La rencontre entre Staline et De Gaulle

De Gaulle nous présente Staline comme un tyran, et ses actes suffisent à le prouver, mais dans un autre cadre il se révèle aussi un fin stratège et un grand négociateur. On remarque chez Staline les caractères d’un grand stratège, en effet il cède certains points à De Gaulle pour bien insister sur le seul point qui l’intéresse vraiment : le soutient de la France au comité de Lublin en Pologne « A l’entendre, grondant, mordant, éloquent, on sentait que l’affaire polonaise était l’objet principal de sa passion et le centre de sa politique « p.97. Et devant le refus e De Gaulle tout est mis en œuvre pour convaincre la France, tel que la visite des représentant de ce comité à l’ambassade de France en Russie ou réside De Gaulle. Staline met également en place avec l‘intermédiaire de Molotov, une opération de séduction de la délégation française. En effet De Gaulle et les ministres qui l’accompagnent sont promenés dans Moscou par Molotov et assistent à des spectacles « ils nous firent encore assister, à la Maison de l’Armée rouge, à une imposante séance de chants et de danses folkloriques « p.94. A travers ces démonstrations ayant pour but de mettre les français dans de bonnes dispositions à la négociation, Staline souhaite aussi montrer les grandeurs de la Russie. Devant le refus de De Gaulle de reconnaitre le comité de Lublin, Staline se montre grand négociateur. Après avoir demandé une reconnaissance et une approbation publique du comité de Lublin, Staline tentant d’imposer sa façon de voir les choses pose comme condition à la signature du pacte de protection franco-russes, la signature d’un traité entre Lublin et la France et la reconnaissance de Lublin par la France dans un communiqué officiel.