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La puissance industrielle japonaise

Publié le 09/03/2011

Extrait du document

— le Japon mise à fond sur les filières industrielles avancées. Son effort principal porte sur trois technologies de pointe dont les applications devraient bouleverser l'industrie et placer le Japon en tête de la 3e révolution industrielle. L'électronique, grâce au développement des circuits intégrés de grande capacité, cumule les succès : produits destinés au grand public (magnétoscopes, téléviseurs, chaînes hi-fi...) pour lesquels les firmes Toshiba, Hitachi, Sony occupent des positions de quasi-monopole mondial ; non moins spectaculaires sont les progrès de l'électronique professionnelle, de la bureautique et surtout de l'informatique. La robotique japonaise est d'ores et déjà la première du monde : de 1970 à 1980, la production de robots industriels est passée de 1 700 à 20 000 unités ; la firme Fujitsu Fanuc a conquis la moitié du marché mondial des contrôleurs de machines-outils à commande numérique. Autre filière d'avenir : la biotechnologie ; étayée par un effort de recherche systématique, elle ouvre d'immenses possibilités dans la pharmacie, l'agro-alimentaire, l'extraction des métaux et la lutte antipollution.  3. Une adaptation des industries traditionnelles     

« poursuit une restructuration qui lui a permis de doubler sa productivité de 1970 à 1980.

Aussi conserve-t-elle lepremier rang à l'exportation et sa production dépasse celle des Etats-Unis. • La métallurgie des non-ferreux est en perte de vitesse, mais le Japon garde le 1er rang pour le titane, le 3e pourl'aluminium, le 2e pour le zinc, le 5e pour le plomb.

Là encore, la tendance est au transfert d'usines hors du Japon,sur les gisements de minerais et d'énergie. • La chimie lourde, fleuron de la haute croissance, continue sa progression : 18 complexes pétrochimiques livrentune gamme très large de produits : caoutchouc synthétique, plastiques, textiles chimiques... • Les constructions navales se sont rétablies.

Durement touchées par la crise pétrolière qui réduisit les commandes,elles ont opéré un redressement en s'orientant vers la construction de plates-formes de forage et d'usinesflottantes. 4, Une industrie géographiquement très concentrée • Du Kanto (plaine de Tokyo) au Nord de Kyushu se rassemble environ 90 % de la capacité de productionindustrielle.

Une telle concentration spatiale n'est pas sans inconvénients écologiques et sociaux, mais présente degros avantages économiques.

La grande taille des unités de production permet de diminuer les coûts de productionunitaire.

De plus, la localisation littorale procure les facilités des transports maritimes.

La « mégalopolis industrielle »comporte trois foyers d'activité principaux. • Le Keihin ou région de Tokyo est le plus grand ensemble industriel du Japon, avec 37 % en valeur de l'industrie.Autrefois spécialisée dans les industries de main-d'œuvre, cette région est maintenant vouée à l'industrie lourdeétablie sur les terres-pleins de la baie de Tokyo et à Kashima, à 70 km au Nord de la capitale. • Le Hanshin, région d'Osaka-Kobé, en déclin relatif, regroupe 28 % de l'industrie.

La métallurgie de transformation,la construction électrique et la chimie l'emportent désormais sur les textiles. • Le foyer de Nagoya représente environ 12 % de l'industrie, grâce à l'essor des industries lourdes et de l'automobile(Toyota). • Les autres centres industriels, moins importants, sont inégalement dynamiques : — la bordure Nord, de la mer Intérieure est ponctuée de centres industriels : Hiroshima, Kuré et Okayama ; — Kita Kyushu, orienté vers la sidérurgie et trop peu diversifié, décline et ne rassemble plus que 3 % du potentielindustriel ; — les villes du Nord comptent sur la prolongation du Shinkan-sen (train à grande vitesse) pour assurer leur essorindustriel : Sendaï et Hachinohé sur la côte du Pacifique ; Niigata et Akita sur la mer du Japon ; Sapporo surtout, leplus grand pôle urbain et industriel d'Hokkaïdo. II.

Une puissance fondée sur la productivité 1.

L'atout humain japonais • L'industrie dispose d'une main-d'œuvre encore abondante. L'emploi industriel a bénéficié de l'intense exode rural des années 1960.

Il représente actuellement 35 % des actifs,mais n'augmente plus.

Le chômage reste faible, de l'ordre de 2 %, mais ce chiffre ne tient pas compte des salariésexerçant un second métier. • Les relations du travail s'inscrivent, au Japon, dans le cadre d'un large « consensus » social.

Un véritablepatriotisme d'entreprise favorise les gains de productivité dans les grands groupes industriels, lesquels assurent encontrepartie la stabilité de l'emploi, la promotion interne et un salaire modulé selon l'ancienneté de l'employé. • Les salaires, au moins dans les grandes firmes, sont maintenant comparables à ceux d'Europe, mais les primes etavantages en nature peuvent être supprimés en cas de difficultés. • Le « consensus à la japonaise » a d'importantes conséquences dans l'industrie.

La durée du travail est supérieureà celle des autres pays développés.

Dans les usines, où le taux d'absentéisme est très faible, des « cercles dequalité » sont formés pour proposer d'éventuelles améliorations.

Des grèves peuvent éclater, mais elles sont rares,de sorte que le nombre des journées perdues pour fait de grève est inférieur, de quatre à dix fois, à celui des paysde la C.E.E. • L'industrie tire parti de sa structure duale :. »

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