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La paix serait-elle une idée neuve en Europe ?

Publié le 23/10/2012

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La paix serait-elle une idée neuve en Europe ? Depuis la guerre des Gaules, à l'exception des années qui séparent 1815 de 1870, la France n'a pas cessé d'être un pays en guerre... Ce n'est que depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale que sauf dans le cadre d'actions militaires déterminées par des résolutions du Conseil des Nations Unies dans les Etats créés par l'éclatement de l'ex-Yougoslavie la France n'a pas eu à avoir recours à la force armée dans un " théâtre d'opérations " situé en Europe. En 1945, alors que s'achève la Deuxième Guerre mondiale, l'Europe dévastée n'est plus qu'une ruine. Quelques rares hommes politiques prennent aussitôt conscience que les Etats de la vieille Europe divisée ne peuvent prétendre un jour constituer une force face aux grandes puissances (les Etats-Unis et l'URSS) que s'ils se rassemblent. Les huit cents personnalités qui participent au Congrès de La Haye, entre le 7 et le 10 mai 1948, (dont émane un Mouvement européen présidé par sir Winston Churchill, Alcide De Gasperi, Paul-Henri Spaak et le Français Léon Blum) donnent à l'Europe une impulsion décisive, tandis que le Congrès américain vote le plan Marshall destiné à financer le redressement du vieux continent. Dès le mois de juillet 1948, Georges Bidault, alors ministre des Affaires étrangères, propose qu'une assemblée européenne soit créée. Autour du Royaume-Uni, de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg et de la France, signataires du pacte de Bruxelles, d'autres Etats seraient invités à se rassembler. Commence alors une longue histoire de tergiversations, d'hésitations, d'atermoiements, de réticences, de compromis. Commence une histoire difficile: celle d'une unité de l'Europe qui ne doit rien aux armes. Cette histoire se confond désormais avec l'histoire de la France. Elle commence par la première session du Conseil de l'Europe qui, avec douze premiers Etats, a lieu en août 1949. Elle commence avec la création de la Communauté européenne du Charbon et le l'Acier (CECA) fondée le 18 avril 1951 par la République fédérale d'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Italie et la France (la Grande-Bretagne a refusé d'accepter le principe de supranationalité prô...
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« Français Robert Schuman et que les autres partenaires ont accepté). Dès l’année suivante, le traité de Paris , qui autorise le réarmement de l’Allemagne au sein d’une Communauté européenne de Défense (CED), ouvre une première crise grave.

L’Assemblée nationale française se refuse le 30 août 1954 à le ratifier.

En dépit de ce premier faux pas dans la construction européenne, Jean Monnet (qui quitte la présidence de la Haute Autorité de la CECA), permet, par la création d’un Comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe, que les négociations de six pays européens aboutissent le 25 mars 1957 à la signature du traité de Rome.

La Communauté économique européenne est née.

Il revient désormais à une Commission exécutive et au Conseil des ministres des six Etats membres de donner une réalité au Marché commun.

Les relations fortes qui lient le chancelier Adenauer au général de Gaulle lorsque celui-ci revient aux affaires permettent de conjurer les craintes de ceux qui redoutent que le général ne puisse admettre une notion de supranationalité qui porterait atteinte à une “ certaine idée ” de la France… Le Marché commun devient une réalité le 1er janvier 1958 .

C’est néanmoins au général de Gaulle que la construction européenne doit de traverser une deuxième grave crise.

Partisan d’une Europe des Etats, le général de Gaulle signifie le 14 janvier 1963 qu’il oppose le veto de la France à l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun. Admettre la Grande-Bretagne, c’est renoncer, selon lui, à l’indépendance qui doit être celle de l’Europe — en raison du poids que les Etats-Unis ont sur la Grande-Bretagne.

L’Europe ne saurait être le marchepied des Etats-Unis… La gravité de la crise conduit Georges Pompidou à déclarer le 5 novembre 1964 : “ le Marché commun mourra de sa belle mort ” .

Les initiatives de la Commission, en particulier dans l’élaboration de la Politique agricole commune (PAC), conduisent la France à faire le choix de la politique que l’on nomme “ de la chaise vide ”.

L’attitude du général de Gaulle , qui confirme lors d’une conférence de presse du 27 novembre 1967 son nouveau refus de voir l’Angleterre (qui a fait une nouvelle demande d’adhésion le 10 mai précédant) entrer dans le Marché commun, suffit à prouver que la crise perdure.

L’année 1968 est décisive.

Elle l’est parce que le 1 er juillet, les droits de. »

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