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LA POLITIQUE EXTERIEURE DE LA IVe RÉPUBLIQUE

Publié le 27/02/2008

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A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France est le seul pays qui se trouve confronté aux deux grands conflits de la période : l'opposition entre le communisme et l'anticommunisme ; l'affrontement entre les vieux États et les jeunes nations lors de la décolonisation. La période de l'après-guerre est dès lors essentielle car elle conditionne les positions futures de la France dans le monde et contient en germe les orientations prises sous la Ve République. Le sujet ne se prête pas à un plan chronologique (contrairement à un sujet de même type sur la période 1958-1981) : en effet, les ruptures ne se produisent pas lors des changements de législature ; quant aux gouvernements, leur succession est si rapide et si confuse qu'il serait vain de vouloir, sauf exception, distinguer des différences significatives.

« 1) L'attitude française face à la décolonisation • L'opinion publique fait preuve d'une relative indifférence face aux problèmes de l'Empire français.

Il faudra l'envoidu contingent outremer pour provoquer l'émotion, voire le traumatisme après Dien Bien Phû (7 mai 1954). • L'esprit de la conférence de Brazzaville (1er février 1944) préside jusqu'à la fin des années 1940 aux décisions despouvoirs publics : il faut réunir les représentants de tout l'empire et faciliter leur association à la métropole par desréformes politiques (en assurant leur représentation dans les assemblées et l'administration) et économiques (enaméliorant les structures agricoles et en favorisant l'industrialisation). • L'Union Française, instaurée par la Constitution de 1946, s'inspire largement de ces principes.

Elle distingue : lesD.O.M.

(Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion), les T.O.M.

(l'A.O.P., l'A.E.F.

et Madagascar), les États associés(Viêt-Nam, Laos et Cambodge), les États protégés (Maroc et Tunisie).

L'Algérie possède un statut particulier :placée sous l'autorité d'un gouverneur général, elle dépend du ministère de l'Intérieur. • Un plan de mise en valeur des territoires coloniaux (infrastructures scolaires et portuaires surtout), auquel serontaffectés 700 millions de francs de 1940 à 1960, est adopté.

Mais, comment assurer sans heurts le passage d'unedomination à une association, voire à une coopération, en cette période de montée des nationalismes ? 2) L'échec de Y Union Française : la guerre d'Indochine • Le 29 août 1945, Hô Chi-Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Viêt-nam, occupé par lesJaponais durant la guerre.

Afin de rétablir la souveraineté française, le gouvernement obtient la reconnaissance dela R.

D.

V.

comme État « libre » dans le cadre de la Fédération indochinoise et de l'Union Française, le 6 mars 1946.Mais les contradictions contenues en germe dans l'accord et l'autoritarisme des négociateurs français aboutissentau déclenchement du conflit en novembre 1946 (bombardement d'Haïphong, par la France). • Après avoir tenté de se donner un interlocuteur valable en la personne de l'empereur Bao Daï, les Françaiss'enlisent dans la guerre indochinoise.

Ni l'aide américaine, accordée à partir de 1950 dans l'optique du «containment » pour endiguer l'avancée communiste, ni l'arrivée du général Salan en 1952, n'empêchent le reculrégulier de l'armée française jusqu'au désastre de Dien Bien Phû. • L'affaire indochinoise agit comme un cancer dans la vie politique française : abandonner le Viêt-Nam équivaut àune braderie dans l'esprit de beaucoup.

Seul le gouvernement de Pierre Mendès France a le courage d'entreprendredes négociations déterminées et rapides qui aboutissent aux accords de Genève en juillet 1954. 3) La décolonisation en Afrique du Nord • Le Maroc La guerre a favorisé la montée des mouvements nationalistes dans le protectorat français : le parti nationaliste del'lstiqlal est créé en 1943 et le parti démocratique de l'indépendance en 1946.

La dureté de la politique menée par lamétropole après 1947 (la politique libérale précédente mécontentant les colons) qui s'appuie sur le Pacha deMarrakech alors que le Sultan est en exil provoque des vagues de protestation.

L'autonomie est accordée au Marocen novembre 1955 par les accords de La Celle St Cloud et l'indépendance en mars 1956. • La Tunisie Un fort courant nationaliste s'organise au sein du Néo-Destour et autour de Bourguiba, alors que l'Union généraledes travailleurs tunisiens (U.G.T.T.) suscite une agitation sociale.

Comme au Maroc, l'autonomie puis l'indépendance(en 1956) seront accordées à la Tunisie qui devient une république en 1957. • En revanche, l'évolution de Y Algérie, où les troubles ont commencé en novembre 1954, s'annonce difficile dèscette époque.

Elle sera en grande partie responsable de la chute de la IV e République.. »

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