La reine Victoria.

« En 190 1, lorsque la reine Victoria meurt après soixante-quatre ans de règne, la Grande-Bretagne est au sommet de sa puissance :un empire de 30 millions de km 2 , une industrie et un commerce qui font de Londres la plaque tournante de tous les échanges, un régime parlementaire stable ...

Tout le monde ne profite pas de cette prospérité, et les inégalités sociales sont profondes.

Mais les valeurs d'ordre et de travail, largement partagées, tiennent lieu de ciment.

~An gleterre de la reine Victoria Le triomphe de la famille Née en 1819 , Victoria a dix-huit ans lorsqu 'elle monte sur le trône en 1837 : Guillaume I V.

son oncle, vient de s'éteindre sans héritier .

En 1840, elle épouse son cousin , le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, et forme avec lui un couple très uni.

Sa mort en 1861 la laisse inconsolable.

Victoria marie la plupart de ses neuf enfants dans les familles régnantes .

Surnommée «la grand-mère de l'Europe», elle compte notamment l'empereur d'Allemagne Guillaume Il au nombre de ses petits-enfants.

Cette vie familiale offre un modèle de vertu qui va redorer le blason de la monarchie anglaise, montrée du doigt à cause du comportement jugé frivole voire scandaleux des souverains précédents .

Une souveraine énergique Austère et pieuse, autoritaire et intolérante, Victoria sait malgré tout rester dans les limites de son rôle, défini par les règles constitutionnelles, qui lui donne simplement la possibilité d'influer sur la composition du gouvernement et la politique étrangère du pays .

Elle n'hésite jamais à montrer son hostilité envers certains de ses Premiers ministres, comme Gladstone , trop réformateur à ses yeux, ou son amitié pour d'autres, comme Disraeli, qui la fait couronner impératrice des Indes en 1877 .

Mais elle sait que sa plus grande force tient au fait qu'elle incarne l'ordre moral.. »