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La montée du nazisme en Allemagne

Publié le 05/02/2011

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allemagne

Interprétation : Une première difficulté surgit avec la définition du mot "montée". Que faut-il entendre par ce terme ? La montée en puissance du parti nazi, la prise du pouvoir par son chef Adolf Hitler, certes, mais l'installation de la dictature nazie ne marque-t-elle pas l'apogée de la "montée" du nazisme ?    On peut se rallier à cette conception large du sujet afin de montrer les trois étapes de la prise du pouvoir par Hitler et les nazis. Il n'est pas utile de rappeler ici en détail la vie d'Hitler ni la doctrine nationale-socialiste qu'il a élaborée.    Idée directrice : la montée du nazisme s'inscit dans un contexte de crise et de désarroi de l'opinion allemande qu'Hilter, bénéficiant de complaisances, a su exploiter à son profit.   

allemagne

« remet tout en question.

Elle favorise les extrémistes dont les nazis seront les plus efficaces pour la conquête dupouvoir.

Il est vrai que la désunion de leurs adversaires démocrates et l'aveuglement des démocraties occidentalesleur a singulièrement facilité la tâche. I.

La prise du pouvoir par les nazis 1.

Les éléments du succès nazi Le mouvement national socialiste (nazi) doit son rapide essor à des causes générales, à la personnalité de son chef,au parti qu'il a créé. • Un terrain favorable.

Les causes générales préparent l'Allemagne à une victoire des nazis : — Au point de vue intellectuel et moral.

L'antisémitisme, l'hostilité àYégaid des juifs, cheval de bataille d'Hitler,existe déjà en Allemagne.

Le culte de la force, héritage prussien, également ; l'amour de la discipline est un autreaspect du tempérament allemand.

Le mouvement hitlérien trouve un terrain favorable.

Le traité de Versailles,considéré comme un "diktat", une paix injuste, et l'occupation de la Ruhr par les Français en 1923 (pour exiger lepaiement interrompu des réparations) sont venus accroître l'humiliation nationale de la défaite militaire, entretenuepar la légende de la trahison, du "coup de poignard dans le dos" des pacifistes.

Hitler saura exploiter ces sentimentsrevanchards et militaristes. — Au point de vue économique, les crises financières dues à une fantastique inflation en 1924 ont appauvri la classemoyenne qui, hostile au capitalisme, mais plus encore au communisme, adhérera en masse au parti nazi quand lacrise économique se déchaînera. — Au point de vue politique, la constitution de la République de Weimar est faussée par l'influence grandissante dela droite conservatrice, mal ralliée à la République.

Briïning, le chef du Centre catholique, parti qui gouverne l'Étatfédéral, doit recourir, pour passer outre à l'opposition au Reichstag, (la Chambre des députés) aux décrets-lois. • Le chef : Adolf Hitler.

Né en Autriche, engagé volontaire dans l'armée allemande pendant la Grande Guerre, c'estun homme violent, instable, peu travailleur mais un orateur né, un tribun meneur de foules qu'il fanatise, undémagogue qui ne croit qu'en la force et ne respecte qu'elle. • Le parti nazi.

Il est organisé militairement en vue de la prise du pouvoir.

Après la tentative de putsch à Munich, en1923, le parti nazi reste dans l'ombre jusqu'en 1928 date à laquelle il ne compte que 70 000 adhérents.

Dans uneAllemagne redevenue prospère, le parti nazi n'est q'un groupuscule.

Mais la crise est pour lui une aubaine.

Lesimplisme de ses idées lui attire de nouveaux adhérents.

Ses groupes paramilitaires, les SS (Schultz-Staffeln=troupes de protection) et les SA (Sturm Abteilungen = sections d'assaut) compteront bientôt 300 000membres et multiplient les actes de violences, rixes et bagarres, dans les rues.

Appuyé sur ces forces, le parti nazipeut négocier avec les grands patrons de l'industrie que la situation politique, en particulier les progrès descommunistes, effraient.

Ils financent au moment décisif le parti nazi qu'ils espèrent utiliser à leur profit. 2.

L'ascension du nazisme • Une marche au pouvoir.

La montée du nazisme est favorisée par la faiblesse et les divisions des hommes politiques.Elle n'est pas continue.

II y a des phases d'avancée et de recul.

Les principales étapes sont les suivantes : — La réélection du maréchal Hindenburg (13 mars 1932) : Hitler, son concurrent, le met en ballotage, il est battumais obtenant 37% des voix, il enregistre un remarquable succès. — L'insuccès des hommes du Maréchal.

Brûning renvoyé, Hindenburg forme des ministères réactionnaires qui n'ontpas l'appui du Reichstag et n'ont guère de base populaire. — Les élections de juillet 1932 sont un gros succès pour les nationalistes dont les hitlériens font partie, mais auxélections de novembre le nazisme recule, perd 2 millions de voix mais conserve un nombre de députés assezimportant pour faire pression sur le pouvoir légal.

Hitler en profite pour faire tomber les ministères successifs ennovembre 1932, puis en janvier 1933 ; il a réussi à déstabiliser le pouvoir. • Hitler chancelier (30 janvier 1933).

Après de nouvelles élections, dont la répétition lasse l'opinion, Hindenburg,incapable de trouver une majorité parlementaire, se résigne à faire appel à Hitler, en espérant le manœuvrer, car enprincipe, il peut toujours le renvoyer. II.

La consolidation de la victoire nazie 1.

Des électeurs mis en condition Les conservateurs allemands en s'alliant avec Hitler ont cru le neutraliser.

C'est le contraire qui s'est produit.

LesNazis vont préparer les élections "réalistes" c'est-à-dire truquées.. »

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