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LA MARINE MARCHANDE

Publié le 29/01/2019

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industrielle a entraîné celle des marchandises transportées. Au xixe siècle, le fret était essentiellement constitué de marchandises précieuses. L’industrie mondiale entraîne des besoins nouveaux, notamment en énergie. Le transport des hydrocarbures a connu au xxe siècle une croissance spectaculaire. Il en va de même pour les transports de minerais ou de métaux. Enfin, les échanges mondiaux de produits agricoles ont connu une explosion qui est parallèle à celle de la démographie. Il en résulte un formidable accroissement du tonnage global de la flotte marchande mondiale. On en prend la véritable mesure en comparant le chiffre du tonnage mondial à la veille de la Seconde Guerre mondiale (18 millions de tonneaux) et au début des années 1970 (235 millions de tonneaux). L’accession à l’indépendance d’un certain nombre de pays ainsi que le développement économique de certains autres leur ont permis de se doter d’une marine marchande relativement autonome vis-à-vis des grandes puissances commerciales. Mais ces flottes sont souvent insuffisantes pour assurer l’ensemble des transactions commerciales des pays concernés. Le continent sud-américain reste ainsi sous la dépendance des États-Unis.

 

Au xxe siècle, la marine marchande connaît une évolution perceptible aussi bien au niveau technique qu’au niveau commercial. L’accroisse-

 

 

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(«vagabondage»). Les armateurs se spécialisent souvent dans l’un de ces deux systèmes, ceux-ci impliquant des modes de fonctionnement trop incompatibles pour autoriser leur coexistence au sein d’une même compagnie maritime. Le trafic de ligne correspond à une recherche de régularité dans les échanges. On distingue les voyages au long cours (deep seaj du cabotage (short sea). La gestion des lignes est d’une complexité suffisante pour avoir entraîné un regroupement des compagnies maritimes en consortiums. Le tramping soumet en revanche l’armateur aux aléas de l’offre et de la demande. Il existe trois types de contrat de tramping: coque nue, l’armateur mettant alors le navire à la disposition de l’affréteur pour une période indéterminée; à temps, qui suppose la location du navire pour une période donnée; au voyage, impliquant le transport d’une marchandise donnée, indépendamment du nombre de voyages. Les secteurs les plus importants du trafic maritime concernent actuellement le trafic pétrolier, puis le transport en vrac, essentiellement les minerais et les céréales.

« La marine marchande des barques: plus effilées et plus profondes, elles présentent l'ébauche de ce qui deviendra plus tard la quille.

Vers 1500 av.

J.-C., le commerce maritime des Égyptiens est déjà très important.

Le monde du IJ• millénaire av.

J.-C.

voit l'éclo­ sion de nouvelles civilisations marchandes: les Assyriens, les Crétois, gros producteurs de céra­ miques et de bijoux, et surtout les Phéniciens.

Ces derniers détiennent le monopole du commerce du cèdre et d'un grand nombre de matières pre­ mières, et n'hésitent pas à s'aventurer jusqu'aux îles Britanniques.

Tous ces peuples de l'Antiquité progressent dans la connaissance des vents et des courants, au point qu'un navire phénicien fait le tour de l'Afrique vers 600 av.

J.-C.

Une voile rectan­ gulaire permet la navigation vent arrière.

Les Grecs Dans la Grèce antique, les navires marchands continuent d'utiliser exclusivement la voile.

Les rames sont réservées aux navires de guerre, qui ne peuvent se permettre d'être soumis aux caprices du vent et doivent conserver leur mania­ bilité en toutes circonstances.

Cet usage de la voile contraint les marchands à perfectionner sans cesse les gréements.

La boussole n'est pas encore inventée, et l'on navigue le long des côtes, sans jamais les perdre de vue.

De nuit, c'est l'observation des étoiles qui permet aux marins de se repérer.

Au V' siècle av.

J.-C., les navires mar­ chands jaugent 300 tonneaux (environ 850 m3) et sont calfatés au goudron.

L:usage de l'ancre se généralise.

Le manque de maniabilité des navires de commerce les expose en reva nche à la convoitise des pirates.

Le rôle de la marine de guerre est alors de veiller à ce que le commerce puisse se dérouler dans de bonnes conditions, assurant ainsi la prospérité du pays.

Au m• siècle av.

J.-C., le port d'Alexandrie est le plus actif de la Méditerranée.

II est le point de convergence du commerce, proposant des pro­ duits du monde entier, de l'Inde aux îles Britan­ niques.

Alexandrie est aussi la patrie d'Ératosthène, qui calcule le premier la circonférence terrestre.

Les bateaux de l'époque atteignent des dimen­ sions impressionnantes, et peuvent accueillir dans leurs cales plusieurs milliers de tonnes de marchandises.

Ils permettent de rejoindre la Sicile depuis Alexandrie en une semaine.

Les comman- Canal de ! Venise par A Bernardo Be/loto (musée de Bamberg).

Grâce à leur flotte marchande, les Vénitiens sont au XtV" siècle la plus im portante puissance com merciale de Méditerranée.

Ils parachèvent cette suprématie en battant les Ottomans à Gallipoli en 1416.

Pêche à la ....

baleine dans la baie de Rio au xtJf siècle.

En 1986, le Brésil a renouvelé par vote son opposition à l'interdiction de cette pêche.

dants de ces navires disposent de manuels de navig ation comme celui de Timosthène de Rhodes.

Au II" siècle av.

J.-C., le port de Carthage dispute à celui d'Alexandrie la suprématie com­ merciale maritime.

Les marchands carthaginois mettent en place à cette époque une multitude de comptoirs, non seulement sur le pourtour méditerranéen, mais aussi dans l'archipel des Açores et dans la Manche.

Rome, Byzance et Venise Les Romains, grâce à leur flotte de guerre et à la lutte qu'ils entreprennent contre les pirates, ramè­ nent la paix en Méditerranée, assurant ainsi des débouchés à leur marine marchande.

Le fret comprend alors le blé, les métaux, les textiles, ainsi que le butin des conquêtes.

Les navires per­ mettent de transporter jusqu'à une centaine de passagers, et plusieurs milliers de tonnes de mar­ chandises.

Les navires marchands comportent généralement deux mâts haubanés (c'est-à-. »

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