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LA GUERRE DE CENT ANS

Publié le 04/02/2019

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DATES CLES

 

1337

 

Philippe VI confisque le duché d’Aquitaine. Édouard III prétend à la couronne de France.

 

La guerre éclate.

 

1340

 

Les Anglais gagnent la bataille navale de L’Écluse.

 

1346

 

Les Anglais sont vainqueurs à Crécy.

 

1347

 

Les Anglais prennent Calais.

 

1347-1353

 

La peste noire ravage l’Europe.

 

1356

 

Le Prince Noir remporte la bataille de Poitiers.

 

1360

 

Le traité de Brétigny met fin aux hostilités.

 

1368-1375

 

La guerre reprend.

 

Les pertes anglaises sont importantes.

 

1377-1396

 

Des engagements limités se produisent çà et là.

 

1415

 

Henri V relance la guerre, s’empare d’Harfleur et remporte la victoire d’Azincourt.

 

1417-1419

 

Henri V reconquiert la Normandie.

 

1420

 

Signature du traité de Troyes.

 

1422

 

Henri V meurt deux mois avant Charles VI.

 

1429

 

Jeanne d’Arc force les Anglais à lever le siège d’Orléans. Sacre de Charles VII.

 

1431

 

Jeanne d’Arc est condamnée et brûlée à Rouen.

 

1448-1451

 

La résistance anglaise s’effondre.

 

1453

 

La guerre de Cent Ans prend fin.

 

1920

 

Jeanne d’Arc est canonisée.

Le mariage d’Henri V à Catherine, la fille de Charles VI, résultait d’une disposition du traité de Troyes.

Un royaume déchiré

Ces événements favorisèrent la France. Plus grande et plus riche que l’Angleterre, elle était, avec ses 12 millions d’habitants, quatre fois plus peuplée. Ses soldats défendaient leur sol et les populations, qui souffraient de plus en plus, en vinrent à considérer les Anglais non plus comme des seigneurs, peut-être préférables au roi de France, mais comme des envahisseurs à chasser du pays.

 

Les Français auraient pu tirer avantage des difficultés qui, pendant les règnes de Richard II et d’Henri IV, mirent l’Angleterre hors d’état de faire la guerre. Mais si la marine, revigorée par Charles V, fit quelques ravages sur les côtes anglaises, la monarchie était aussi malade en France qu’en Angleterre. Charles V mourut en 1380, laissant un fils de 12 ans, Charles VI, aux soins de ses quatre oncles, qui se disputaient le pouvoir. Charles VI remporta quelques succès en Flandre et entreprit de libérer le territoire, mais sa folie se révéla en 1392, le privant de toute aptitude à gouverner. Le pays fut alors déchiré par les luttes entre les partisans du comte d’Armagnac et ceux du duc de Bourgogne.

La bataille d’Azincourt

Le jeune roi d’Angleterre, Henri V en profita pour prendre Harfleur et annexer de nouveaux territoires en remontant vers Calais. Comme à Crécy et à Poitiers, les Anglais, à Azincourt en 1415, massacrèrent les chevaliers français.

 

La victoire d’Azincourt n’eut pas de conséquences militaires directes, mais Henri V en tira un prestige accru auprès de ses sujets. En outre, elle dissuada les Français de l’affronter en rase campagne, ce qui lui permit de s’emparer des villes normandes. Leur étoile montant, les Anglais virent le duc de Bourgogne se rallier à eux. Ils acquirent ainsi le contrôle de la personne du roi et de tout le pays au nord de la Loire.

 

Le traité de Troyes (1420) disposait qu’Henri V épouserait la fille de Charles VI et qu’à la mort de ce dernier, il lui succéderait sur le trône de France. Seul résistait encore, au sud de la Loire où il s’était réfugié, le Dauphin, futur Charles VII, qualifié de

▼ Jeanne d’Arc proclamait qu'elle avait été envoyée par Dieu pour bouter les Anglais hors du royaume de France.

À Charles VII, roi de France de 1422 à 1461, monta très jeune sur le trône, alors que le nord du pays était aux mains des Anglais. En 1428, ceux-ci avaient atteint les rives de la Loire et assiégeaient Orléans, lorsque Jeanne d’Arc les dispersa puis ramena les troupes françaises à meilleure fortune. En juillet 1429, elle fit couronner Charles VII à Reims, selon la tradition monarchique.

 

bâtard pour les besoins de la cause et, apparemment, condamné.

 

Jeanne d’Arc

 

En 1422, Henri V meurt deux mois avant Charles VI, dont le fils est trop jeune pour être roi. Soutenu par quelques bataillons d’Armagnacs et isolé diplomatiquement, le Dauphin vit son domaine attaqué et sa place forte d’Orléans assiégée. C’est alors qu’une jeune paysanne de Domrémy en Lorraine, appelée, dit-elle, par Dieu, vint le trouver à Chinon pour lui ordonner de reprendre le combat.

 

Jeanne d’Arc fut-elle une simple figure de proue ou un réel génie militaire? Toujours est-il qu’appuyée par une poignée de fidèles, elle délivra Orléans, battit les Anglais à Patay (18 juin 1429) et fit sacrer Charles VII à Reims. Elle échoua aux portes de Paris; capturée à Compiègne par les Bourguignons, elle fut livrée aux Anglais qui la condamnèrent comme sorcière hérétique par le tribunal de l’évêque Cauchon, qui l’envoya au bûcher, à Rouen, le 31 mai 1431.

 

Le souvenir de Jeanne galvanisa les Français, et même les Grands (membres des puissantes familles de France) s’entendirent. Charles VIl, provisoirement réconcilié avec le duc de Bourgogne, prit Paris en 1436 puis libéra la Normandie et, en 1450, à For-migny écrasa les Anglais. Un an plus tard, les Français remportaient le combat des Trente et, en 1453, la victoire de Castillon mettait fin au conflit. Depuis, les deux pays sont devenus des États-n

« La guerre de Cent ans Philippe le Bel.

Mais, aux yeux des juristes français, Philippe VI devait l'emporter sur Édouard III.

D'une part, parce qu'en vertu de la loi salique, la couron­ ne ne se transmettait pas par les femmes et, d'autre part, parce que Philippe VI était prince français et, de ;;urcroît, le plus âgé des prétendants.

Edouard Ill en était si conscient qu'il ne comp­ tait se prévaloir de l'argument que comme mon­ naie d'échange.

Cependant, mécontents de leur souverain, certains sujets de Philippe VI, en parti­ culier les Flamands, y trouvèrent une bonne rai­ son de changer d'allégeance.

Et, de fait, les succès des Anglais furent si grands que la prétention ' � La victoire des Anglais à Créer, en août 1346, résulta de l'adoption d'une position déf ensive tenue par des troupes disciplinées, dotées d'un armement supérieur, l'arc à longue portée, qui décima les Français lancés à l'assaut.

! Les territoires a aux mains de l'Angleterre et de ses alliés à dif férentes étapes de la guerre.

' Gisant du Prince Noir (cathédrale de Canterbury, Angleterre).

d'Édouard Ill joua un rôle essentiel au cours des étapes suivantes de la guerre.

Sur terre, les pre­ miers combats ne furent pas décisifs.

Suivant une tradition déjà bien établie, Édouard Ill dressa, mais sans réussite notable, une coalition antifrançaise de princes flamands et allemands.

Ses propres per­ cées, pour destructrices qu'elles fussent, n'eurent pas de réel impact militaire.

À différentes époques, chacune des parties proposa de mettre fin à la guerre par un combat singulier, selon les lois de la chevalerie, puis, réflexion faite, se rétractèrent.

La première victoire anglaise ne dut rien à ces lois.

En 1346, l'armée d'Édouard III, cernée en territoire hostile, inférieure en nombre, fut contrainte de livrer bataille à Crécy.

Désespérés, les Anglais s'en remirent à la tactique peu. »

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