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La question du bilinguisme dans l'Égypte romaine

Publié le 16/10/2013

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Quand, en 30 avant l'ère chrétienne, Auguste fait son entrée à Alexandrie, prenant possession de l'Égypte au nom de Ro¬me, le pays est déjà de¬puis plus de trois siècles sous domination étran¬gère, d'abord avec l'Em¬pire perse, puis avec les Ptolémées, successeurs d'Alexandre le Grand. La question d'une dichoto¬mie entre la langue indi-gène et celle des autori¬tés n'est donc pas nou¬velle, mais elle devient progressivement plus complexe sous l'occupa¬tion romaine.

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« dres du compte rendu d'un procès soient rédigés en latin, promu langue officielle dans toutes les régions de l'Empire, le grec continue à être utilisé pour l'ensemble de la procé­ dure, sauf quand l'une des deux parties ne le parle pas, auquel cas les débats peuvent être bilingues.

Plus étonnant: même les décrets impériaux sont promulgués en grec ! La situation est encore plus radicale dans le domaine reli­ gieux, où le Grec s'impose comme la langue par excel­ lence de l'Église chrétienne en plein essor.

La lente progression du latin B ien que la conquête ro­ maine n'ait donc pas en­ traîné un bouleversement ra­ dical dans le domaine des ha­ bitudes linguistiques, une cer­ taine évolution se fait jour au fur et à mesure de l'intégra- tion de l'Égypte à l'Empire.

Dès le W siècle, en effet, les documents papyrologiques attestent très nettement un accroissement du nombre de citoyens romains résidant dans le pays, ce qui a pour conséquence une plus large utilisation du latin dans les actes administratifs.

Le mouvement s'accentue en­ core avec la Constitution an­ tonine, promulguée en 212 par Caracalla, qui étend la ci­ toyenneté romaine à l'en­ semble des hommes libres de l'Empire, et les mesures prises par Dioclétien.

A partir du Ill" siècle, la connaissance, au moins élémentaire, du latin est indispensable pour toute promotion dans le domaine de l'administration.

Pourtant, l'apprentissage du latin n'a manifestement pas été aisé en terre égyptienne .

Si la communauté grecque, soucieuse de retrouver le sta­ tut privilégié qu'elle avait sous les Lagides, a très rapide­ ment pris conscience du béné­ fice qu'elle pouvait tirer de son étude, sa connaissance semble être restée très rudi­ mentaire pour la plupart des hellénophones.

En dépit de la floraison d'outils pédagogi­ ques, les témoignages con-. »

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