Devoir de Philosophie

La première réunion des états généraux du royaume

Publié le 04/09/2013

Extrait du document

Dans un premier temps, les conseillers de Philippe le Bel ont lancé une virulente cam¬pagne contre le pape. Ils ont fait circuler des textes ven¬geurs dans lesquels le monar¬que refuse toute hégémonie de Rome. Puis, une assem¬blée, qui réunira des barons, des prélats et des représen¬tants des chapitres et des villes, est convoquée à Notre-Dame de Paris.

Devant près d'un millier de participants, le chancelier du roi, Pierre Flotte, ouvre les dé¬bats. Par un discours très habi¬le exposant les thèses royales,

« Défendre le royaume contre la tyrannie du pape Dans un premier temps , les conseillers de Philippe le Bel ont lancé une virulente cam­ pagne contre le pape .

Ils ont fait circuler des textes ven­ geurs dans lesquels le monar­ que refuse toute hégémonie de Rome .

Puis, une assem­ blée, qui réunira des barons, des prélats et des représen­ tants des chapitres et des villes, est convoquée à Notre­ Dame de Paris.

Devant près d'un millier de participants , le chancelier du roi, Pierre Flotte, ouvre les dé ­ bats.

Par un discours très habi­ le exposant les thèses royales, RÉUNION DE VASSAUX OU ÉTATS GÉNÉRAUX? Les états généraux de 1302 sont encore largement d 'essence féodale.

Philippe le Bel n 'y convoque que ses vassaux, barons et prélats, essentiellement archevêques et évêques, liés par serment de fidélité.

Il les mande individuellement, « par semonce », en vertu du service de conseil auquel ils sont tenus.

S' il fait appel aux bourgeois, ceux-ci ne sont les représentants que des villes dotées de privilèges , qui sont, à ce titre , ses vassales .

Les paysans, eux, ne tenant pas de terres en fief , ne sont pas conviés à Notre-Dame.

Il faudra attendre la réunion des états de 1484 pour que s'impose la représentation des trois ordres issue de l'élection.

Dépendant uniquement de l'initiative du roi, les états généraux seront convoqués sans aucune périodicité régulière, seulement dans des moments critiques, notamment afin d'obtenir des subsides pour la conduite de la guerre.

il dénonce les abus du Saint­ Siège, accusé de léser les intérêts de l'Église de France.

Il rappelle que le Capétien tient son royaume de Dieu et non du pape, à qui il n'a aucun compte à rendre .

Enfin , il conjure l'assistance d' aider le monarque à défendre les li­ bertés du royaume et celles de son Église contre la tyran­ nie pontificale .

Lorsqu'il prend à son tour la parole , Philippe le Bel ne mâ­ che pas ses mots .

« De qui tenez-vous vos évêchés? », demande+il au clergé .

« De qui tenez-vous vos fiefs? », demande+il à la noblesse.

Et tous de répondre, évidem- ..8 ment, « du roi ».

Après cette ~ adresse impérieuse et sans 1! ambiguïté, le roi propose aux ~ « trois ordres » de se retirer : pour conférer avant de lui ~ faire part de leurs conclusions.

Le roi balaie les scrupules du clergé Durant plusieurs heures, clercs et laïcs délibèrent séparé­ ment .

De retour en assemblée plénière, nobles et bourgeois présentent leurs comptes ren­ dus, réaffirmant sans équi­ voque la souveraineté pleine et entière du roi, accusent de tous les maux « qui à présent sied au siège du gouverne­ ment de l'Église » et engagent le clergé à ne pas caution ner les « folles entreprises » de Boniface VIII.

Mais les clercs restent sur la défensive, car l' affaire peut conduire au schisme .

Ils solli­ citent un délai de réflexion et l'autorisation d 'assister au concile que le pape a prévu de réunir à Rome .

Philippe le Bel n'a que faire des scrupules de quelques évêques.

Il hausse le ton , refuse toute concession et exige une réponse immé­ diate .

Embarrassés, les clercs l ' assurent de leur fidélité et lflBWll E DITI ONS llllimD ATLAS s'engagent à ne point répon­ dre à la convocation de Boni­ face VIII.

A celui-ci ils adres­ sent un mémoire reprenant la thèse royale et se justifient en soulignant que la pression de l'opinion leur a interdit toute résistance.

Ils cherchent ainsi à ménager la papauté tout en assurant le roi de leur fidélité, à laquelle ils sont tenus par serment et d 'autant plus que nombre d'entre eux tiennent des terres en fief .

La manœuvre du roi de Fran­ ce se révèle un succès com­ plet .

Boniface VIII, fort impres­ sionné par la relation qui lui a été faite de la réunion d'avril, tempère ses prétentions .

Mais, en juillet, à Courtrai, les Flamands écrasent les troupes de Philippe le Bel.

Le Capé­ tien ainsi affaibli, le pape va profiter de la situation pour relancer la querelle.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles