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LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE HITLER DE 1933 A 1939 (HISTOIRE)

Publié le 22/02/2012

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Introduction : L'initiative diplomatique passe, après l'arrivée de Hitler au pouvoir, des milieux de la S.D.N. à l'Allemagne, et les méthodes d'action directe et brutale se substitueront rapidement aux débats interminables des conférences internationales. I. L'objectif hitlérien et les premières réactions européennes (1933-1935). A. Ses buts Hitler les a exposés dans « Mein Kampf » et à peine retouchés par la suite : • délivrer l'Allemagne des sujétions humiliantes ou onéreuses imposées par le « diktat » de Versailles; lui rendre sa dignité ; • réunir en un Reich grand allemand toutes les populations européennes de langue allemande ; • conquérir à l'Est les terres polonaises et ukrainiennes, qui sont l'espace vital des Allemands, et dont la crise rend l'acquisition plus urgente (l'autarcie nécessite de nouvelles sources d'approvisionnement en matières premières et en vivres).
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« Le remplacement de von Neurath par le docile von Ribbentrop aux Affaires Étrangères, de von Blomberg par vonKeitel à la tête de la Wehrmacht (février 1938) préludent à l'exécution des grands desseins. A.

L'Anschluss (11 mars 1938). — Le successeur de Dollfuss, Schuschnigg, convoqué dans la demeure du Führer, à Berchtesgaden, sommé d'abordd'introduire le chef nazi, Seyss-Inquart dans son gouvernement, ensuite de démissionner, s'exécute.

Seyss-Inquart,nommé chancelier, appelle l'armée allemande, proclame la réunion de l'Autriche à l'Allemagne,ratifiée par plébiscite.— Aucune réaction italienne ; l'Europe s'incline. B.

La première crise tchécoslovaque (sept.

1938). — Hitler exige, à Nuremberg, le 12 septembre, le retour immédiat à l'Allemagne des territoires allemands deTchécoslovaquie (Sudètes).— La Tchécoslovaquie ayant un traité défensif avec la France et l'U.R.S.S., qui sont décidées à la soutenir, un refusde sa part entraînerait la guerre générale.

Pour l'éviter, le Premier ministre britannique Chamberlain, qui estime larevendication fondée en droit, se rend deux fois auprès de Hitler sans obtenir autre chose que des concessions depure forme (15 et 22 sept.

: Berchtesgaden, Godesberg).— La médiation de Mussolini, provoquant la conférence à quatre de Munich (Hitler, Mussolini, Chamberlain, Daladier),alors que déjà les « rappelés » gagnaient leur corps, permet à Daladier et à Chamberlain, peu soucieux d'engagerune guerre impopulaire avec l'inquiétante alliance soviétique, de céder moyennant un sursis de dix jours dansl'exécution (29-30 sept.).

Faillite de la politique française de soutien des États slaves. C.

L'annexion de la Bohême-Moravie (15 mars 1939). — Amputée de territoires frontières attribués non seulement à l'Allemagne, mais aussi à la Hongrie et à la Pologne, lanouvelle Tchéco-Slovaquie à forme fédérale n'était plus défendable.— Hitler annexe, six mois plus tard, la Bohême-Moravie en forme de protectorat, et proclame l'indépendance de laSlovaquie. D.

L'affaire de Dantzig et la guerre. • Chamberlain s'était fait l'avocat des revendications hitlériennes que le principe des nationalités semblait justifier.La mainmise sur la Bohême, en violation des promesses de Munich, le convainc que le véritable objectif du Führerest la conquête de l'hégémonie européenne; la Grande-Bretagne s'opposera donc désormais à toute nouvelleextension du Reich.

Fin de la politique d'apaisement.— Entraînant Daladier, qui croit retrouves dans la solidarité franco-britannique un moyen d'assurer la sécuritéfrançaise (accord de coopération franco-anglais, 6 fév.

1939), Chamberlain accorde, dans les mois suivants, paraccords bilatéraux (Pologne, Grèce, Roumanie, etc.) ou par décision unilatérale (Belgique), la « garantie »britannique aux pays susceptibles d'être l'objet d'une agression allemande.

Cette politique conduit à la guerre siHitler ne renonce pas à ses projets d'expansion.

Pratiquée avant Munich, elle aurait pu le faire reculer. • Mais depuis cet événement la position diplomatique et matérielle de l'Allemagne s'est considérablement renforcée :a.

le potentiel de guerre allemand s'est accru de l'industrie tchèque et la frontière allemande, raccourcie, est moinsvulnérable;b.

les pays slaves se sont détachés de la France dans la crainte d'être, comme la Tchécoslovaquie, abandonnés parelle ; Staline, bien qu'il laisse se poursuivre des négociations avec la France et la Grande-Bretagne, ne croit plus à lacollaboration avec les occidentaux et les suspecte, depuis la signature de pactes de non-agression anglo-allemandet franco-allemand conçus dans l'atmosphère de détente de Munich, de songer à lancer l'Allemagne dans une guerrecontre l'U.R.S.S.

;c.

les acclamations, qui ont accueilli Daladier après la reculade de Munich, semblent prouver que les Françaisrefuseront de faire la guerre, et le flegme des Britanniques donne l'illusion de l'indifférence. • Deux victoires diplomatiques décident Hitler à agir :— La signature d'une alliance offensive avec l'Italie (Pacte d'acier), dont Mussolini diffère cependant, pour desraisons économiques, l'entrée en vigueur jusqu'en 1943;— La signature du pacte de non-agression germano-soviétique (23 août 1939), fruit d'un retournement de lapolitique soviétique (Molotov a remplacé Litvinov aux Affaires étrangères), dont les dispositions secrètes prévoientle passage de la Finlande, de la Lettonie, de l'Esthonie et de la Bessarabie roumaine sous contrôle russe, de laLithuanie sous contrôle allemand, et le partage de la Pologne en deux zones d'influence. • L'accord germano-soviétique déclenche la crise finale.— Le 28 avril, Hitler avait exigé de la Pologne le retour de Dantzig au Reich et le droit de construire une autostradeexterritorialisée à travers le corridor polonais.

Encouragée par la Grande-Bretagne et la France, la Pologne avaitrefusé.

Hitler ne pouvait régler le problème par la force tant que subsistait la possibilité d'une entente entre lesprotecteurs occidentaux de la Pologne et l'U.R.S.S.

Le 22 août, sûr de la signature du pacte germano-soviétique, ilannonce à ses généraux l'ouverture des hostilités contre la Pologne pour le 26.. »

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