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La politique extérieure de la IVe république

Publié le 10/04/2011

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La politique extérieure de la IVe république PROBLEMATIQUE : La France doit-elle être considérée comme la dernière des grandes puissances ou comme la première des moyennes puissances ? Quelle est la place de la France dans ces nouveaux rapports internationaux  et quelles orientations spécifiques prend la politique extérieure de la France ? INTRODUCTION I - LA FRANCE À LA SORTIE DE LA GUERRE : HÉRITAGES ET DÉFIS A - LA POLITIQUE EXTÉRIEURE GAULLISTE PENDANT LE GPRF - LES RELATIONS DIFFICILES AVEC LES ALLIÉS ANGLO-SAXONS - LE TRAITÉ FRANCO-SOVIÉTIQUE DU 10 DÉCEMBRE 1944 B - LA FIN DE LA GUERRE - LA FRANCE ABSENTE DES GRANDES DÉCISIONS - UNE PRIORITÉ : LE PROBLÈME ALLEMAND - LE POIDS DE L’EMPIRE DANS LA GUERRE, MAIS QUEL AVENIR ? C - UNE GRANDE OU MOYENNE PUISSANCE ? - LES MOYENS MILITAIRES - FORCES ET FAIBLESSES INTERNES II - LA FRANCE DE LA IVE RÉPUBLIQUE DANS LE BLOC OCCIDENTALE A - UN CLIMAT SPÉCIFIQUE : LA FRANCE DANS LA GUERRE FROIDE - LA FRANCE ET LE PROBLÈME ALLEMAND - LA GUERRE DE CORÉE - LA CRISE DE SUEZ B - L’INTÉGRATION ATLANTIQUE - LA DÉPENDANCE ÉCONOMIQUE - LA DÉPENDANCE MILITAIRE C - LE CHOIX DE L’EUROPE - DES ORIGINES AUX PREMIÈRES RÉALISATIONS - RÉUSSITE ET ÉCHEC DE LA « PETITE EUROPE « DEUX AFFICHES DU PCF CONTRE LA CED ET UNE AFFICHE EN FAVEUR DE LA CED - VERS LE MARCHÉ COMMUN III – « LE GUÊPIER COLONIAL « A - L’AFFAIRE D’INDOCHINE B - L’ÉMANCIPATION DE L’AFRIQUE FRANÇAISE - AU MAGHREB - EN AFRIQUE NOIRE C - LE DRAME ALGÉRIEN CONCLUSION

« Après la débâcle contre l'Allemagne, la France est un pays occupé par les nazis.

L'économie est pillée, des grandesvilles sont bombardées d'abord par les allemands puis par les anglo-américains pour préparer leur débarquement.

Lapuissance de la France de la deuxième guerre mondiale ne ressemble plus en rien à celle d'il y a à peine un demisiècle.

La France de la libération n'a plus de pouvoir légal.

La France est dirigée depuis septembre 1944 par le GPRFprésidé par le général de Gaulle et se compose d'hommes issus de la Résistance.

Un référendum est organisé le 21octobre 1945, deux questions sont posées aux Français : souhaitent-ils une Assemblée Constituante et cetteAssemblée doit-elle avoir des pouvoirs limités.

En répondant massivement Oui aux deux questions, les françaischoisissent l'instauration de la IV° République.

Il a fallu 10 ans à la France et à l'Europe occidentale pour sereconstruire avec l'aide américaine s'engageant dans la croissance et dans un effort d'union qui prend d'abord unvisage économique.

Malgré cela, la guerre a mis en place une situation originale : l'apparition de deux blocscontrôlés par deux superpuissances.

La France doit-elle être considérée comme la dernière des grandes puissancesou comme la première des moyennes puissances ? Quelle est la place de la France dans ces nouveaux rapportsinternationaux et quelles orientations spécifiques prend la politique extérieure de la France ? I - La France à la sortie de la guerre : héritages et défis A - la politique extérieure gaulliste pendant le GPRF En septembre 44, la France re-déclare la guerre à l'Allemagne pour être admise dans la participation auxnégociations de paix alors que les 3 grands l'ont déjà exclue des négociations.

La politique extérieure est jusqu'àl'institution officielle de la IVème république le domaine réservé à DG avec une priorité absolue : rendre son « rang »à la France. - les relations difficiles avec les alliés anglo-saxonsTout au long de sa carrière politique, le style de DG rompt avec la diplomatie traditionnelle.

Selon les témoins ladiplomatie de DG se caractérise par une raideur, une intransigeance et une extrême susceptibilité vis-à-vis desinterlocuteurs anglo-saxons, « guettant sans cesse l'insulte » (Duff Cooper).

Il nomme George Bidault commeministre des affaires étrangères mais celui-ci aura une autorité et liberté d'action réduite.

Les rapports personnelsde DG avec Churchill et Roosevelt sont difficiles : Roosevelt doute de la légitimité de DG et se méfie de la Francelibre ; Avec Churchill, il s'agit d'une incompatibilité d'humeur entre les 2 personnages.

L'opinion publique comprendtrès mal cette méfiance vis-à-vis des anglo-saxons, puisque le 11 avril 44 Churchill est reçu en triomphe à Paris etla mort de Roosevelt est perçue par les Français comme un deuil personnel.

C'est donc vers Staline que se tourned'abord DG espérant refaire l'alliance de 1892 - le traité franco-soviétique du 10 décembre 1944En échange de la reconnaissance du GPRF par Staline, DG évoque « la belle et bonne alliance avec la chère etpuissante Russie » pour 3 raisons : DG bien sûr n'a aucune sympathie pour l'idéologie soviétique mais l'amitié avecMoscou constitue un gage d'indépendance à l'égard des anglo-saxons trop présents et trop pressants ; la crainte del'Allemagne ; et le désir de faciliter l'intégration des communistes au gouvernement provisoire.

La France devrareconnaître le gouvernement polonais de libération nationale qui est communiste au détriment du gouvernementpolonais en exil à Londres. B - la fin de la guerre - la France absente des grandes décisionsTout au long du conflit mondial, la France libre est tenue à l'écart des grandes conférences.

A cause de sa faiblessemilitaire et politique la France perd sa légitimité et sa représentativité mondiale.

Malgré son insistance, Churchill nepeut faire admettre la France à Yalta.

C'est pour cela que DG dira quel monde a été partagé à Yalta.

Cependant laFrance occupera un siège permanent à l'ONU et aura une zone d'occupation en Allemagne. - une priorité : le problème allemandSelon DG, c'est le « problème central de l'univers ».

A mesure que le conflit approchait à sa fin, le sort du Reichdevenait de plus en plus important dans les discussions des futurs vainqueurs, par souci de ne pas reproduire lesmêmes erreurs de 19 et de se mettre définitivement à l'abri.

Absente des premières négociations, la Franceentendait s'insérer dans un système jusqu'à là anglo-américano-soviètique.

Un Comité élaborait le statut du vaincu :une Allemagne divisée en 3 zones et, au niveau central, un conseil de contrôle (sorte de gouvernement internationaloù siègerait les commandants en chef des 3 secteurs).

Berlin situé en zone soviétique aurait un statut spécial : laville serait soumise à une organisation tripartite.

En novembre 44, grâce à Churchill, la France a été admise àparticiper aux travaux et à avoir une zone d'occupation.

A Postdam, les 3 grands admettent que la France participeà la conférence des ministres des affaires étrangères qui déterminera la nature du futur Etat allemand et le traité depaix qui lui sera imposé.

En juillet 45 la France est une puissance occupante avec la Zone Française d'Occupation(ZOF) qui durera jusqu'en 48. Le partage de l'Allemagne après la seconde guerre mondiale L'administration pléthorique, mal formée et l'indiscipline des Français en ZOF entraînent des frictions avec lesallemands.

De même avec les Anglais qui veulent privilégier les besoins locaux et limiter les exportations de charbon. »

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