Devoir de Philosophie

La naissance de Charles le Chauve

Publié le 01/09/2013

Extrait du document

Le petit Charles se fait remarquer lors des fêtes organisées en 826 à ingelheim pour le baptême du roi des Danois Hérold. Dans sa biographie en vers de Louis le Pieux, le clerc aquitain Ermold le Noir décrit le petit prince lors de la grande procession à l'église palatine : « Devant son père, Charles, bel enfant resplendissant d'or, / S'avance joyeux et foule hardiment les dalles de marbre «. Mais c'est surtout un incident survenu au cours de la partie de chasse qui suit les cérémonies qui frappe les esprits. « Or il arrive que, forcé par les chiens, un jeune daim fuit / A travers les bois épais. / C'est le lieu où la Cour et l'impératrice Judith / S'étaient arrêtées, et avec elles le tout jeune Charles. / Le daguet passe avec rapidité, tout son espoir est dans sa course. / L'apercevant, voici que le jeune Charles brûle, comme son père, / De le poursuivre et il supplie qu'on lui donne un cheval. / Il réclame ardemment des armes, un carquois, des flèches rapides, / Et brûle de suivre sa trace.../ Mais d'autres jeunes chasseurs capturent dans sa fuite/ Le jeune animal, qu'ils ramènent bientôt indemne à l'enfant. / Il prend alors des armes à sa taille / Et frappe le dos tremblant de la bête sauvage, lui, l'enfant. / Tout le charme de l'enfance flotte ; épars, autour de lui ; / Le courage de son père et le nom de son aïeul l'ornent. « Le futur Charles le Chauve n'a alors que trois ans ! Mais les chroniqueurs ont vu dans sa réaction la marque du courage et de la volonté de l'adulte qu'il deviendra.

« son père pût donner là Char­ les! toute part du royaume qu'il voudrait ; en outre, lui 1 Lothaire! serait son gardien et son protecteur contre tous ses ennemis, maintenant et dans l'avenir .

>> Choisi comme parrain de Charles , le fils aîné de Louis le Pieux n'aura cure de tous ces serments .

Et en 82 9, le nouveau partage de Worms, destiné à assurer l'avenir de son filleul, sera à l'origine d'une guerre fratricide ...

Bien que cadet, Charles reç oit une éducation particulière ­ ment soignée.

Son père prend en charge son développement physique et lui communique sa passion pour la chasse .

Il lui transmet également sa dévo­ tion particulière pour saint Denis ; si bien que l'enfant lit les Psaumes et les Livres de la Sage sse de l'Ancien Testament.

Une éducation soignée Très attentive à la formation intellectuelle de son fils, l'im ­ pératrice Judith fait appel à des maîtres de qualité .

Fre- UN CARACTÈRE AFFIRMÉ Le petit Charles se fait remarquer lors des fêtes organisées en 826 à Ingelheim pour le baptême du roi des Danois Hérold.

Dans sa biographie en vers de Louis le Pieux, le clerc aquitain Ermold le Noir décrit le petit prince lors de la grande procession à l'église palatine : « Devant son père, Charles, bel enfant resplendissant d'or, /S'avance joyeux et foule hardiment les dalles de marbre ».

Mais c' est surtout un incident survenu au cours de la partie de chasse qui suit les cérémonies qui frappe les esprits.

« Or il arrive que , forcé par les chiens, un jeune daim fuit/ A travers les bois épais.

/ C'est le lieu où la Cour et l'impératrice Judith /S 'étaient arrêtées, et avec elles le tout jeune Charles .

/ Le daguet passe avec rapidité, tout son espoir est dans sa course.

/ L ' apercevant, voici que le jeune Charles brûle, comme son père, / De le poursuivre et il supplie qu'on lui donne un cheval.

/ Il réclame ardemment des armes, un carquois , des flèches rapides, / Et brûle de suivre sa trace ..

./ Mais d' autres jeunes chasseurs capturent dans sa fuite/ Le jeune animal, qu'ils ramènent bientôt indemne à l'enfant ./ Il prend alors des armes à sa taille/ Et frappe le dos tremblant de la bête sauvage, lui, l' enfant .

/ Tout le charme de l'enfance flotte ; épars, autour de lui ; / Le courage de son père et le nom de son aïeul l'ornent.

» Le futur Charles le Chauve n'a alors que trois ans ! Mais les chroniqueurs ont vu dans sa réaction la marque du courage et de la volonté de l'adulte qu 'il deviendra .

chulph, l 'évêque de Lisieux, réd ige une chronique spécia­ lement destinée à l 'instruction du jeune prince .

A l 'âge de sept ans, Charles est confié à un précepteur de renom : Wa­ lafrid Strabon, moine de Rei­ chenau, en Alémanie .

Ami de Thégan , auteur d'une histoire des premières années du rè­ gne de Louis le Pieux, ce poète précieux , très attaché au mythe impérial, descend en droite ligne du groupe lit­ téraire formé par Charlemagne sous la renaissance carolin­ gienne et a étudié dans la grande école monastique de Fulda.

li est l'auteur d'une Glose, qui contient des com­ mentaires de la Bible sur les­ quels se fonderont plusieurs siècles durant les interpréta­ tions du livre sacré .

Charles étudie pendant neuf ans sous la direction de cet éducateur inspiré, convaincu de la gran ­ de destinée qui attend son élève.

Derrière Walafrid et les autres clercs savant s qui entourent le cadet des fils de Louis le Pieux se de s sine également la silhouette de Raban Maur , abbé de Fulda .

Ce grand lettré a publié une Éducation des clercs et une encyclopédie , De rerum naturis , qui fera référence jus­ qu 'au XIII" siècle .

Les idées de celui qui sera le ma î tre à pen­ ser de toute une génération influencent largement le futur Charles le Chauve .

Tout au long de sa vie , le souverain manifestera un vif intérêt pour la théologie et les questions politiques .

Fin connaisseur du droit romain, il conservera de ses années d'enfance une vaste culture qui, unanimement reconnue , fera de lui un véri ­ table Empereur-philosophe .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles