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La paix d'Aix-la-Chapelle

Publié le 27/02/2008

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En 1747, la guerre de la Succession d'Autriche, dans laquelle la France est entrée en 1741, a perdu son but initial; la lassitude est générale. Déjà le duc de Cumberland et Maurice de Saxe ont ouvert des pourparlers. La conquête de la Belgique par les victoires de Fontenoy (1745), de Raucoux (1746) et de Lawfeld (1747) a mis les Français en position de force; un congrès s'ouvre à Aix-la-Chapelle en avril 1748. En mai, ayant pris Maastricht et envahi la Hollande, les Français augmentent encore leur avantage. Pourtant, leur négociateur, le comte de Saint-Séverin, reçoit l'ordre de ne réclamer que le retour au statu quo, ce qui implique la restitution des territoires conquis. Respectant cette disposition, l'Angleterre et la France abandonnent leurs gains.

« La paix d'Aix-la-Chapelle La premiere coalition contre Louis XIV Mai 1668 En 1667, sans declaration de guerre et sous protexte de regler «une affaire de famine«, Louis XIV penetre en Flandre. Il veut prendre un gage sur l'heritage de sa femme, la reine Marie-Therese, fille ainee dePhilippe IV d'Espagne; il s'appuie sur le droit de devolution, en usage au Brabant, qui favoriseles enfants du premier lit.

Turenne, avec 50000 hommes et seconde par Vauban, s'empare des principales places.

La re- gente d'Espagne n'accepte pas le fait accompli; pour la faire ceder, Louis XIV lance ses troupes sur la Franche- Comte que Conde conquiert en trois semaines (fevrier 1668).

L'Angleterre, qui s'oppose traditionnellement a la pre- sence d'une grande puissance aux bou- ches de l'Escaut, s'inquiete de ces rapi- des succes, de meme que la Hollande qui redoute le voisinage de la France; elles achitent le concours de la Suede et signent avec elle la Triple-Alliance de La Haye, dont le but officiel est d'offrir une mediation a la France et a l'Espa- gne.

En realite, les coalises veulent arra- ter au plus vite la dangereuse avance francaise vers les Pays-Bas, en imposant la paix. Louis XIV, irrite par cette intervention etrangere, serait pret a scouter Louvois, Turenne et Conde qui l'encouragent a poursuivre ses avantages vers les Pays- Bas qui ne sont pas prets militairement. Mais Lionne et Colbert sont d'un avis different: la situation financiere est mau- vaise; la conjoncture diplomatique con- seille la prudence; il faut montrer a l'ennemi que l'on sait limiter ses conga- tes.

Louis XIV qui est encore jeune -il ne regne personnellement que depuis huit ans - choisit le parti de la sagesse. Il accepte d'envoyer des plenipotentiai- res a Aix-la-Chapelle.

Le traite, qui est signe dans cette ville entre la France et l'Espagne, met fin a cette courte guerre appeloe la guerre de Devolution et qui est aussi la premiere des quatre grandes campagnes de Louis XIV. Par le traite d'Aix-la-Chapelle, la Fran- ce garde les territoires formant I'essen- tiel de l'actuel departement du Nord, ainsi que les onze places qu'elle a con- guises, parmi celles-ciLille,Douai, Armentieres, Tournai, Charleroi, Ath, Fumes.

Ces villes s'enchevetrent avec les positions espagnoles et la frontiere n'est pas nette; de plus, la question des droits de la reine Marie-Therese sur la succession d'Espagne n'est pas resolue; enfm, l'opinion francaise reste insatisfai- te, car les profits de la victoire lui paraissent insuffisants.

Les adversaires de la France, particulierement les Hol- landais, interpretent la moderation de Louis XIV comme une victoire diplo- matique; ils l'attribuent, non sans rai- son, a la Triple-Alliance de La Haye, premiere coalition contre l'imperialisme francais.

Quant a l'Europe, elle conside- re le traite d'Aix-la-Chapelle comme un simple armistice entre Louis XIV et ses voisins. La paix d'Aix-la-Chapelle La première coalition contre Louis XIV Mai 1668 En 1667, sans déclaration de guerre et sous prétexte de régler «une affaire de famille>~, Louis XIV pénètre en Flandre.

Il veut prendre un gage sur l'héritage de sa femme, la reine Marie-Thérèse, fille aînée de Philippe IV d'Espagne; il s'appuie sur le droit de dévolution, en usage au Brabant, qui favorise les enfants du premier lit.

Turenne, avec 50000 hommes et secondé par Vauban, s'empare des principales places.

La ré­ gente d'Espagne n'accepte pas le fait accompli; pour la faire céder, Louis XIV lance ses troupes sur la Franche­ Comté que Condé conquiert en trois semaines (février 1668).

L'Angleterre, qui s'oppose traditionnellement à la pré­ sence d'une grande puissance aux bou­ ches de l'Escaut, s'inquiète de ces rapi­ des succès, de même que la Hollande qui redoute le voisinage de la France; elles achètent le concours de la Suède et signent avec elle la Triple-Alliance de La Haye, dont le but officiel est d'offrir une médiation à la France et à l'Espa­ gne.

En réalité, les coalisés veulent arrê­ ter au plus vite la dangereuse avance française vers les Pays-Bas, en imposant la paix.

Louis XIV, irrité par cette intervention étrangère, serait prêt à écouter Louvois, Turenne et Condé qui l'encouragent à poursuivre ses avantages vers les Pays­ Bas qui ne sont pas prêts militairement.

Mais Lionne et Colbert sont d'un avis différent: la situation fmancière est mau­ vaise; la conjoncture diplomatique con­ seille la prudence; il faut montrer à l'ennemi que l'on sait limiter ses conquê- tes.

Louis XIV qui est encore jeune - il ne règne personnellement que depuis huit ans -choisit le parti de la sagesse.

Il accepte d'envoyer des plénipotentiai­ res à Aix-la-Chapelle.

Le traité, qui est signé dans cette ville entre la France et l'Espagne, met fm à cette courte guerre appelée la guerre de Dévolution et qui est aussi la première des quatre grandes campagnes de Louis XIV.

Par le traité d'Aix-la-Chapelle, la Fran­ ce garde les territoires formant l'essen­ tiel de l'actuel département du Nord, ainsi que les onze places qu'elle a con­ quises, parmi celles-ci Lille, Douai, Armentières, Tournai, Charleroi, Ath, Fumes.

Ces villes s'enchevêtrent avec les positions espagnoles et la frontière n'est pas nette; de plus, la question des droits de la reine Marie- Thérèse sur la succession d'Espagne n'est pas résolue; enfm, l'opinion française reste insatisfai­ te, car les profits de la victoir~ lui paraissent insuffisants.

Les adversaires de la France, particulièrement les Hol­ landais, interprètent la modération de Louis XIV comme une victoire diplo­ matique; ils l'attribuent, non sans rai­ son, à la Triple-Alliance de La Haye, première coalition contre l'impérialisme français.

Quant à l'Europe, elle considè­ re le traité d'Aix-la-Chapelle comme un simple armistice entre Louis XIV et ses voisins.. »

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