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La Question irlandaise

Publié le 05/09/2011

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question

Depuis 1968, la situation politique en Irlande du Nord, en proie à la violence, est paralysée. Chaque tentativé de solution est repoussée par l'antagonisme entre les communautés catholique et protestante ainsi que par les actes terroristes commis par les groupes paramilitaires des deux camps.

question

« prévoit l 'arrestation sans procès des personnes soupçonnées d'appar tenir à l'IRA.

Cette politique décuple l'ag itation jusqu 'au «dimanche sanglant••, le 30 janvier 1972, où les parachutistes font feu sur la foule, tuent treize manifestants et provoquent de graves dégâts matériels.

L 'administration directe Le gouvernement britannique prend alors en charge directement l 'administration de la province; les pouvoirs du Stormont sont transfé­ rés à Westminster et l'internement administratif est aboli.

Un secrétariat d'État pour le règlement du problème irlandais est nommé .

Cette solution, qui devait être provisoire, se prolonge toujours.

En outre, le gouvernement britannique est conva incu que la règle de la majorité ne peut conve nir à une société si divisée et qu'une cer­ taine forme de partage des pouvoirs entre les comm unautés est nécessaire.

L'apparition de nou­ veaux partis politiques , en 1970-1971 , complique la situation.

Le parti travailliste social-démocrate (SDLP) devient le principal représentant de la communauté catholique.

Il est contre la violence, mais oscille entre une politique nationaliste et socialiste.

Le nouveau parti de l'Alliance (ca tho- lique ) espère réconcilier les deux communautés.

Quant au parti unioniste démocratique du révé­ rend lan Paisley, il durcit sa position et refuse toute concess ion à la communauté catholique.

Mais , fait plus inquiétant, une nouvelle organisation paramilitaire loyaliste , l'assoc iation pour la défense de l'Ulster (UDA), voit le jour, qui veut se montrer aussi terroriste que l'IRA.

Les années 1970-1971 sont marquées par des violences endémiques.

En 1973 , J' IRA « provi­ soire•• étend sa zone d'action à la Grande-Bre- i Des me_mbres a masques de l'IRA provisoire escortent le cercueil de Bobby Sands.

Ce dernier reçut tous les honneurs militaires , lors de ses funérailles au cimetière de Mil/town , dans l'ouest de Belfast.

......

Bernadette Devlin a 21 ans lorsqu 'elle remporte les élections partielles du Mid­ Ulster, en 1969.

Elle devient la plus jeune femme élue à la Chambre des Communes.

tagne.

Le gouvernement essaie en vain de définir une forme d'administration.

En décembre 1973 , l 'acco rd de Sunningdale est signé; il prévoit le partage du pouvoir exécutif entre les protestants et les catholiques, dirigé par Brian Faulkner et composé d'unionistes , du SDLP et des catho­ liques du parti de l'Alliance.

Mais c'est un échec.

La réconciliation des deux communautés semble impossible.

Les terroristes ne sont pas les seuls en cause, puisque les responsables poli­ tiques sont incapables de trouver un accord.

Ces violences perpétuelles font de l'Irlande une région déshéritée .

Les investiss eurs poten­ tiels sont effrayés par les attentats.

Cependant, dans les années 1980 , des investissem ents gou­ vernementaux relancent quelque peu l'écono­ mie et permettent d 'améliorer les logem ents, en facilitant la disparition de certains ghettos qui étaient le refuge du terrorisme.

Des morts et des martyrs La population réagit de façon versatile au terro­ risme.

Si elle condamne l 'assass inat de lord Mountbatten (1979 ), les menaces que font peser l'autre camp peuvent la faire changer d'opinion.

La grève de la faim de Bobby Sands et d 'autres militants de l'IRA, en 1981 , suscite sa vive syn q•a ­ thie.

Le gouvernement de M""" Thatcher refuse tl• • leur reconnaître le statut de prisonniers puli­ tiques et Bobby Sands meurt en prison en deve­ nant un martyr de la cause républicain e.

L'IRA doit cependant mettre fin à la grève.

En 1982 , le Sinn Féin , branche légale de l'IRA, se présente aux élections et remporte cinq sièges.

En 1985 , l'accord anglo-irlandais, qui prévoit une coopération et une consultation entre les gouvernements britannique et irlandais sur les problèmes en Irlande du Nord, est bien accueilli.

Au début des années 1990 , la volonté des lea­ ders protestants de négo cier avec les ministr es de la République d'Irlande semble un signe d'espoir mais , après 3000 nouveaux morts, l'avenir reste incertain.

En février 1993 , John Major entame des négociations secrètes avec l'IRA , ce qui n'em­ pêche pas cette dernière de commettre , en avril, un attentat dans la Cité, à Londres.

En novembre 1993 , John Major reconnaît l'existence de contacts avec l'IRA.

Les pourpar­ lers se poursuivent.

En août 1994 , Gerry Adams , président du Sinn Féin , préconise devant des milliers de catholiques de «tendre la main de l'amitié •• aux protestants.

Le 31 août 1994, l'IRA annonce la fin de la lutte armée.

Cette décision est suivie par d 'autres organisations paramili­ taires d'Irlande du Nord.

Cependant, en 1996 , devant l'échec des négociations politiques, la violence a repris.. »

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