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La Nuit du 4 août l'abolition des privilèges

Publié le 30/08/2013

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Chacun, riche ou pauvre, y va de son obole à l'égalité. Le vicomte Alexandre de Beauhar¬nais propose que les peines soient les mêmes pour tous, nobles ou roturiers. Le duc de La Rochefoucauld demande des « adoucissements « à la condition des esclaves noirs. Dans son Histoire de la Révolution française, Iules Michelet relate l'intervention du comte de Virieu « Et moi donc, qu'offri¬rai-je ? Au moins le moineau de Catulle... Il proposa la destruc¬tion des pigeons... du colom¬bier féodal... «

En quelques heures, tous les droits féodaux sont tombés. C'est l'une des nuits les plus folles de la Révolution. Désor¬mais, il ne sera plus possible de revenir en arrière. 

« Ainsi, les nobles, qui ont long­ temps poussé le roi à ne pas entreprendre les réformes demandées par le peuple, renoncent d'eux-mêmes à leurs privilèges.

On abolit en un ins­ tant les justices seigneuriales, les droits de chasse, les banali­ tés.

Le clergé, pour sa part, abandonne ses dîmes et ses casuels.

Dans la salle, l'émotion est immense.

« Je ne sais quelle effervescence gagna l'Assem­ blée, raconte le journaliste Étienne Dumont.

Il n'y eut plus ni sang-froid ni calcul.

Chacun venait proposer un sacrifice, apporter une nouvelle offrande sur l'autel de la patrie, se dépouiller ou dépouiller les autres : il n'y avait pas moyen de réfléchir, d'objecter, de demander du temps ; une contagion sentimentale entraî­ nait les cœurs.

» Vers minuit, les députés de Paris, de Bor­ deaux, de Reims, ceux de Nor­ mandie, du Poitou, qui ne veu­ lent pas être en reste, décla­ rent renoncer eux aussi aux pri­ vilèges de leur ville ou de leur province.

Les pays d'État sacri­ fient leurs assemblées et leurs prérogatives financières.

Les villes suppriment leurs fran­ chises et leurs corporations.

Plus tard dans la nuit, ce sont les droits seigneuriaux honori­ fiques -port de l'épée, armoi­ ries, premières places dans les processions -qui tombent à leur tour.

Tous les droits atta­ chés à la naissance sont suppri­ més.

Louis XVI, > Chacun, riche ou pauvre, y va de son obole à l'égalité.

Le vicomte Alexandre de Beauhar­ nais propose que les peines soient les mêmes pour tous, nobles ou roturiers.

Le duc de La Rochefoucauld demande des « adoucissements » à la condition des esclaves noirs.

Dans son Histoire de la Révolution française, Jules Michelet relate l'intervention du comte de Virieu : « Et moi donc, qu'offri­ rai-je ? Au moins le moineau de Catulle ...

Il proposa la destruc­ tion des pigeons ...

du colom­ bier féodal.

..

» En quelques heures, tous les droits féodaux sont tombés.

C'est l'une des nuits les plus folles de la Révolution.

Désor­ mais, il ne sera plus possible de revenir en arrière.

Déjà lar­ gement fissuré, l'Ancien Régi­ me s'est bel est bien écroulé.

Vers trois heures du matin, l'archevêque de Paris, raconte Michelet, « demanda qu'on se LES DÉSILLUSIONS DE LA PAYSANNERIE Les droits féodaux pesant sur la terre ne sont pas véritablement supprimés mais sont déclarés rachetables.

Ainsi, certains droits devront être remboursés jusqu'à trente fois leur prix.

Pour les paysans qui ont appris que la féodalité était supprimée et qui pensaient ne plus rien avoir à payer du tout, c'est une immense déception de découvrir que tant qu'ils n'auront pas réglé ce qu'ils doivent, l'ancien système demeurera.

Et rares sont les « Jacques », pour la plupart très pauvres, qui pourront rembourser ces droits féodaux.

Concrètement, il s'agit bien de racheter sa liberté.

En outre, la suppression de la dîme est renvoyée à plus tard.

Le combat pour l'égalité n'est pas encore terminé ! souvînt de Dieu dans ce grand jour, qu'on chanta un Te Deum».

Et Louis XVI, absent des débats ? « Le roi qui nous a convoqués après une si longue interruption de deux siècles, n'aura-t-il pas sa récompense ? s'enquiert le marquis de Lally-Tollendal.

Proclamons le restaurateur de la liberté française ! » Le marquis de Ferrière note dans ses Mémoires : « Bientôt l'antique constitution françai­ se, s'écroulant avec fracas sous les coups redoublés que lui porte une troupe de furieux, n'offre plus, aux regards étonnés, qu'un amas informe de débris et de ruines.

» Une dizaine d'heures a suffi à faire tomber l'ordre social édifié en dix siècles.

Les décisions prises en hâte au cours de cette nuit mémo­ rable seront, dans les jours suivants, entre le 5 et le Il août, transformées en décrets.. »

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