La région PICARDIE en France

« Le paysage ouvert des champs cultivés est ponctué de petits villages regroupé s autour d'une église.

Des cultures à perte de vue Les champs couvrent plus de la moitié de la région et dessinent de gigantesques damiers brun, vert et jaune, sur les plateaux calcaires du Valois, du Soissonnais et de la Brie picarde ; ils s'étendent à perte de vue sur la plaine crayeuse, du Laonnois jusqu'au bord de la Manche , en passant par le Santerre, région dont le nom est hérité du latin sana terra, c'est-à-dire « bonne terre ».Grâce à des sols enrichis par d'importants apports d'engrais et entretenus par une savante rotation des cultures, la Picardie se place au 1er rang national pour la production de betteraves sucrières, d'orge et de pommes de terre, au 2• pour le blé et les cultures légumières de plein champ (petits pois, haricots verts).

Cette agriculture spécialisée se pratique dans de grandes exploitations fortement mécanisées.

Élevage et industrie agroalimentaire Avec l ' essor de la motorisat ion, les bovins ont presque disparu des campagnes picardes, sauf en Thiérache et dans le pays de Bray, régions de bocage spécialisées dans l'élevage laitier.

Dans le Ponthieu et le Vimeu, les prairies couvrent un tiers de la surface agricole.

On pourrait se croire en Normandie dans ces régions où climat humide et sol argileux favorisent les herbages.

Toute cette production agricole alimente une industrie agroalimentaire considérable : laiteries, conditionnement des légumes et, surtout, grandes sucreries et distilleries .

Un réseau de villes modestes Terre rurale, la Picardie possède une tradition industrielle héritée du Moyen Âge .

La région compte un vaste réseau de petites et moyennes agglomérations qui accueillent environ 60 % de sa population.

Toutes ont gardé leur fonction de marché et de services pour les campagnes environnantes .

De leur passé de villes drapant, filant, tissant la laine et le lin, certaines ont conservé une spécialité comme le velours, la dentelle ou la bonneterie, mais le travail de la nacre et la fabrication de boutons, concurrencés par l'emploi de matières synthétiques, ont progressivement disparu.

LA PICARDI E A DMINISTRATIV E Départements Superficie (en km2 ) Po0ulation 1999) Aisne (02) 7 369 535 842 Oise (60) 5 860 766441 Somme (80) 6170 555 551 Picardie 19 399 1857 834 LES HORT ILL ONNAGES En amont d'Amiens, les deux rives de la Somme offrent un paysage de marais aména­ gés depuis l'Antiquité, qui sont depuis long­ temps voués à la culture maraîchère : les hortillonnages.

Les parcelles sont séparées par des fosses servant à l'irrigation et au drai­ nage des eaux, dirigées ensuite vers des canaux où les maraîchers circulent sur des « bateaux à cornet», de grandes barques aux extrémités relevées.

Cette activité qui occu­ pait encore un millier de personnes au début du xx• siècle est aujourd'hui marginale.

Hortillonnages d'Amiens ~ Densité (hab./km 2 ) 73 Laon 131 Beauvais 59 003 90 Amie ns* 160 815 96 *Préfecture régionale. »