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LA LIQUIDATION DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE : RECONSTRUCTION ET TRAITÉS

Publié le 22/02/2012

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Introduction : Reconstruction matérielle plus rapide et mieux équilibrée qu'après la Première Guerre mondiale, malgré l'ampleur des destructions ; mais remise en ordre politique plus difficile et restée inachevée. I. Le bilan matériel et la reconstruction. A. Le bilan matériel. • Pertes humaines : 45 millions de morts (U.R.S.S. 17 ou 22 ? ; Pologne 6 ; Allemagne 5,5 ; Yougoslavie 1,7 ; France 600 000 dont 150 000 militaires ; Grande-Bretagne 260 000 ; U.S.A. 300 000 ; Chine 2,2 millions ; Japon 1,5). Sous-alimentation et aggravation de la mortalité infantile en Europe. • Destructions : sans commune mesure en Europe avec celles de la Première Guerre ; causées par les bombardements aériens, touchent davantage les moyens de communications que les installations industrielles (France : baisse de la production industrielle de 55 %, 425 000 maisons, 3 100 ponts ferroviaires, 6 000 ponts routiers détruits ; Allemagne : production industrielle réduite de 40 %, un quart des immeubles, 3 000 ponts ferroviaires détruits). • Chute des monnaies européennes : endettement des États (la dette de la France passe à 1 679 milliards de francs) et inflation. Dédoublement de la valeur des monnaies : à l'intérieur, prix des produits rationnés contre tickets différent du prix des mêmes produits au « marché noir » (de 1 à 4, de 1 à 10) ; sur le marché des changes, cours officiel et cours parallèle.

« l'O.N.U. A.

Les conférences à Trois.Les problèmes relatifs à l'Allemagne et à l'Europe orientale ont été réglés au cours de trois conférences des TroisGrands, dont les deux premières se sont tenues avant la capitulation allemande : Staline, qui joue de la menacetacite d'une paix séparée, plus plausible à mesure que les forces allemandes déclinent, a presque toujours imposéson point de vue.• Téhéran (28-29 nov.

1943) : républiques baltes annexées par la Russie, ainsi que l'est de la Pologne (jusqu'à laligne germano-russe d'octobre 1939), dont le territoire sera déplacé vers l'ouest et soumis à l'autorité du comité delibération (communiste) de Lublin (et non à celle du gouvernement nationaliste réfugié à Londres).• Yalta (4-11 fév.

1945) : délimitation des frontières polonaises ; établissement du contrôle des Trois Grands sur lespays libérés en Europe centrale y compris l'Allemagne qui sera privée de gouvernement ; détermination des zonesd'occupation en Allemagne et en Autriche (la France n'en aura une que si les Occidentaux la découpent dans lesleurs) ; promesse russe d'intervention ultérieure contre le Japon, en échange de Port-Arthur, sud de Sakhaline, îlesKouriles.• Potsdam (17 juill.-2 août 1945 ; Staline, Truman, Attlee) : fixation des réparations allemandes à 20 milliards dedollars, dont 50 % à l'U.R.S.S., 14 % à la Grande-Bretagne, 12,5 % aux U.S.A., 10 % à la France ; démembrementdes Konzern ; amputation des industries de guerre ; limitation de la production d'acier ; démontage d'usines au profitdes occupants ; dénazification et châtiment des principaux responsables nazis.Dès le 5 juin les états-majors alliés avaient pris le pouvoir, à la suite de l'arrestation du gouvernement de l'amiralDcenitz, successeur de Hitler (23 mai).

Le tribunal de Nuremberg condamnait 12 chefs nazis à mort et acquittaitSchacht, von Papen et von Fritsch.La Sarre, comprise dans la zone d'occupation française, fut en novembre 1947 rattachée à la France par une unionéconomique (qui prendra fin en 1956). B.

Les traités avec les autres États européens et le Japon.Conférence de Paris réunie sous la présidence de G.

Bidault, ministre des Affaires étrangères (29 juillet 1946), pourétablir traités avec Italie, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Finlande ; les vaincus sont autorisés à formuler desobservations.

Les traités, mis au point par les quatre vainqueurs, sont signés le 10 février 1947 : légèresamputations de territoires, limitations d'armements, réparations.• L'Italie abandonne l'Éthiopie et l'Albanie, cède l'Istrie à la Yougoslavie (statut international pour Trieste), Rhodeset le Dodécanèse à la Grèce, qui regagne la Thrace bulgare.• Les autres traités entérinent les armistices imposés par l'U.R.S.S.

: la Roumanie cède la Bessarabie à L'U.R.S.S.

etrécupère la Dobroudja sur la Bulgarie, la Transylvanie sur la Hongrie ; la Hongrie retrouve, comme la Bulgarie, sesfrontières de 1920; la Finlande cède la Carélie à l'U.R.S.S.

Ils s'accompagnent de transferts de populations.• Le traité avec l'Autriche, retardé jusqu'en 1955 (15 mai, Vienne), rétablit les frontières de 1919 et interdit lerattachement à l'Allemagne.• Les États-Unis et leurs alliés, mais non l'U.R.S.S., signent avec le Japon le traité de San-Francisco (11 sept.

1951)qui le ramène aux limites de son archipel. C.

La naissance de l'O.N.U.Point de départ : la déclaration des Nations-Unies (ler janv.

1942) = alliance U.S.A., Grande-Bretagne, U.R.S.S.,Chine, ratifiée par 22 autres États, contre l'Allemagne, sur la base des principes de la Charte de l'Atlantique (14 août1941).Projet d'organisation définitive ébauché à Moscou en octobre 1943 par les ministres des Affaires étrangèresaméricain, britannique et soviétique ; mis au point par conférence de Dumbarton Oaks (Washington, oct.

1944) ; parconférence de Yalta qui régla les modalités du vote au Conseil de Sécurité (droit de veto).La Conférence de San Francisco (50 États, parmi lesquels aucun vaincu) adopte le texte définitif (25 juin 1945).L'O.N.U., qui siégera à New York, comprend :a.

une Assemblée générale de tous les membres ;b.

un Conseil de Sécurité de 15 membres (5 permanents : U.S.A., U.R.S.S., Grande-Bretagne, Chine, France, 10éligibles par l'Assemblée générale).c.

un Conseil économique et social;d.

une Cour internationale de justice;e.

un Conseil de tutelle, pour le contrôle des mandats de la SDN;f.

un Secrétariat permanent.L'Assemblée générale peut formuler des recommandations ; c'est au Conseil de Sécurité (qui ne peut décider, à lamajorité de sept voix, que si l'unanimité des membres permanents est réalisée) qu'incombe la charge de sauvegarderla paix : seul il a pouvoir de décision.

A la différence de la S.D.N., l'0.N.U.

disposera de forces armées demandéesaux États membres. Conclusion : Dans le domaine politique comme dans le domaine économique, l'importance des initiatives américaines constitue le trait dominant de l'histoire de la réorganisation du monde.

Mais les U.S.A.

ne sont ni des arbitres, ni desbienfaiteurs bénévoles : ils sont le leader d'un clan que l'on appellera, selon ses préférences, le monde libre ou lebloc capitaliste.. »

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