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La guerre des trois Henri

Publié le 28/08/2013

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Henri de Navarre n'est pas homme à se contenter de paroles bien senties et, dans ses États, confisque les biens des catholiques. La guerre gagne peu à peu la Guyenne, la Saintonge et le Poitou. Le Béarnais, qui ne cesse de dénoncer l'ambition grandissante du duc de Guise, essaye toujours de trouver un terrain d'entente avec Henri III. Depuis le 7 juillet 1585, par le traité de Nemours, le roi de France s'est allié avec la Ligue. Pieds et poings liés, il ne peut répondre aux avances de Navarre.

« Les différents intervenants quittent la salle du Conseil dans un concert de protesta­ tions .

Henri Ill n'a malheureu ­ sement pas gagné la partie .

C'est à contrecceur qu'il s 'en ­ gage dans la lutte.

Le duc de Guise, toujours débordant d'ambition, est d 'abord absor ­ bé par ses soucis de chef de parti.

Les intrigues qu 'il mène depuis des mois sont de plus en plus difficiles à gérer .

Quant au royaume, il est irré­ médiablement divisé et nul ne sait plus à qui se fier ! Royaux, catholiques ou huguenots ? Bon gré, mal gré, les armées royales se mettent en place.

Le 0 duc de Guise commandera les ] troupes qui doivent couper la route aux protestants alle ­ mands .

Son frère, le «gros Mayenne », s 'attaquera au roi de Navarre .

Le roi de France se mettra en réserve entre les deux fronts .

Pendant une bonne partie de l'année 1586, les hostilités ne se déroulent que dans les régions de l'ouest du royaume .

Mayenne est to­ talement décontenancé par la vitesse de mouvement du Béarnais.

Celui-ci se bat comme un enra­ gé.

Ses escarmouches affaiblis ­ sent partiellement les royaux et obligent Mayenne, en déses­ poir de cause, à assiéger la ville de Castillon.

Le roi de Navarre ridiculise un Guise ! Le duc Henri , qui attend de prendre son commandement, s'impa­ tiente des maladresses de son frère .

La guerre s'enlise dans les rigueurs de l'hiver 1586 .

Guise attend désespérément les Allemands, Mayenne a rebroussé chemin et le roi de France n'est pas encore prêt.

C'est un événement survenu à l'étranger qui va relancer les hostilités .

En février 1587, Eli­ zabeth d'Angleterre envoie à Q_ l'échafaud sa cousine Marie Stuart la papiste .

Le tollé est général dans toute l'Europe catholique .

Cette exécution politique devient le s ymbole de la malveillance et de la duperie des protestants .

Pen­ dant que la Ligue crie au meurtre , Philippe Il d'E spagne exhorte Henri de Guise à reprendre le combat.

N'est-ce pas lui qui fournit les subsides aux ligueurs par l'intermédiaire du duc ? Henri Ill, qui ne rêve que d'un retour au calme, se voit de nouveau obligé de céder aux exigences des catho­ liques .

Henri de Navarre, lui, se tait et attend .

En cette fin 1587 , le roi de Navarre , plus fort que jamais, est consacré grand-capitaine .

Henri de Guise est adulé par le peuple de Paris.

Seule la vo­ lonté de son maître, Philippe Il d'Espagne - qui a échafaudé un plan à l'échelle de l 'Europe - évite que le Lorrain ne mette le feu aux poudres .

Quant à Henri Ill, il n'a pas réussi à tirer son épingle du jeu alors que la Ligue devient un ennemi potentiel.

LES FAVORIS DU ROI Confident, tel est en premier lieu le rôle de ces gentilshommes.

Et il est fort difficile de dissocier amitié et influence politique.

L.:existence de plusieurs favoris crée nécessairement de la jalousie entre des hommes qui, malgré une réussite rapide, sont dans la perpétuelle angoisse d'être frappés d'une disgrâce sans fin.

Mais la jalousie n'est rien en regard de la haine que portent les princes à ces «douteux personnages», pour beaucoup issus d' une noblesse seconde.

Des pamphlets sont régulièrement édités à l'encontre de ces « intrigants ».

Ainsi, en 1587, un petit livre circule dans les rues de Paris, Les Faits d 'armes du duc d 'Éperon contr e l e s h éré tiqu e s .

Sur chacune des pages, on peut lire ce commentaire expéditif : « Rien .» "" 0 ~. »

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