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Les pèlerinages dans l'Égypte gréco—romaine

Publié le 06/11/2014

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Bien que le terme de pè­lerinage ait été contesté dans son acception res­treinte, de nombreux spécialistes estiment que l'Égypte préchrétienne connaissait déjà des dé­placements pieux que l'on peut considérer comme des pèlerinages dans la mesure où ils se faisaient, de manière in­dividuelle ou collective, en direction d'un lieu saint et dans le but d'ob­tenir un certain bien ma­tériel ou spirituel. Attes­tée dès l'époque pharao­nique, cette pratique se poursuit dans l'Égypte hellénistique et romaine, pour laquelle on dispose d'une riche documenta­tion, surtout en grec.

« c'est surtout le dieu crocodile Sobek et ses formes locales qui étaient sollicités.

Les principaux sanctuaires panégyptiens 0 utre les sanctuaires gué­ ris seurs ou oraculaires, certains temples d'Égypte bé­ néficient d'un rayonnement susceptible d'attirer des visi­ teurs de tout le pays.

C'est le cas, en particulier, de Ph ilae, le grand sanctuaire méridio­ nal d'Isis, dont l'importance religieuse ne cesse de croître depuis la Basse Époque.

Nom­ bre de pèlerins, dont le passa­ ge est attesté par des inscrip­ tions, ont profité d'un voyage dans la région pour se rendre au sanctuaire de la déesse, mais d'autres s'y sont dépla­ cés tout spécialement, tel un certain Sérénus qui n'hésita pas à entreprendre le trajet depuis Alexandrie.

En général, ce sont surtout les temples des divinités atta­ chées à Isis qui attirent les fi­ dèles .

Ainsi, à l'époque gréco­ romaine, l'ancien site d'Aby­ dos retrouve une nouvelle vie.

Osiris, le maître des lieux est alors vé néré sous la forme de Sérapis-Osiris, surtout par des soldats de retour de campa ­ gne, qui viennent remercier le dieu de les avoir maintenus en vie .

A Abydos, le dieu Bès, considéré ici comme une divi­ nité oraculaire, en arrive pra­ tiquement à supplanter Séra­ pis-Osiris à l'époque romaine.

Entre déplacements pieux et touristiques L a piété ne semb le pas être la seule motivation des pè­ lerins, qui profitent souvent d'un voyage personnel pour voir des sites dont ils ont en­ tendu parler .

C'est d'abord le cas de la région thébaine, où les visiteurs se pressent pour constater de leurs oreilles le « miracle » du colosse de Memnon.

Ils peuvent égale­ ment pousser jusqu'aux « Sy­ ringes », nom donné aux tom­ beaux royaux en ruine de la montagne occidentale.

P lus au nord, la rég ion de Gi­ zeh et de Saqqarah attirait également de nombreux « touristes » .

Ces dern i ers ve­ naient y adm irer le Sphinx , qui passait auprès de la popu­ lation locale pour une œuvre divine, ou la nécropole mem­ phite .

Le Sérapéum avait de multiples raisons d'attirer les visiteurs, qui pouvaient aussi bien y vénérer Sérapis, Anu­ bis, Bastet qu'Astarté ou les philosophes et les poètes grecs auxquels un culte était rendu.

L'attrait du Sérapéum ne s'ar­ rêtait pas là : outre l'impact exercé par les nombreux cultes d'animaux sacrés qui y étaient pratiqués, les fidèles pou ­ vaient y trouver toute une bat­ terie de consu ltations à carac­ tère oraculaire ou guérisseur.. »

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