cependant une planification et une discipline plus importantes que celles nécessaires aux simples embuscades.

Le dirigeant communiste chinois Mao Ze-Dong a été un ardent défenseur de ce type de strat égie, devenant ainsi l'un des principaux théoriciens moder nes de la guérilla.

Selon lui, celle-ci repré­ sent e la premièr e forme de développement d'une armée classique.

Les bases d'appui La premièr e étape consiste à éta blir des bases où les forces de guérilla s'entraîn ent, s'organisent et se replient en cas de menace.

Les mouvements de libér ation les plus effica ces des temp s modernes, notamment ceux d'Algérie et du Viêt Nam, ont appliqué cette stratégie.

Dans les deux cas, les bases se trouvaient au-delà des frontières nation ales : les Algériens s'entraîn aient en Tu nisie, tandis que le Viêt Nam du Nord offrait une base à la guérilla du sud du pays.

En rev anche, les communi stes chino is, qui dispo­ saient d'un vaste territoir e pour se replier , établi-! L' un des plus célèbres chefs de guérilla a moderne, Ho Chi Minh, prépare une mission contre les forces d'occupation japonaises en 1945.

Il devint plus tard le dirige ant incontesté du Viêt Nam du Nord.

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Contre-insurrection contre la guérilla communiste en Malaisie en 1950 : un guérillero blessé est capturé par les forces bri tanniques.

Contrairement au mouvement de guérilla vietnamien, l'insurrection malai sienne se solda par un échec.

' Des parachutistes français contrôlent des Algériens en 1957 pour retrouver les coupables de l'assassinat de six Français.

Les fouilles, les arrestations et autres méthodes appliq uées sur la population locale étaient leurs moyens de lutte contre la guérilla.

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