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La mort opportune de Marguerite de Bourgogne

Publié le 04/09/2013

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Philippe le Bel a choisi de frapper les coupables d'un châtiment exemplaire et public. Sans doute, l'affaire commence-t-elle de s'ébrui¬ter. Sous la torture, les deux frères avouent le détail de leurs relations amoureuses, Philippe d'Aulnay avec Mar-guerite et Pierre-Gautier avec Blanche. Leur liaison dure de-puis deux ans et demi. Di-verses personnes, complices présumées, sont torturées et discrètement jetées dans la Seine. L'exécution des deux jeunes hommes est d'une grande cruauté. A la mesure du crime d'adultère, aggravé par surcroît de celui de lèse-majesté. Ils sont écorchés vifs, châtrés et décapités en place publique de Pontoise. Après les aveux de leurs amants, les princesses peu¬vent difficilement nier les faits. Seule Jeanne clame son innocence. «Pour Dieu, dites à mon seigneur Philippe que je meurs sans péché«, crie-t-elle. 

« lousait le bonheur et l'insou­ ciance affichés par les prin­ cesses.

Il est possible aussi qu'elle ait surpris quelque se­ cret d'alcôve à l'occasion d'un incendie qui s'est déclaré en pleine nuit, en 1313 .

Une femme brisée Philippe le Bel a choisi de frapper les coupables d'un châtiment exemplaire et public.

Sans doute, l'affaire cornrnence-t-elle de s'ébrui­ ter.

Sous la torture, les deux frères avouent le détail de leurs relations amoureuses, Philippe d'Aulnay avec Mar­ guerite et Pierre-Gautier avec Blanche.

Leur liaison dure de­ puis deux ans et demi.

Di­ verses personnes, complices présumées, sont torturées et discrètement jetées dans la Seine.

t;exécution des deux jeunes hommes est d 'une grande cruauté.

A la mesure du crime d'adultère , aggravé par surcroît de celui de lèse­ rnajesté.

Ils sont écorchés vifs, châtrés et décapités en place publique de Pontoise .

Après les aveux de leurs amants, les princesses peu­ vent difficilement nier les faits.

Seule Jeanne clame son innocence .

«Pour Dieu, dites à mon seigneur Philippe que je meurs sans péché », crie-t­ elle.

Rien dans les interroga­ toires ne prouve qu'elle a commis l'adultère .

Mais on lui reproche d'avoir été complice en se taisant .

Elle implore en vain la clémence du roi qui la fait emprisonner au château de Dourdan.

La reine Margue­ rite et Blanche sont incarcé­ rées à Château-Gaillard .

Marguer ite est une femme brisée qui se dit «moins affli­ gée de sa propre confusion que du discrédit qu 'elle a je­ té sur l'honneur des darnes nobles ».

Vêtue d'une simple robe de bure et les cheveux coupés court , elle est enfer- rnée dans une geôle , l'une de celles où les conditions de vie sont les plus difficiles.

L'avenir de la dynastie Des sentiments de Louis X, l'époux bafoué, la chronique ne dit rien .

Mais nul ne doute que cette affaire est pour lui une tragédie.

En tant qu 'horn­ rne, il est un mari trompé .

En tant que père, il peut mettre en doute la légitimité de sa fille , la future reine Jeanne Il de Navarre.

Enfin, en tant qu 'héritier au trône, il est pri­ vé de l'épouse qui pourrait lui donner un descendant mâle .

En novembre 1314 , à la mort de Philippe Le Bel, il est roi et il devient urgent pour l'avenir de la dynastie qu 'il ait un fils.

Seul le décès de la captive peut résoudre le pro­ blème, car l'Église ne consi­ dère pas l' adultère comme un motif d'annulation du maria­ ge.

t;hiver 1315 s'achève à peine quand on apprend la mort de Marguerite .

On rap­ porte qu'elle a péri étranglée -ou étouffée -sur ordre de Louis X.

D' autres historiens pensent que la jeune femme n'a simplement pas résisté au régime d'une prison glacée .

En août , Louis X se remarie ~ED ITIONS ~ ATLAS LE SORT DES DEUX BELLES·SŒURS DE MARGUERITE Jeanne ne reste pas très longtemps en prison.

À la mort de Philippe le Bel, elle reprend la vie commune avec son mari.

En 1317, lorsque Philippe V succède à son frère, Louis X, elle devient reine de France.

Après la mort de Marguerite, Blanche reste à Château-Gaillard.

Semble-t-il dans des conditions de détention moins éprouvantes que sa belle-sœur.

Ses aînés morts sans descendance, Charles IV le Bel, son mari, monte sur le trône en 1322.

li souhaite se remarier pour avoir un fils.

Blanche ne met aucun obstacle à son projet.

Leur union est complaisamment annulée par le pape, pour cause de parenté à un degré interdit.

La captivité de Blanche est adoucie.

Elle meurt en 1326, à l'abbaye de Maubuisson.

avec Clémence de Hongrie .

Mort en avril de l'année sui­ vante, le roi ne connaîtra ja­ mais son fils posthume, Jean l°', qui ne vivra par ailleurs que quelques jours .. »

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